lundi 15 octobre 2007

La fée Morgane est une salope, elle a fait boire un verre de vin à Merlin fabriqué avec des raisins OGM. Du coup, il n'arrive plus à avoir la trique.

Un grand bonjour à tout le monde entier. Je t'aime même les yeux fermés.

Bon, y'a un truc qui me tricote de derrière la tête. Ce truc, c'est les dires de BHL sur le Che Guevara. La dernière fois, j'ai salué le Che en le traitant de gros connard. D'accord !
Il s'agissait en fait de parler de ses conceptions stratégiques à la mord moi le noeud. Ce type s'est vécu en modèle à exporter, mais dans ses tentatives de réalisation d'un monde meilleur, il s'est toujours planté grave. De plus, sa stratégie révolutionnaire copiée sur celle de Mao-Tse-Tsoung a toujours été un plantage grave. Il avait oublié que des fois, il fallait innover, une faute plutôt qu'un crime.
Par contre, aller en Afrique et s'offusquer que les guerriers noirs se couvrent de gri-gri pour affronter les mitrailleuses et ne pas comprendre que les phénomènes culturels ne sont pas les mêmes que dans son Argentine natale ou même à Cuba, c'était faire preuve d'un manque de perspective. Qu'il se soit planté dans tout ce qu'il a entrepris pour changer le monde est la conséquence d'un aveuglement préjudiciable à toute perspective politique qui s'inscrit sur le long terme. Mais, monsieur n'avait jamais le temps, il fallait toujours faire vite, quitte à épuiser la ressource humaine qu'il sollicitait pour ses démonstrations.
A Cuba où il a été chargé de la campagne de récolte de la canne, il a oublié qu'un intello n'est pas un coupeur de cannes. Prendre les coupeurs pour des stakhanovistes, style Union Soviétique, c'est amener l'être à l'état d'esclave au nom d'une révolution qui aurait dû au contraire prendre soin des corps, sinon des âmes.
Par contre, traiter le Che de bourreau, c'est oublier un contexte. J'aimerais bien que BHL me désigne tous les militaires israéliens qui ont échappé à la dénonciation de crimes contre l'humanité et qui croulent des jours heureux chez eux.
Fumer un cigare devant des "ennemis du peuple" que l'on fusille ne paraît pas un grand crime à côté de ceux que certains en Israël ont pu commettre. Pour moi, c'est faire un mauvais procès au Che alors qu'il n'a pas besoin de ça pour passer pour un charlo.
Bon ceci dit, que cela plaise ou ne plaise pas, nous allons passer à autre chose. Parce que parler d'une époque qui fut certainement autant sinon plus meurtrière que la nôtre, ça va, mais trop s'en faut.
Alors, que dire, que des méchants veulent faire la peau à Poutine à l'occasion d'un voyage en Iran ? Évidemment, vu la manière dont il mène la répression anti-islamiste dans les républiques du Caucasse, y'a de quoi lui en vouloir lorsque l'on est soi-même un intégriste islamiste.
Et, si on ne peut l'atteindre en Russie, autant le faire dans un pays musulman si l'envie lui prend de se jeter dans la gueule du loup. Car entre-nous, cela ne ferait pas de mal au président d'Iran pour sa réputation dans le monde musulman si il se faisait flinguer chez lui.
La Russie n'irait pas envahir l'Iran de toute façon.
Et, peut-être qu'en Russie, cela rendrait service à pas mal de gens qui ne se voient pas avec un Poutine pendant ad éternam. Sans compter tous ceux qu'il a balancé dans les geôles du service de sécurité.
Sauf, que Poutine est capable d'y aller ne serait-ce que pour prouver à son peuple qu'il n'est pas un dégonflé et que ce ne sont pas des connards d'islamistes qui vont l'impressionner. Par contre, il pourrait dire à ses services de sécurité de mettre la pédale douce en Ingouchie. Parce que chercher à vouloir tuer le souffle de la liberté, ça n'a jamais servi à autre chose qu'à fabriquer de la viande morte. Bien sûr quand on tue le loup et le fils du loup, il ne reste plus de meute. Mais, il reste une chose, la peur et la haine. Et, celle-là met parfois des millions d'années avant de s'éteindre.
Là aussi, il serait méritoire d'y envoyer les inspecteurs du Tribunal International pour les Droits de l'Homme. Car, sérieusement, on parle beaucoup du trauma des victimes, mais où est abordé le trauma des bourreaux ? Nul part, je vous rassure.
Pourtant, ce trauma là fait autant de dégâts, je vous l'assure. Car pour noyer ce trauma là, les bourreaux n'ont qu'une seule solution, le noyer en torturant toujours plus. Triste, n'est-ce pas ?
Et, oui, messieurs-mesdames et les bourreaux qui y pensent ?
Personne à part votre serviteur qui lui a une couche d'humanité à en tartiner des baguettes de pains. Je sais, il faut vivre avec et tendre à devenir un "Juste" comme disait les juifs polonais. Un de ceux qui aspirent la douleur du monde pour qu'un jour, il puisse être sauvé.
Alors, sauvons le monde et commençons par balayer devant notre porte qui commence à faire le plein de détritus tels que, EADS, les tests ADN, les franchises médicales, les OGM, l'Aide Médical d'Etat pour les étrangers les plus méritants, les cadeaux fiscaux, bientôt les petits commerçants moribonds, la privatisation d'EDF, le code du Travail déconnecté de la réalité du travail, le travailler plus pour gagner plus, la fin des 35 heures et j'arrête là parce que je vais me mettre à pleurer.
Et pendant ce temps Zorro continue à se battre pour soulager la misère du peuple et pendant ce temps Sarko continue à se battre pour soulager la misère du peuple.
Heureux temps où tant de puissants s'occupent de notre bonheur. Personne avant nous n'avait connu semblable époque. Même la fameuse commune n'avait pas connu tant de hauts personnages pour parler du bonheur du peuple. Seuls, les poètes en parlaient, mais qui s'occupaient des poètes à cette époque là ?
Personne, même pas moi qui n'était pas encore né et encore moins tous les vous autres.
Alors, rêvons parce que bientôt Sarko vous enlèvera même la plage sous les pavés que chantait Mai 68.
C'est pour ça que je vous souhaite de rêver, de rêver avant qu'on ne vous en enlève même la possibilité.
Rêver mes chers amis et à bientôt.
René.

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