mercredi 10 octobre 2007

Quel est le philosophe qui a dit que pour sauver l'âme, il fallait détruire le corps ? Léon des Batignolles, philosope émérite XXeme siècle.

Bienvenue à la nouvelle ère qui s'annonce, celle du nihilisme.

Eh oui, messieurs-dames, le nihilisme approche à grand pas. Pourquoi pas la fin de l'espèce humaine,me direz-vous, puisque nous faisons tout pour cela ?
Parce que ça serait trop simple.
Alors que le nihilisme, personne ne s'y attend et que c'est une pensée philosophique que l'on pensait enfouie dans la nuit des temps Mais, non, détrompez-vous, elle revient.
Alors la grande question est pourquoi réemergerait-elle ?
Pour pouvoir répondre à une telle question, il faut resituer notre environnement. Donc, explication :
Aujourd'hui, il n'est plus question de prendre les simples citoyens pour des cons, car Internet nourrit la rumeur.
Tout est disséqué sur la toile, les bonnes comme les mauvaises nouvelles et notamment les manoeuvres en coulisse du monde des puissants.
Aussi, il n'est plus possible qu'ils puissent compter sur l'inertie des peuples. Même si la révolte gronde en silence, elle gronde.
Le fait que l'état se désolidarise de ses citoyens ne les rend pas moins citoyen. Ils subissent, mais subissent désormais en connaissance de cause.
Alors, pourquoi seraient-ils solidaires d'un état qui ne fait plus rien pour les préserver ? Alors, pourquoi seraient-ils solidaires d'un ordre social qui élève l'exclusion en pratique sociale ?
Dans ce cas, le nihilisme devient un moyen de se préserver. Rien à foutre, no future. Je peux tout faire puisque je ne peux plus exister à cause de ceux qui s'approprie le monde entier. Et, si je n'existe pas alors je peux me permettre n'importe quelle attitude déviante. C'est ma façon à moi de crier "J'existe !"
Je ne vole pas, je me sers. Je ne tue pas, j'élimine.
D'abord, je me sers dans un panel de biens desquels l'acquisition m'en a été interdite. Donc, je ne vole pas, je me réapproprie un droit.
J'élimine sans état d'âme parce que c'est une manière de me réapproprier mon rôle d'acteur.
Évidemment, je ne suis solidaire de personne et surtout pas de la société qui me cantonne dans un espace où ma vie se subie. Par, contre, je suis solidaire de ceux qui veulent prendre leur part de la vie même à travers des actes violents.
Je suis indifférent à ce qui organise la vie sociale et notamment les structures et les institutions qui la cadre. Il n'y a plus de bandits ou de criminels, il ne reste que ceux qui ont encore la force de vouloir.
Ma vie, je la pratique comme un moyen et non plus comme une fin. Elle n'a d'importance que pour ceux qui me subissent. A mes yeux, elle n'est pas. Elle n'est pas parce qu'on m'a mis dans cette situation où le désir signifie souffrance puisque inaccessible.
Ma vie est une galère, du commencement à sa fin. Alors, pourquoi devrais-je respecter ce qui me marginalise.
Je suis un être sans éthique pour ne pas dire de moral, celle-là, je la laisse aux gens intégrés dans le corps social et qui s'en repaissent
Voilà, pourquoi, je suis nihiliste car même la mort m'est indifférent. Et, si la mienne ne m'interpelle plus, pourquoi celle des autres le devrait.
Et, c'est pour ça que le nihilisme bientôt fera un retour en force. Pour aider à exister toutes ces personnes qui ne sont plus rien, qui savent pourquoi, à cause de quoi et à cause de qui.
Voilà, messieurs, mesdames, le genre de réflexion qui m'agite aujourd'hui. Je sais, ce n'est pas d'actualité, mais qu'importe, je ne fais jamais comme tout le monde. En tout cas, j'espère ne pas vous avoir coupé l'appétit.
Naturellement, si vous n'êtes pas d'accord, vous pouvez toujours me répondre au magasin des ombres de la place des songes.
Bien à vous.
René.

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