lundi 6 janvier 2025

 

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    Le grand appel de Xi : les meilleurs cerveaux de la planète affluent vers la Chine

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    Les lecteurs de notre blog histoire et societe auront compris que nous sommes Marianne et moi mais également Xuan, Franck Marsal et moi en pleine rédaction de notre travail collectif sur la Chine ce qui explique le ralentissement des publications. Disons que celle-ci cadre particulièrement avec le dernier chapitre que je suis en train d’écrire avec Marianne.

    Danielle Bleitrach

    *

    Les scientifiques abandonnent les universités occidentales et rentrent au pays

    par Dmitri Kapoustine

    Il y a encore quelques années, les États-Unis étaient un pays qui attirait le personnel scientifique du monde entier. Les émigrés d’URSS et de Russie ont créé les plus grandes marques technologiques américaines : Sergey Brin – le moteur de recherche Google, Jan Koum – la messagerie WhatsApp, Max Levchin – le système de paiement PayPal. Et la liste est encore longue.

    Seulement l’ère du «rêve américain» dans la Silicon Valley est révolue. Aujourd’hui, les scientifiques, les ingénieurs et les investisseurs ne vont plus aux États-Unis, mais en Chine. L’économie de la connaissance créée par Xi Jinping, avec un fort soutien de l’État, attire le personnel scientifique et technologique du monde entier.

    L’année dernière, la Chine a accueilli de nombreux scientifiques de renom. Le plus célèbre d’entre eux, bien sûr, est le scientifique français spécialiste des lasers et lauréat du prix Nobel Gérard Mourou. Il est devenu professeur et directeur du département de physique de l’université de Pékin, la plus grande université de Chine.

    Mourou a reçu le prix Nobel de physique 2018 pour ses travaux pionniers sur l’amplification d’impulsions modulée en fréquence, une technique qui a permis d’utiliser des lasers ultrarapides dans des domaines tels que l’ophtalmologie et la fabrication de précision.

    Le transfert de Mourou, âgé de 80 ans, à Pékin a été annoncé en octobre. En Chine, l’éminent Français participe à des recherches dans de nombreux domaines de la physique appliquée, notamment la physique des lasers, la physique des particules et la physique nucléaire, la physique médicale et l’astrophysique.

    Mourou a joué un rôle clé dans le développement d’un équipement laser à faisceaux multiples, un projet commun entre l’université de Pékin, l’École polytechnique de Paris et l’entreprise technologique internationale Thalès. Lors d’une réception à Pékin peu après avoir reçu le prix Nobel, Mourou a exprimé son admiration pour les progrès scientifiques de la Chine sous la direction de Xi Jinping.

    «J’ai été stupéfait de voir ces progrès. Je ne sais pas comment on aurait pu faire mieux», a déclaré le Français avec admiration. Aujourd’hui, il est lui-même partie prenante de ces progrès.

    Le professeur britannique Zhang Yunhao, qui a travaillé en Europe pendant plus de 20 ans (jusqu’à récemment, il était professeur à l’université d’Édimbourg), s’est installé en Chine. Il a participé à la découverte des secrets des fluides ultrarapides, et l’Institut de mécanique de l’Académie chinoise des sciences a créé spécialement pour lui un nouveau laboratoire national de propulsion hypersonique à Pékin.

    Selon le site web de l’institut, l’équipe de Zhang développe des méthodes et des modèles de calcul avancés pour simuler le comportement des gaz à des vitesses et des températures élevées, ce qui est essentiel pour améliorer l’efficacité des avions hypersoniques.

    Ces recherches sont cruciales car les fusées et les avions hypersoniques doivent résister à des températures et à des pressions extrêmes pendant le vol.

    L’institut a déclaré que l’équipe de Zhang devrait être «à la pointe du progrès» en développant des matériaux qui surpassent toutes les normes existantes en matière de résistance à la température et à la pression.

    L’éminent oncologue Sun Shao-tsung, qui travaillait également aux États-Unis, s’est lui aussi installé en Chine : le gouvernement chinois a mis en place un laboratoire d’oncologie de pointe spécialement pour lui.

    Le mathématicien japonais Kenji Fukaya, qui travaillait à l’université Stony Brook aux États-Unis, a également quitté les États-Unis pour s’installer en Chine. Kenji Fukaya est le plus grand spécialiste mondial de la géométrie symplectique, qui étudie les espaces dans lesquels des objets tels que les planètes et les particules se déplacent et interagissent.

    Le mathématicien chinois Ma Xiaonan, lauréat d’un prix international, est également rentré en Chine après des décennies passées en Europe pour occuper un poste de professeur à l’université de Nankai à Tianjin.

    Ses travaux s’appliquent à des domaines allant de la physique théorique à l’infographie et contribuent à notre compréhension de phénomènes tels que la structure de l’univers et la mécanique quantique.

    Le mathématicien primé Wang Xujia est également rentré en Chine. Après avoir passé près de trente ans à l’étranger, ce membre de l’Académie australienne des sciences est revenu dans sa ville natale de Hangzhou.

    Chen Deliang, un climatologue qui a travaillé en Europe pendant plus de trente ans, a quitté l’Académie royale des sciences de Suède pour son pays natal. Il a rejoint le département des sciences de la terre de l’université de Tsinghua.

    Chen, qui a été classé parmi les plus grands climatologues par Reuters en 2021 et parmi les chercheurs les plus cités au monde en 2023, étudie le réchauffement climatique. Il a créé un modèle mathématique capable de prédire les changements climatiques de la Terre.

    Les autorités russes devraient s’inspirer de cette pratique : des milliers de scientifiques ont été dispersés dans le monde entier après l’effondrement de l’URSS. En les ramenant dans leur pays d’origine, la Russie pourrait retrouver son statut de première puissance scientifique de la planète.

    source : SVPressa via Histoire et Société

    traduction de Marianne Dunlop

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