(Si vous attendez que vos partis d'opposition vous aide à changer les choses, alors, à nouveau, vous allez être trompé, ils appartiennent totalement au système malgré leurs beaux discours....si ils en ont encore. Prenez-vous en main, construisez votre monde de demain. note de rené)
« Crise bancaire. BNP, Société Générale, Natixis perquisitionnées par 6 procureurs allemands ». L’édito de Charles SANNAT
Mes chères impertinentes, chers impertinents,
Il y a des évènements qui peuvent sembler surprenants et dont le moment où ils arrivent doivent interroger.
Alors que nous sommes en pleine pré-panique bancaire, que les gens ont peur, que le monde retient son souffle, des Etats-Unis et de sa Silicon Valley Bank, aux alpages suisses où nos amis helvètes ont dû sauver le Crédit Suisse, sans oublier la grosse et plantureuse Deutsche Bank, partout, les banques vacillent et leur solidité est sujette à caution.
C’est dans ce contexte particulioèrement tendu, que le PNF, le parquet national financier, a décidé accompagné de 6 procureurs allemands, de procéder à la perquisition de 5 banques en France dont trois de nos établissements majeurs à savoir BNP, Natixis et Société Générale.
Il s’agit selon le PNF d’une vaste enquête impliquant d’autres pays en Europe et portant sur des faits de fraude fiscale relatifs aux dividendes.
« Les perquisitions interviennent dans le cadre de cinq enquêtes préliminaires ouvertes en décembre 2021 du chef de blanchiment aggravé de fraude fiscale aggravée et pour certaines de fraude fiscale aggravée, relatives au schéma de fraude dit « CumCum », a expliqué le PNF.
Cette fraude consiste pour un actionnaire étranger d’une société cotée en France à transférer temporairement, autour de la date de versement du dividende, les titres qu’il détient à un établissement bancaire français, afin d’éviter le paiement de la retenue à la source appliquée sur le paiement de ce dividende.
Les opérations en cours sont conduites par 16 magistrats du PNF et plus de 150 enquêteurs, accompagnés de six procureurs allemands du parquet de Cologne intervenant dans le cadre de la coopération judiciaire européenne.
Des enquêtes similaires sont actuellement menées dans d’autres pays européens, notamment en Allemagne où la justice a condamné en décembre à huit ans de prison l’avocat fiscaliste Hanno Berger, accusé d’avoir orchestré l’une des plus grandes fraudes de l’après-guerre dans le pays grâce à un système d’arbitrages de dividendes ».
Pourquoi maintenant ?
Cette affaire remonte à 2018. Le chancelier allemand Olaf Scholz serait lié à cette affaire de fraude fiscale. Il a du d’ailleurs en 2022 de nouveau témoigner devant les enquêteurs. Vous pouvez lire un article à ce sujet dans Le Point ici.
Reprenons donc ce que nous savons.
Le système bancaire mondial tremble et en Europe ce n’est pas mieux.
La Deutsche Bank, la plus grosse banque allemande suscite de grandes interrogations sur les marchés et son titre est très chahuté ces derniers jours.
Olaf Scholz n’est pas tout blanc bien que toutes les poursuites semblent avoir été abandonnées à son égard.
Cette affaire date de 2018 soit 5 ans, nous n’étions plus à quelques semaines près avant de diligenter des perquisitions dans les plus grosses banques françaises.
Que viennent faire 6 procureurs allemands dans les banques françaises ? La coopération européenne est bien évidemment souhaitable, de même qu’il faut aussi y poser comme limite nos intérêts stratégiques.
Bref, pour le moment il est beaucoup trop tôt pour comprendre ce qu’il se passe et ce qu’il se trame derrière cette affaire de blanchiment. Une affaire à 140 milliards d’euros d’après les estimations de manque à gagner pour les finances publiques étalés sur 20 ans et cela ferait une trentaine de milliards pour la France.
La probabilité que ce qui se passe aujourd’hui arrive ainsi, est proche de 0 ou aussi forte qu’un virus provienne d’un homme qui aurait mangé un pangolin qui aurait mangé une chauve-souris pendant l’hiver où elles hibernent à plus de 500 kilomètres de Wuhan.
Comme le disait Franklin Roosevelt, « en politique, rien n’arrive par hasard. Chaque fois qu’un événement survient, on peut être certain qu’il avait été prévu pour se dérouler ainsi ».
En économie c’est la même chose.
Et quand on parle des banques, encore plus !
Je ne sais pas ce qu’il se passe au moment où j’écris ces lignes, mais c’est un signal faible de quelque chose de plus fort qui se prépare. Alors…
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.
Charles SANNAT
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