L’histoire jugera sans doute avec beaucoup de sévérité notre aventure douteuse vers les voitures électriques.
Tout d’abord les fabriquer est un fiasco environnemental, car sur le cycle de production entier du véhicule, la pollution est certes délocalisée dans des pays que nous ne regardons pas, mais elle est bien réelle et largement pire que celle engendrée par un véhicule thermique.
Mais ce n’est pas tout.
Un jour il faudra recycler toutes ces bonnes batteries, enfin celles qui n’auront pas été accidentées ou qui n’auront pas brûlé.
C’est l’agence Reuters qui aux Etats-Unis s’est fendue d’un très long article dans lequel elle explique par le menu que pour de nombreux véhicules électriques, il n’y a aucun moyen de réparer ou d’évaluer les batteries même légèrement endommagées après un accident, ce qui oblige les compagnies d’assurance à détruire des voitures qui parfois n’ont que quelques kilomètres, ce qui entraîne des primes plus élevées et réduit considérablement les gains de passer à l’électrique.
« Nous achetons des voitures électriques pour des raisons de durabilité », a déclaré Matthew Avery, directeur de recherche chez Thatcham Research, société de renseignement sur les risques automobiles. « Mais un véhicule électrique n’est pas très durable si vous devez jeter la batterie après une collision mineure. »
Les batteries peuvent coûter des dizaines de milliers de dollars et représenter jusqu’à 50 % du prix d’un véhicule électrique, ce qui rend souvent leur remplacement peu rentable.
Je vous le dis autrement.
Un véhicule électrique n’est presque pas réparable, alors côté écologie et économie circulaire c’est juste totalement raté.
Raté, comme cette volonté quasi religieuse d’électrifier le parc de véhicule.
Nous allons dans le mur avec cette stratégie qui est aussi stupide que nos éoliennes et nos panneaux solaires que l’Australie ne sait même pas comment recycler.
Charles SANNAT
Source agence de presse Reuters ici
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