L’Amérique de Biden vient de commencer sa première guerre et elle n’est ni en mer de Chine, ni en mer Noire mais, bien à ses portes, au Venezuela ! À peine quelques heures après que la compagnie pétrolière publique Petroleos de Venezuela (PDVSA) a été prise pour cible d’une deuxième attaque terroriste, des mercenaires colombiens de Washington ont tué deux soldats vénézuéliens.
Le 22 mars, l’armée vénézuélienne a annoncé dans un communiqué que deux de ses soldats avaient été tués dans des affrontements avec des groupes armés colombiens, la Colombie étant depuis longtemps un vivier des États-Unis où ils recrutent divers types de paramilitaires pour diverses missions. En effet la longue frontière entre les deux pays est l’endroit où la Colombie affirme qu’un grand nombre de trafiquants de drogue et de groupes anti-colombiens sont actifs, y compris des guérilleros de l’Armée de Libération nationale (ELN) et des dissidents des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC).
Le gouvernement colombien accuse régulièrement le Venezuela de soutenir ces groupes, évidemment dans l’objectif de justifier les infiltrations terroristes, et partant une extension des violences armées contre l’armée et l’État vénézuéliens. Cette attaque intervient peu après une attaque terroriste ayant affecté le samedi 20 mars une section de gazoduc du centre d’opérations de la ville d’El Tejero au nord du Venezuela. Le communiqué du ministre vénézuélien du Pétrole, le Tareck El Aissami affirme : « Une attaque terroriste était à l’origine de la puissante explosion du gazoduc qui a provoqué un incendie dans une centrale électrique qui sert d’usine d’injection de gaz ».
Au Venezuela qui suit de près la lente amplification des hostilités US, personne ne doute de ce que l’attaque vise les capacités d’exportation renouvelées du secteur pétrolier, capacités que l’État vénézuélien retrouve en partie à la faveur de son alliance avec l’Iran et la Résistance. Le corridor maritime anti-sanction ouvert depuis mai 2020 entre le golfe Persique et les Caraïbes a été et est toujours l’une des principales raisons de l’échec du régime des sanctions US, de la politique dite de pression maximale. Toujours est-il que ces deux incidents en disent long sur la suite de la politique de Biden envers le Venezuela et surtout ses rapports avec l’axe de la Résistance : il y aura de l’offensif partout.
La raffinerie en question a ainsi été la cible d’une série d’explosions puissantes qui ont tonné à travers tout le Venezuela. Les explosions ont tonné dans l’État de Monagas dans l’une des entreprises pétrolières et gazières du pays. Des missiles H-12 et BM-21 Grad ont visé le site, engins dont sont armés les mercenaires colombiens ou ceux que les États-Unis recrutent au Pérou, au Nicaragua, à l’Équateur. Les tensions iront donc croissant notamment en lien avec les récents changements politiques aux États-Unis, comme le notent les experts. Mais le Venezuela de 2021 est-il le même que celui de 2016 ? Rien n’est moins sûr. Le vendredi 20 novembre, l’État vénézuélien annonçait par la voix de son président avoir inauguré une chaîne de production de drones iraniens Mohajer-6, marquant ce que les experts qualifiaient de « boom de coopération militaire » Iran-Venezuela. En effet, depuis mai 2020, date de l’envoi des premiers pétroliers iraniens au Venezuela, cette coopération militaire ne cesse de s’élargir sans être médiatisée. À l’époque The National Interest allait de son commentaire effrayé.
« L’Iran a dévoilé le jeudi 20 août deux de ses plus puissants missiles, « Hajj Qassem Soleimani » et « Abou-Mohandes ». Le missile sol-sol, « Hajj Qassem », a une portée de 1 400 km et le missile de croisière « Abu Mahdi », dispose d’une portée de plus de 1 000 kilomètres. Le premier est un missile balistique à combustible solide avec un lancement oblique et sa vitesse atteint Mach 12 au moment de son entrée dans l’atmosphère. Quant à sa vitesse, au moment de l’impact elle est de Mach 5. Avec une vitesse pareille, le missile « Hajj Qassem » est capable de percer n’importe quelle système de DCA adverse [Patriot, THAAD, NDLR]. En effet, c’est un engin qui au regard de diverses ogives explosives qu’il peut transporter, est capable de détruire des fortifications en béton ou encore de pénétrer telles les armements anti-bunkers, des cibles placées en profondeur. Caracas vient d’ouvrir une usine de fabrication du drone Mohajer-6. On n’y fait pas de montage mais on y fabrique ! l’Iran aurait transmis à l’armée vénézuélienne son savoir-faire et c’est ce qu’il fait souvent avec ses alliés. On en a vu des exemples aussi dans le secteur de l’aviation militaire. Au train où vont les événements, les missiles précités pourraient être produits un jour au Venezuela. Autant agir contre cet état de fait avant qu’il ne soit trop tard, note la revue. Les raffineries vénézuéliennes seront-elles dotées de DCA made in Iran ? La réponse est ouverte ».
source : https://parstoday.com
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