(Le virus n'a pas tué les manifestations à Beyrouth, mais, ça, ça va le faire. trump a raison, c'est un attentat, mais, pas de la part de ceux que l'on peut pointer du doigt. note de rené)
Témoignage à Beyrouh de l’écrivaine libanaise Hyam Yare..
“Partout où se porte le regard, c’est l'anéantissement qui règne. Les gens quittent désormais leur domicile, car il ne reste rien que des bâtisses creuses. On voit des gens qui marchent, boitant dans les rues, à peine soignés, avec leurs bandages et rien d’autre que l’essentiel, qui vont essayer de trouver refuge en dehors de la ville. Je suis née en 1975, la même année que la guerre civile. Quand la détonation a retenti, j’ai d’abord cru qu’une voiture piégée avait sauté près de l’endroit où je me trouvais. Mais l’explosion était bien plus lointaine. Et bien plus grave. La mémoire de la guerre civile est très présente en moi. Je ne sais pas comment nous allons tenir si cette fois tout doit encore sombrer. On a beau tous être des survivants dans ce pays, on ne peut pas survivre à tout. Et la colère est immense, car le Liban n’en peut plus. Il y a au cours des derniers mois cette nouvelle crise politique qui n’en finit pas, la cherté de la vie qui pousse les gens ordinaires dans la misère et maintenant, symboliquement, la destruction de notre ville. On a le sentiment d’être effacés de la surface de la terre. Beyrouth attend maintenant que le jour se lève. Et je suis très inquiète.”
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