mercredi 27 mai 2020


AMS mini, un dispositif imprimé en 3D capable d’éliminer les virus présents dans l’air

PUBLIÉ LE 8 AVRIL 2020 source : 3Dnatives



La gravité de la situation sanitaire actuelle a conduit de nombreuses entreprises à chercher et développer des initiatives pour freiner au maximum la propagation du virus. Winsun en est un parfait exemple, avec la création de petites pièces d’isolement imprimées en 3D pour stopper l’épidémie de coronavirus. La société d’ingénierie industrielle FICEP S3 a elle aussi eu recours à la fabrication additive pour concevoir un dispositif capable de stériliser l’air pour le débarrasser des bactéries et des micro-organismes qui peuvent exister, y compris des gouttelettes en suspension dans l’air qui peuvent contenir des particules de coronavirus. Baptisé AMS mini, il est suffisamment compact pour être appliqué dans de nombreux espaces tels que les hôtels, les bureaux, les usines, les laboratoires ou même les hôpitaux.
FICEP S3 est une entreprise espagnole créée par un groupe d’ingénieurs ayant une grande expérience du monde industriel, qui a pour objectif d’obtenir des solutions et des innovations par l’utilisation des dernières technologies. Initialement, ce dispositif modulaire de gestion de l’air avait été conçu pour sécher de la peinture ; il a été adapté dans un format plus compact pour répondre à la crise sanitaire. Le projet AMS mini a été réalisé en partie grâce à la fabrication additive, plus particulièrement grâce à la technologie HP Multi Jet Fusion et l’utilisation du nylon comme matériau (PA12). L’entreprise FICEP S3 déclare également qu’elle travaille sur un autre projet avec la société KUVA pour développer un respirateur accessible aux pays subsahariens.


Le dispositif AMS mini est capable de nettoyer l’air

Fonctionnement de l’AMS mini et élimination du Covid-19
Cette invention pourrait réduire l’expansion du Covid-19 qui, bien que transmis la plupart des cas par la projection de postillons et gouttelettes provenant d’éternuement par exemple, reste également quelques temps dans l’air dans des cas très particuliers. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), il existe en effet des circonstances spécifiques dans lesquelles les gouttelettes contenant des particules de coronavirus peuvent rester dans l’air jusqu’à trois heures en moyenne après avoir été expulsées. Les aérosols sont des particules de moins de 5 micromètres de diamètre qui proviennent de l’évaporation de gouttelettes plus grosses. Ils peuvent rester en suspension dans l’air en fonction de la chaleur et de l’humidité de l’environnement et se transmettre sur des distances de plus d’un mètre.

Afin de fonctionner efficacement, l’AMS mini a conservé la lumière UV du modèle original – celle-ci sert normalement à durcir certains types de peintures et d’époxydes. Ici, elle vient modifier l’air directement à l’intérieur. AMS mini intègre un système cyclique, une sorte de labyrinthe, qui force l’air à rester dans l’appareil le plus longtemps possible pour s’assurer qu’il soit suffisamment exposé à la lumière UV avant de ressortir par le haut. Avec cette méthode, l’entreprise affirme qu’environ 95 % des bactéries et des virus présents dans l’environnement sont éliminés, y compris les aérosols Covid-19. Le système de longueur d’onde conçu est de 200-400 nanomètres, de sorte que l’air serait stérilisé sans sacrifier l’efficacité.


Le dispositif s’intègre dans de nombreux environnements

Pourquoi choisir l’impression 3D ?
La fabrication additive est donc intervenue dans le processus de création du AMS mini pour plusieurs raisons. La première est que le dispositif possède une géométrie complexe qui sépare l’étage de filtration du reste de l’appareil. C’est là que se trouve une sorte de turbine fixe qui détermine le sens de rotation et l’angle de l’air, préalablement filtré, entre la paroi intérieure et la structure extérieure qui contient les conduits pour le câblage de l’étage supérieur. La géométrie est fondamentale pour générer correctement la vitesse d’écoulement et le sens de rotation. Or, celle-ci serait impossible à obtenir via un moule : on aurait pas du tout les mêmes caractéristiques car il faudrait sacrifier cette géométrie. C’est là que le recours à la fabrication additive prend tout son sens.
Enfin, l’impression 3D permettra de personnaliser le dispositif en fonction de l’environnement dans lequel il sera utilisé : il peut être adapté en fonction de la décoration des lieux. Le développement de l’AMS mini offrirait donc la possibilité de purifier l’air dans les espaces qui risquent actuellement de contenir des aérosols comprenant des particules de Covid-19. Une nouvelle initiative pour lutter contre la pandémie mondiale que nous vivons actuellement. Vous pouvez trouver plus d’informations sur la FICEP S3 ICI.
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Auteur Mélanie R.

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