Pays-Bas: un rapport préconise de taxer davantage les géants du streaming
AFP source : Le Journal de Montréal
Jeudi, 22 février 2018 10:30
MISE à JOUR Jeudi, 22 février 2018 10:33
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Les géants du streaming tels que Netflix et Amazon devraient être davantage imposés aux Pays-Bas pour protéger le secteur audiovisuel du pays, a fait savoir jeudi dans un rapport le Conseil pour la culture, un organisme consultatif.
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«La présence et l'influence croissantes des grandes compagnies étrangères ... mettent en péril la viabilité du secteur audiovisuel néerlandais», indique un rapport de 106 pages adressé au gouvernement.
Le Conseil pour la culture, organisme consultatif indépendant, a averti que l'industrie audiovisuelle néerlandaise faisait face à «une dynamique sans précédent» dans un paysage médiatique changeant à une «vitesse fulgurante».
Le conseil a proposé que le gouvernement mette en place des quotas en discussion avec des plateformes de contenu à la demande et ouvre des salles de cinéma pour aider à stimuler la production de films néerlandais.
Il a également recommandé d'investir davantage dans l'industrie locale, grâce à une taxe comprise entre 2% et 5% sur les revenus provenant des productions médiatiques étrangères visionnées dans le pays.
Netflix a prévu de dépenser 8 milliards de dollars en contenu cette année et Amazon a réservé quelque 4,5 milliards de dollars pour le contenu d'Amazon Prime, selon le rapport.
«La compétition est énorme, il y a donc peu de temps et d'argent pour donner au cinéma néerlandais la plateforme qu'il mérite», a-t-il souligné.
La réduction de la visibilité et de l'accès au contenu néerlandais risque d'entraîner «le secteur audiovisuel néerlandais dans une spirale descendante», a prévenu le Conseil, prévoyant une perte de qualité et de pertinence.
Combattre la domination d'Hollywood est devenu un enjeu majeur pour de nombreux pays européens. La France subventionne depuis des années sa propre industrie cinématographique nationale au moyen d'une taxe spéciale sur les diffuseurs privés qui dépendent fortement du contenu fabriqué aux États-Unis.
En mai, le Parlement européen a fixé des quotas pour les sociétés de streaming en ligne, décrétant que 30% de leurs offres devaient être des productions européennes.
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