mercredi 14 février 2018

Les oiseaux sauvages contaminés par les néonicotinoïdes

source : Consoglobe
Les néonicotinoïdes, insecticides puissants répandus sur les cultures agricoles, affectent les abeilles mais aussi les oiseaux. Une étude récente démontre les ravages sur cette faune sauvage.
Rédigé par Maylis Choné, le 14 Feb 2018, à 11 h 23 min
Les néonicotinoïdes enrobant les semences et répandus dans les champs sont néfastes pour la terre, les Hommes, les abeilles mais aussi les oiseaux sauvages selon une récente étude.

Les néonicotinoïdes tuent aussi les oiseaux

On savait que les néonicotinoïdes faisaient des ravages sur les populations d’abeilles venues butiner les fleurs de colza imprégnées de cet insecticide surpuissant. Une étude récente publiée dans la revue Environnemental Science & Pollution Research démontre que les ravages de ce produit répandu dans les champs touchent aussi les oiseaux sauvages et en particulier les granivores.
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Perdrix grises © Nature Bird Photography
Lorsque les graines tombent au sol, les oiseaux aiment venir les picorer. Problème, elles sont presque toujours enrobées d’insecticides comme les néonicotinoïdes. L’oiseau digère cette substance qui va soit engendrer des troubles de son comportement et le rendre moins vigilant vis-à-vis de ses prédateurs, soit le faire mourir. Les plus touchés selon les chiffres de l’étude sont la perdrix grise, le pigeon biset et le pigeon ramier.

Interdire ou prévenir ?

En chiffres, sur la période 1995-2014, l’étude fait état d’au moins 734 animaux morts dans 101 foyers – grâce aux données enregistrées par Sagir qui suit, sur le terrain, les pathologies affectant la faune sauvage. « Pour 70 % de ces foyers, un lien de causalité fort a pu être établi entre l’exposition à cette substance en tant que traitement de semences et la mortalité des animaux », révèle l’Office national de la chasse dont les chercheurs ont participé à l’étude.
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© pajtica
Comment un insecticide aussi néfaste pour la terre, la faune et l’homme peut-il être encore autorisé ? En France, chaque année, six millions d’hectares (colza, maïs, betteraves) sont traités. Dans ce chiffre napparaissent pas les surfaces concernées par l’arboriculture, le maraîchage ou encore le traitement des conifères en montagne.

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