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Le retour des produits syriens estampillés du drapeau officiel de la République Arabe de Syrie au Qatar, un des pays ayant le plus comploté contre la Syrie jusqu’à ce qu’un sérieux conflit l’oppose avec le reste des pays du Conseil de Coopération du Golfe dominé par l’Arabie Saoudite soulève bon nombre de conjectures.
Certains analystes y voient déjà les prémisses d’un rapprochement entre Damas et Ankara dans le cadre d’un changement radical de la politique étrangère de l’Émirat du Qatar.
A Afrin où les forces turques et leurs alliés regroupées sous la franchise de l’Armée Syrienne Libre (ASL) pataugent depuis 23 jours sans pouvoir achever le moindre objectif, on évoque l’arrivée de deux régiments blindés de l’Armée syrienne par l’Est en provenance d’Alep et ces unités auraient ciblé des unités YPG soutenues par les Américains au moment où elles accrochaient durement l’armée turque au Nord et au Sud d’Afrin. Certains y voient la main du Qatar ; d’autres une simple coïncidence d’intérêts instantanées mais au fond tout le monde veut se débarrasser des Américains et des Israéliens au Kurdistan syrien et irakien.
Ce qui est certain est que le président Assad a offert aux Kurdes une autonomie élargie dans le cadre de l’État national syrien en échange d’un retournement de l’ensemble des Kurdes contre « les agresseurs américains et israéliens » et le prouvent sur le terrain.
Certaines factions kurdes ont répondu à l’appel de Damas mais les YPG et les SDF persistent à se battre sous parapluie US.
Damas a donc ordonné à ces unités militaires de conjuguer leur puissance de feu avec celle du rival turc quand celui-ci tente de réduire les YPG et les SDF en territoire syrien en attendant de voir si les Turcs sont vraiment sérieux lorsqu’ils menacent d’attaquer les forces US-en fait leurs allies ! , à Minbej.
Ces bouleversements d’alliances peuvent paraître illogiques. Cependant, les Syriens sont plus que jamais déterminés à neutraliser les États-Unis et Israël au Levant même aux prix d’alliances contre-nature.
Damas a haussé samedi le ton avec Moscou en soulignant que désormais c’est la stratégie du coup pour coup qui prévaudra avec Israël et les États-Unis.
De sources sûres, Erdogan qui poursuit ses propres ambitions néo-ottomanes mais qui veut par dessus tout anéantir les Kurdes au nord de la Syrie et de l’Irak, aurait pris acte du sauvetage indirect d’unités turques par l’intervention d’une unité militaire syrienne contre les YPG à Afrin.
En parallèle, l’Iran a convenu avec la Turquie d’envahir militairement toute éventuelle entité kurde susceptible d’être créée par Washington dans la région.
Un rapprochement entre Damas et Ankara est-il possible après sept années de guerre meurtrière durant laquelle la Turquie a tenté de détruire la Syrie ?
Photo: Erdogan et Assad bientôt amis ? ©AFP