Dégringolade du dinar tunisien : le FMI à la barre (OTE)
(Agence Ecofin) - Si la chute vertigineuse du dinar inquiète les autorités tunisiennes, le coupable est dorénavant tout trouvé. Selon un rapport publié le 25 août 2017 par l’Observatoire Tunisien de l’Economie (OTE), la dégringolade de la monnaie est intimement liée aux recommandations du FMI.
Dans un document bien détaillé, l’OTE a expliqué les tenants et aboutissants de cette thèse. En effet, les modèles prescrits par l’institution de Bretton Woods au pays nord-africain pour sortir du gouffre économique, que l’OTE qualifie d’ailleurs de mathématiques et complexes, ont exercé une pression constante sur la Banque Centrale Tunisienne (BCT). Avec le temps, la pression est devenue trop forte, continue l’observatoire. Le FMI a recommandé à la BCT de cesser d’intervenir sur le marché des changes pour défendre la valeur du dinar. Par ses fameuses revues, le fonds a établi régulièrement que la monnaie tunisienne est surévaluée de 10% dès que le dinar atteint le niveau souhaité. Une sorte de boucle à l’infini qui a contribué à une situation économique érosive. Le dinar tunisien a perdu 49% de sa valeur face au dollar en quatre ans, pour s'échanger en août au taux de 1$ pour 2,47 dinars, son plus bas niveau historique face au billet vert.
« L’institution financière effectue des revues régulières qui donnent lieu à des estimations, notamment concernant la valeur ‘’réelle’’ du dinar telle que souhaitée par le FMI. A travers des modélisations complexes, ce dernier estime ce que devrait être la valeur idéale du dinar dans le futur afin d’atteindre un équilibre macroéconomique (balance courante)», explique le groupe de chercheurs.
Selon l’organisme, le mois passé, le fonds est venu rajouter une couche à cette situation précaire, estimant qu’un dollar devrait valoir 2,87 dinars. Une pilule presque indigeste pour une économie entre le marteau et l’enclume, qui peine à se relever de la révolution de jasmin. Le recours aux institutions financières internationales, notamment le FMI, pour relancer la croissance et assainir les indicateurs macroéconomiques est devenu quasi-inévitable. A juste titre, le pays est actuellement sous ce qui s’apparente à une thérapie de choc du FMI, soutenue par un plan d’aide de 2,9 milliards $ dont la deuxième tranche d'un montant de 314,4 millions de dollars a été débloquée, en juin dernier.
Pour précision, l’OTE est un groupe de chercheurs, d’analystes et d’activistes s'intéressant aux politiques publiques tunisiennes.
Fiacre E. Kakpo
(Comme, c'est bizarre. Ils se sont mis dans la gueule des loups, les banques rothschild et lazare, vient après le FMI et la banque mondiale à venir. Ils vont payer dans peu de temps comme la Grèce. Ils ont vendu leur pays à la finance international, plutôt anglo-saxonne. note de rené)
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