samedi 1 juillet 2017

La production américaine de pétrole brut chute, le marché respire…

La production américaine de pétrole brut chute, le marché respire…
(Agence Ecofin) - Selon un inventaire du parapétrolier texan Baker Hughes, le nombre de puits de pétrole en activité aux Etats-Unis a reculé, entraînant, la semaine dernière, une chute de la production d’environ 100 000 barils par jour. Cette annonce, vendredi, du resserrement de l’offre a enchanté les marchés qui ont aussi profité de la faiblesse actuelle du dollar face aux autres devises.
Selon Zone Bourse, à la clôture, « le prix du baril de "light sweet crude" (WTI), référence américaine du brut, a gagné 1,11 dollar à 46,04 dollars sur le contrat pour livraison en août au New York Mercantile Exchange ».
Commentant cette actualité, Andy Lipow, CEO du consultant pétrolier Lipow Oil Associates, a affirmé que cela suggère que la récente chute des prix commence à avoir un impact sur la production outre-Atlantique.
Cependant, les craintes subsistent du côté des investisseurs, à cause de l’augmentation effrénée de la production libyenne. Prévue pour atteindre la barre du million de barils courant juillet, elle a déjà atteint vendredi, 30 juin, 1,012 million de b/j. A cette allure, la Libye pourrait retrouver ses niveaux de production de 2011 avant la fin de cette année.
De l’autre côté, l’accalmie constatée dans le delta du Niger et les efforts des différentes compagnies opérant dans la zone pour remettre à niveau les installations endommagées est un signe annonciateur d’une forte augmentation des volumes de production du Nigeria.
Pour Lukman Otunuga, analyste chez FXTM, il faut tempérer face à légère remontée des cours du pétrole car rien n’est encore joué. Selon lui, « le pétrole reste sous pression en raison de la hausse des réserves mondiales et donc toute appréciation des prix doit être considérée comme un rebond technique ».
Abondant dans le même sens, Gene McGillian, analyste chez Tradition Energy, a déclaré qu’il ne faut pas perdre de vue qu’il y a des risques que les efforts de l’OPEP et de son alliée, la Russie soient « contrebalancés par la hausse de la production dans certains pays ».
Olivier de Souza

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