lundi 31 juillet 2017

Employée dans une cafétéria de Facebook, elle s'en prend à Mark Zuckerberg

Romane Mugnier source : Usbek et Rica




Hui personnes réunies autour d'une table pour le dîner. Parmi eux, le patron de Facebook Mark Zuckerberg



Quelques kilomètres séparent Nicole, interviewée par The Guardian, de Mark Zuckerberg. Employée dans une cafétéria sur le campus de Facebook à Menlo Park, cette mère de trois enfants a du mal à joindre les deux bouts. Elle vit dans un garage, et reproche au PDG du réseau social, qui traverse en ce moment les Etats-Unis pour rencontrer les Américains, d'oublier les travailleurs qui dépendent de son entreprise. 
Faire le tour des États-Unis, c'est le challenge que s'était fixé Mark Zuckerberg, fondateur du réseau social Facebook. Publiant régulièrement des photos de la vingtaine d'états qu'il a déjà visités, le PDG souhaite tirer de cette expérience une meilleure connaissance de ses compatriotes. « Est-ce qu'il va venir ici ? » C'est la question posée par Nicole, salariée d'une entreprise qui travaille pour Facebook et s'est confiée au GuardianVivant dans des conditions difficiles, elle conseille à Mark Zuckerberg de regarder aussi ce qui se passe juste sous ses yeux. 
« Il n'a pas à parcourir le monde », a déclaré Nicole à la journaliste du Guardian« Il devrait se renseigner ce qui se passe déjà dans cette ville ». Habitante de Palo Alto, à quelques kilomètres de la maison de Mark Zuckerberg, Nicole vit depuis trois ans dans un garage, dans une seule pièce, avec son mari et leurs trois enfants, de 9, 8 et 4 ans. 
Trop riches pour bénéficier des soins gratuits de l'Etat, pas assez pour obtenir l'assurance maladie de Facebook  

Certes, elle gagne plus que le minimum de 15$ par heure que Facebook a mis en place pour les salariés des entreprises ayant un contrat avec le réseau social. Mais depuis que la firme s'est installée dans la région en 2015, la vie est devenue plus chère, et le pouvoir d'achat a diminué. « Il y a quelques années, un tel salaire aurait été très satisfaisant », assure le mari de Nicole, Victor. 
C'est précisément en réponse aux problèmes de logements, aux coûts prohibitifs, qu'un « village Facebook » devrait sortir de terre à partir de 2021, juste en face du siège social de Menlo Park. Facebook souhaite ainsi proposer un espace de vie en-dessous des prix du marché et limiter les déplacements de ses ingénieurs.  


Le campus de Facebook à Menlo Park. Crédit : Facebook.


Le campus de Facebook à Menlo Park. Crédit : Facebook.
Mais le futur campus géant pourra-t-il apporter les solutions escomptées ? Dans la situation actuelle, la vie est toujours aussi chère et les inégalités sont renforcées entre les dirigeants ou ingénieurs et les employés du tertiaire qui dépendent aussi du réseau social.
Nicole et Victor sont trop riches pour bénéficier gratuitement des soins de santé proposés par l'Etat, mais pas assez pour pouvoir obtenir l'assurance maladie offerte par Facebook. 

Dans la région, les ingénieurs gagnent quatre fois plus que Nicole, selon le Guardian. Son petit salaire, combiné à celui de son mari Victor, qui serait tout à fait acceptable dans n'importe quelle autre région des États-Unis, permet ici tout juste d'acheter le nécessaire pour vivre. En embauchant des ingénieurs aux salaires mirobolants, les grandes entreprises technologiques contribuent à la flambée des prix de l'immobilier et des services. 
Récemment, le couple a dû emprunter de l'argent à un ami pour pouvoir se rendre chez le dentiste. Nicole et Victor sont trop riches pour bénéficier gratuitement des soins de santé proposés par l'Etat, mais pas assez pour pouvoir obtenir l'assurance maladie offerte par Facebook.
Test de dépistage obligatoire
« Nous nous sommes engagés à offrir un environnement de travail sûr pour tous ceux qui aident Facebook à rapprocher le monde », y compris les salariés qui travaillent pour le réseau social. C'est ce que déclare un porte-parole de Facebook dans un communiqué. Dans ce sens, l'entreprise a instauré tous les 1ernovembre une journée « Des enfants au travail ». Tous les enfants sont conviés sauf... ceux des employés des entreprises qui travaillent sur place pour Facebook. Et ce n'est pas la seule injustice dénoncée par Nicole.
Il lui est interdit de récupérer la nourriture, qu'elle doit jeter au compost. Elle ne peut pas non plus être reçue dans les cliniques médicales de Facebook sans avoir passé un test de dépistage de drogues obligatoire.
Nicole et son mari ont donc décidé de rejoindre un syndicat, l'Union Here, Local 19. Ils n'ont pas pris cette décision seuls puisque 500 autres commerçants et employés d'entreprises travaillant pour Facebook ont déjà fait ce choix. Ils militent pour faire entendre leurs intérêts aux grandes entreprises de la Silicon Valley et atteindre un meilleur niveau de vie. 


Local 19 est affilié au mouvement UNITE HERE, une union internationale du travail qui représente 270 000 travailleurs à travers toute l'Amérique du Nord. Crédit : Unite Here. 



« Connaître les espoirs et les défis des gens »
Le témoignage de Nicole et Victor vient en tout cas noircir le beau projet que Mark Zuckerberg est en train de construire en voyageant à travers l'Amérique auprès des « vrais Américains ».
L'idée du PDG était de connaître « les espoirs et les défis » de ses compatriotes, expliquait-il en janvier 2017 sur sa page Facebook


Mark Zuckerberg dans une ferme du Wisconsin, en mai 2017. Crédits : Mark Zuckerberg.


Mark Zuckerberg dans une ferme du Wisconsin, en mai 2017. Crédits : Mark Zuckerberg.
 « Après une année tumultueuse, je me lance le défi d’aller à la rencontre des gens pour parler de leur manière de vivre, de travailler et d’envisager l’avenir ». Un projet qui s'apparente de plus en plus à la première étape du parcours d'un potentiel candidat à l'élection présidentielle. En avril 2016, une des clauses du règlement de Facebook avait été modifiée, indiquant que Mark Zuckerberg resterait dirigeant de l'entreprise deux ans, même en cas de changement d'activité. « Au cas où il serait nommé à un poste à responsabilité gouvernementale. » Prévoyant. 
Today I'm in Williston, North Dakota learning about fracking and the community around it.

Photo de une : Mark Zuckerberg.

(C'est le sale type qui veut virer les habitants, polynésiens, de leur île proche d'Hawaï pour en faire un centre de loisirs pour lui et ses copains très riches. Ce qui fait qu'il faut rajouter une catégorie aux réfugiés, ceux victimes de l'arbitraire des milliardaires. Lui et le couple maléfique de bill gates, ils font la paire. Le pire, c'est que pour faire leur saloperie, ils essaient de se faire passer pour des gens sympas. A gerber ! note de rené)

Maladie de Lyme : aménager son jardin pour se protéger des piqûres de tiques (France)

Publié le . Mis à jour  par Jean-François Cosson, Spécialiste de l’écologie des maladies infectieuses, INRA. source : Sud Ouest

Maladie de Lyme : aménager son jardin pour se protéger des piqûres de tiques
Plusieurs solutions existent pour lutter contre les tiques 
BERTRAND GUAY AFP OR LICENSORS

Beaucoup a été écrit sur la protection individuelle contre les tiques, mais la prévention repose aussi sur la gestion des espaces verts. Citoyens et scientifiques explorent différentes approches.


Sud Ouest

Toutes les études convergent. En Europe de l’Ouest, 30 % à 50 % des piqûres de tiquesont lieu dans les jardins privés et les parcs municipaux.
Évidemment, pas n’importe quel parc ou jardin ; et c’est ici la bonne nouvelle : si nous parvenons à diminuer les risques de piqûre dans ces lieux, nous aurons alors fait un grand pas dans la prévention des maladies liées aux tiques.


Si le risque d’être piqué par une tique dans votre jardin du centre ville est à peu près nul, ce n’est pas le cas dans votre potager ou votre aire de pique-nique préférée en pleine campagne ou à l’orée d’une forêt. C’est que les tiques Ixodes ricinus, l’espèce qui pique le plus fréquemment l’homme, aiment les milieux humides pour survivre, et habités d’une grande diversité d’animaux (rongeurs, chevreuils, oiseaux et lézards) pour se nourrir et se reproduire.
Sur la base de ces constatations toutes simples, des équipes formées de scientifiques et de citoyens commencent à réfléchir et à mener des expérimentations sur comment aménager nos parcs et jardins de façon à limiter ces piqûres. Avec en ligne de mire, une réduction des risques de 30 à 50 % pour les personnes et leurs animaux domestiques.

Au jardin, évitez l’ombre et l’humidité

Les tiques ayant besoin d’ombre et d’humidité, on peut réduire leur présence en créant des aires dégagées et ensoleillées : coupez la végétation, élaguez la base des arbres, enlevez les tas de feuilles et scellez les murs de pierre et les allées empierrées ; placer les haies et les massifs loin des zones fréquentées ; laissez sécher complètement la pelouse entre deux arrosages et compostez – ou brûlez – la végétation coupée.
Si votre habitat jouxte une forêt, aménagez une bande d’un mètre de large avec des plantes espacées sur du paillis sec (écorce) ou du gravier. Recouvrez les aires de jeux et les aires de pique-nique de cette même matière et aménagez de petits chemins. Les tiques auront ainsi beaucoup plus de difficultés à entrer et à circuler dans votre jardin. Un pesticide pourra être appliqué de manière sélective sur ces zones aménagées pour augmenter l’effet barrière.

Aménager son jardin et les aires de jeux pour diminuer la présence des tiques.
Aménager son jardin et les aires de jeux pour diminuer la présence des tiques. 
CRÉDIT PHOTO : TICK CONTROL HANDBOOK/STAFFORD (2004), CC BY-NC-N

Déparasitez les animaux

Animaux domestiques (chiens, chats) et sauvages peuvent ramener des tiques adultes – qui pourront pondre des milliers d’œufs – dans nos parcs et jardins.
C’est pourquoi il faut régulièrement déparasiter les animaux domestiques, que ce soit mécaniquement (avec brosse et peigne) ou à l’aide de révulsifs ou d’acaricides.
Mais que faire avec les animaux sauvages ? On pourra par exemple installer une clôture pour empêcher le passage de chevreuils qui constituent la source de nourriture de plus des trois-quarts des tiques adultes, et sont donc essentiels à leur reproduction.
Pour les rongeurs, mulot sylvestre ou campagnol roussâtre, la tâche s’avère plus compliquée. Contrôler leur population par piégeage demeure en effet peu efficace, ces derniers et leurs tiques recolonisant rapidement les endroits. La solution consisterait à les déparasiter eux aussi à l’aide de pièges automatiques spécialement créés à cet effet.
C’est de cette façon que des citoyens du New Jersey ont fait chuter de 90 % l’abondance des tiques et la prévalence de l’infection de Borrelia burgdorferi (l’agent infectieux de la maladie de Lyme) après seulement deux ans d’utilisation.
Dans le Connecticut, les autorités ont également mis en place des stations pour déparasiter les chevreuils avec des résultats convainquants.

Favorisez leurs ennemis naturels

Les tiques ont relativement peu d’ennemis naturels, mais des témoignages concordants indiquent toutefois que les pintades et les poules constituent de redoutables mangeurs de tiques.
On peut également les confronter à leurs propres parasites : des vers microscopiques de différentes espèces (Steinernema carpocapsae ou Heterorhabditis bacteriophora) – complètement inoffensifs pour l’homme et les animaux domestiques – sont par exemple conseillés. Mélangez les vers avec de l’eau et dispersez-les dans votre jardin en veillant à garder la zone traitée bien humide pendant une bonne semaine pour permettre aux vers de bien s’y établir. L’efficacité de cette méthode n’est cependant pas garantie car ces vers sont également actifs contre de nombreux insectes (dont certains utiles contre les maladies végétales) ; cela provoque un effet de dilution et diminue l’impact sur les tiques en milieu naturel.
Plus efficaces, les champignons entomopathogènes, qui parasitent les arthropodes, insectes et acariens, et finissent invariablement par les tuer. Beauveria bassiana ou Metarhizium anisopliae sont les plus utilisés en lutte biologique. Les habitants du comté de Dutchess (New York) assistés d’équipes scientifiques ont ainsi réduit de 60 % la densité des tiques dans leurs propriétés, en capturant les rongeurs avec des pièges spéciaux qui les pulvérisent de spores de ces champignons. Les rongeurs sont ensuite libérés et les champignons s’occupent de les déparasiter en tuant leurs tiques.

Hôtes et ennemis naturels des tiques.
Hôtes et ennemis naturels des tiques. 
CRÉDIT PHOTO : JEAN-FRANÇOIS COSSON, CC BY-NC-ND

Si pour faire face aux situations les plus difficiles, certains voudront se tourner vers les pesticides, il faut rappeler ici que leur utilisation réclame une grande prudence et un usage ciblé sur les zones aménagées décrites plus hauts dans les endroits les plus fréquentés ; nombre de pesticides demeurent en effet très nocifs pour les animaux domestiques, les enfants, la faune et la flore.
Jean-François Cosson ne travaille pas, ne conseille pas, ne possède pas de parts, ne reçoit pas de fonds d’une organisation qui pourrait tirer profit de cet article, et n’a déclaré aucune autre affiliation que son poste universitaire.

Les compteurs Linky ne sont pas inoffensifs (France)

Contrairement à ce qu’affirment Enedis et la presse, les compteurs Linky ne sont pas inoffensifs. Depuis des mois, on ne cesse de nous répéter que le CPL s’arrête au compteur et qu’il ne rentre pas dans les logements. Or, l’agence d’état, le CSTB (Centre Scientifique et Technique du Bâtiment), vient récemment de publier des mesures sur les compteurs Linky. L’ANSES, autre agence gouvernementale, a profité de ces mesures pour mettre à jour son rapport sur les compteurs Linky.
Dans sa conclusion, l’ANSES indique qu’elle recommande la possibilité d’installer des filtres permettant d’éviter la propagation des signaux CPL à l’intérieur des logements !!!!
L’ANSES confirme enfin que le CPL rayonne dans les logements.

De plus, l’ANSES, se basant sur les mesures du CSTB, indique que les trames CPL augmentent sensiblement la nuit, qu’il s’agisse de leur fréquence ou de leur durée. Pourtant Enedis nous dit qu’il n’y a qu’une petite transmission par jour !!!!

Et pour couronner le tout, l’ANSES précise qu’il y a très peu de publications dans le monde relatives aux effets sanitaires potentiellement générés par les compteurs communicants. Malgré tout, l’ANSES considère qu’il n’y a pas de danger, mais elle souhaite poursuivre les études … au cas où !

L’étude du CSTB, réalisée in-situ sur quelques logements dans la banlieue de Grenoble, confirme clairement que même les personnes n’ayant pas de compteur Linky reçoivent les rayonnements du CPL générés par les Linky et concentrateurs du voisinage proche.

Confirmation explicite que les trames CPL circulent, et donc rayonnent, sur l’ensemble du réseau électrique d’un transformateur de quartier. Leur nombre, sous-estimé, est de l’ordre de 4 à 10 par minute, soient 5 760 à 14 400 par jour et par logement.


Le CSTB fournit un graphique sur les mesures réalisées. Or, afin de minimiser l’impact négatif de ces chiffres sur la population, le graphique utilise une échelle logarithmique. Ce principe mathématique permet d’afficher sur un même graphique, des petites et des grandes valeurs, mais il ne respecte pas l’échelle des valeurs. Si on n’y prête pas attention, il est facile de se faire berner.
En effet, à première vue, la différence visuelle entre la mesure sans Linky et la mesure avec Linky est de l’ordre du double, mais dans la réalité elle est largement supérieure comme vous pourrez le voir sur le graphique sans échelle logarithmique que nous avons refait.
Graphique avec échelle logarithmique (fournit par le CSTB)

Graphique à l’échelle normale (fournit par le collectif)
Résultat, la différence n’est plus du double mais … 210 fois plus élevée !
Si on avait voulu nous mentir, on ne s’y serait pas pris autrement !
Pour expliquer ce graphique, il y a eu 4 lieux de mesures dans le logement :
  • Près du compteur électrique (mesure A)
  • Dans la salle de jeu (mesure B)
  • Dans le salon (mesure C)
  • Dans la chambre d’enfant au second niveau (mesure D)
Pour chaque lieu, 5 mesures différentes ont été réalisées :
  • Sans compteur Linky dans le logement ni chez les voisins
  • Sans compteur Linky dans le logement, mais avec des compteurs Linky dans le voisinage
  • Avec le compteur Linky dans le logement et augmentation moyenne du rayonnement CPL par Enedis pour voir les effets
  • Avec le compteur Linky dans le logement et forte augmentation du rayonnement CPL par Enedis pour voir les effets
  • Avec le compteur Linky dans le logement, déploiement terminé dans le voisinage

Bilan, on constate que le déploiement du Linky augmente sensiblement le niveau de champ d’induction magnétique, mesuré en µT (micro Tesla). L’ANSES et le CSTB indiquent que les valeurs sont largement inférieures aux normes en vigueur, mais n’oublions pas que les normes en France font partie des plus élevées des pays occidentaux et surtout que la norme correspond, non pas à un seuil à ne pas dépasser pour éviter les risques sur la santé, mais le seuil où l’on est certain que les risques sont avérés. Le seuil de sécurité pour la santé étant bien inférieur aux normes en vigueur, mais là, nos agences nationales se gardent bien de vous le préciser.
Le CPL rentre même dans les logements de personnes qui n’ont pas le Linky, mais les champs d’induction magnétiques mesurés sont toutefois très inférieurs à ceux disposant du Linky. comme vous pouvez le constater dans le tableau des mesures réalisées par le CSTB.
  • Pour un logement sans compteur Linky mais dont le voisinage est équipé de compteurs communicants, les champs d’induction magnétiques sont entre 4 et 28 fois plus élevés.
  • Les champs d’induction magnétiques sont entre 12 et 210 fois plus élevés avec un compteur Linky que sans compteur Linky !!!
La position des agences d’état commence à être plus « pondérée » qu’elle ne l’était les mois passés, on peut supposer que les cadres de ces agences commencent à se prémunir contre d’éventuels procès.
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