« Les enfants volés d’Angleterre » raconte comment, dans l'Angleterre d'aujourd'hui, des milliers d’enfants sont injustement retirés à leurs familles pour être proposés à l’adoption. Le documentaire qui dévoile cette réalité révoltante est accessible jusqu'à mardi 22, fin d'après-midi, en replay sur pluzz.francetv.fr. A voir absolument.
On pense aux enfants volés sous la dictature argentine ou dans l'Espagne de Franco. Ou encore à « Bienvenue à Gattaca » ou « 1984 ». Mais ces « Enfants volés » n'ont rien d'un film de science-fiction. Ils ne dénoncent pas un scandale perpétué sous une dictature lointaine. C'est un documentaire tourné récemment chez nos voisins d'Outre-Manche.
Dans l'Angleterre d'aujourd'hui donc, les services sociaux confisquent, dès la maternité, des premiers bébés à leurs mères sous des prétextes invraisemblables : elles sont pauvres, malades, célibataires, un de leurs proches s’est suicidé, ou encore elles-mêmes ont passé leur enfance dans une famille d’accueil.
Enfants enlevés par « précaution »
Loin de chercher à épauler ces familles fragilisées par les épreuves de la vie, les services sociaux les condamnent de la pire des façons qui soit. Le risque d’une supposée future maltraitance suffit. Pas besoin d’antécédent, de preuve ou d’enquête judiciaire. En quelques mois, les parents perdent tous leurs droits et voient leur progéniture partir à l’adoption.
Certaines femmes partent accoucher en France ou en Irlande pour sauver leur bébé. Le documentaire a suivi plusieurs de ces couples dans la ligne de mire des services sociaux. Comme cette famille, qui s'est vue retirer ses trois enfants après avoir amené aux urgences l'un des fils blessé. Et qui a pu prouver, par la suite, qu'une maladie génétique était à l'origine de la fracture jugée suspecte par les médecins. Trop tard : les trois enfants avaient déjà été adoptés. Les « rendre » à leurs parents aurait été trop traumatisant pour eux, ont tranché les services sociaux…
Loi Thatcher et quotas
En vertu de la « Children act », loi instituée par le gouvernement Thatcher en 1989, pour prétendument protéger les enfants, ces services ont les pleins pouvoirs. Depuis le début des années 2000, cette loi a été renforcée par un implacable souci de « rentabilité », qui impose une glaçante logique de quotas, fixant le nombre d’enlèvements et de propositions d'enfants à l’adoption. Des sanctions financières s’appliquent aux comtés qui ne respectent pas ces quotas.
Gestion de l'adoption par le privé
Comble du cynisme, les parents se voient offrir la vidéo destinée aux sites d’adoption, gérés par le secteur privé. Cette publicité vante les qualités de leurs enfants comme elle le ferait d’un simple bien de consommation. Un dernier souvenir pour les couples avant de se voir intimer l’ordre de ne plus jamais évoquer jusqu’aux prénoms de leurs enfants, sous peine de poursuites judiciaires. Les mêmes condamnations menacent les journalistes.
Ils vendent les enfants sur catalogue c'est hallucinant #LMEF#Lesenfantsvolésdangleterre
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« Les enfants volés d’Angleterre » dévoile une réalité insoutenable. Cette enquête exceptionnelle, signée Stéphanie Thomas et Pierre Chassagnieux, a été diffusée mardi 15 sur France 5. Il faut absolument la regarder sur pluzz.francetv.fr, avant qu'elle ne soit plus en ligne, avant mardi soir (22 novembre). Elle sera rediffusée sur France 5 vendredi 2 décembre à 00 h 35.
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