Cancer du col de l’utérus : Pour protéger votre fille, REFUSEZ LE VACCIN
Un article de Jérémy Anso 18 commentaires source : Dur à avaler
…Surtout si vous ne connaissez rien au cancer du col de l’utérus, ni à la vaccination recommandée avec le Gardasil, ni sur son efficacité, encore moins sur les risques et les conditions douteuses de sa mise sur le marché.
Si vous n’avez pas lu cet article, ni consciencieusement questionné votre médecin traitant AVEC votre fille, qui est la première concernée, afin d’obtenir, réellement, des informations « loyales, claires et appropriées » sur cet important acte médical [1], alors je vous recommande de NE PAS faire vacciner votre fille.
Toutes les raisons sont expliquées dans cet article. L’avis éclairé de votre médecin sera primordial pour cette question de vaccination de masse.
La campagne de vaccination…
Débutée en septembre de l’année dernière, vous avez très probablement vue passer la campagne de vaccination assurée par l’Agence sanitaire et sociale de Nouvelle-Calédonie (ASS-NC), destinée à obtenir votre accord pour réaliser la première vaccination à votre fille âgée de 12 ans (lire la brochure ICI).
Fait plutôt rare dans ce domaine, le directeur de l’agence en personne, le docteur Bernard Rouchon, signait le 7 septembre 2015 un courrier à l’attention des parents pour faire, disons-le clairement, la promotion active de la vaccination contre le papillomavirus humain (HPV), avec le Gardasil commercialisé par le géant pharmaceutique Merck Sharp and Dohme (MSD) (lire la lettre ICI).
Très bientôt, les autorités sanitaires vont probablement revenir vers les parents pour soutenir la deuxième injection du vaccin. Il est donc important de lire ces informations pour prendre une décision éclairée.
Mais c’est pour quoi au juste cette histoire de vaccination ? Et le cancer du col ?
Le cancer du col de l’utérus, en version courte
Très simplement, le cancer du col peut survenir à la suite d’une infection persistante par un virus sexuellement transmissible, le fameux HPV ou papillomavirus humain, et qui pourra entraîner des altérations de l’épithélium du col de l’utérus. On parle alors de lésions précancéreuses qui peuvent évoluer vers un cancer, selon une échelle de temps relativement longue, entre 10 et 15 ans (l’âge moyen du diagnostic étant à 66 ans).
En Nouvelle-Calédonie, et selon les derniers chiffres officiels du registre des cancers, l’incidence du cancer du col était de 10.8 pour 100.000 femmes en 2012 [2]. On note des disparités marquées entre les trois provinces, avec une faible incidence en province sud (8.0), légèrement supérieure dans les îles (9.9) mais par contre une incidence très élevée en province nord (25.2 pour 100.000 femmes).
L’analyse approfondie des communautés touchées par ce cancer nous montre que les mélanésiennes sont les plus sévèrement exposées (81.3%), suivies en proportion égale par les polynésiennes, les européennes et les autres à 6.3%.
Selon ces chiffres, le cancer du col est le 8ème cancer « en termes de fréquence chez la calédonienne », à 4%, loin derrière le cancer du sein (35.6%), des bronches et des poumons (9.3%), du côlon-rectum (7.8%), du corps utérin (5.8%), de la thyroide (5.5%) et des lymphomes non hodgkinien (4.3%).
En métropole, l’incidence du cancer du col est légèrement plus faible avec 6.7 cas pour 100.000 femmes, soit 1,6 fois inférieure à la Nouvelle-Calédonie pour l’année 2012 [3].
Vous l’aurez donc compris, le cancer du col de l’utérus est loin d’être ce que l’on appelle une urgence de santé publique, surtout si l’on prend en compte l’évolution positive de l’incidence de cette maladie qui décroît d’année en année.
Ce point est impérativement à mettre en perspective avec l’évolution naturelle de la maladie, des lésions précancéreuses, et du rôle majeur des frottis cervico-vaginaux (FCV) dans le dépistage des lésions et des cancers.
Une infection ultra-fréquente, qui se résorbe principalement d’elle-même
Comme vous ne le savez pas, 96 HPV ont été identifiés, parmi lesquels 45 qui peuvent infecter la sphère ano-génitale dont seulement 12 qui possèdent un très fort potentiel cancérigène. Pour bien comprendre, les HPV 16 et 18 sont les deux compères visés par le vaccin Gardasil puisqu’ils sont les plus fréquemment retrouvés dans les cas de cancers du col de l’utérus (dans environ 70% des cas) **.
Toutefois, les infections aux HPV étant très fréquentes, vous devez savoir que dans 90% des cas, on observe une rémission complète à la suite de l’infection sans évolution vers les stades supérieurs, les lésions précancéreuses (CIN 1 à 3).
Pour les trois stades suivants, vous avez respectivement 57%, 43% et 32% de chance d’observer une clairance virale, autrement dit une rémission complète de l’infection. Malheureusement, et dans seulement 1.7% des cas, les stades précancéreux peuvent évoluer vers un cancer invasif.
En bref, et selon l’analyse précise du docteur Michal-Teitelbaum, « toutes les lésions qui précédent le cancer invasif sont curables dans près de 100% des cas » [4], en rajoutant « dans la mesure où elle sont dépistées à temps » [5].
Comme je vous le disais, le dépistage des lésions se réalise par les fameux frottis, qui devraient être réalisées tous les 3 ans, de 20 à 65 ans, et qui représentent le principal outil dans la gestion du cancer du col de l’utérus.
Ce point est d’une extrême importance quand l’on sait que près d’une femme sur deux ayant développée un cancer invasif du col de l’utérus n’avait pas réalisée de frottis par le passé en Nouvelle-Calédonie.
Avec ces informations que vous venez de lire, vous êtes déjà largement mieux documentés (et d’une manière plus objective, disons-le clairement également) que vous auriez pu l’être par le biais de nos autorités sanitaires, l’ASS-NC, leurs brochures ou la lettre du directeur.
Mais alors, pourquoi devriez-vous refuser dans un premier temps ce programme de vaccination contre le cancer du col ?
Vous devriez refuser car vous manquez encore cruellement d’informations. Des informations que votre médecin, ou tout autre professionnel de la santé impliqué dans la vaccination (gynécologue, pédiatre, etc.) doit impérativement (et légalement) vous communiquer.
Faites valoir votre droit à l’information
L’article 35 du code de la santé publique le dit très clairement :
« Le médecin doit à la personne qu’il examine, qu’il soigne ou qu’il conseille, une information loyale, claire et appropriée sur son état, les investigations et les soins qu’il lui propose »
L’article L.111-2 du code de la santé publique rentre plus en détail et nous indique que « toute personne a le droit d’être informé sur son état de santé », et notamment sur les « traitements ou actions de préventions qui lui sont proposés, leur utilité, leur urgence éventuelle, leur conséquences, les risques fréquents ou graves normalement prévisibles qu’ils comportent ainsi que sur les autres solutions possibles […] »
Si vous n’avez reçu que les informations provenant de la lettre du Dr Rouchon et de la brochure de l’ASS-NC, vous n’avez clairement pas bénéficié de votre droit à l’information.
Pire que ça, les informations contenues dans la lettre du directeur de l’ASS-NC, et la brochure, sont parfois fausses ou bien dramatiquement incomplètes pouvant largement induire en erreur les parents.
L’indécente lettre et brochure de l’ASS-NC
Afin de rassurer tous les parents, le docteur Bernard Rouchon balaye d’un revers de la main l’ensemble des effets secondaires indésirables et parfois graves que l’on rencontre avec le Gardasil, utilisé en Nouvelle-Calédonie.
Ainsi, le directeur de l’Agence sanitaire calédonienne nous indique que « toutes les données disponibles à ce jour, à la fois dans les essais cliniques et dans l’utilisation pratique, indiquent que ce vaccin est sûr. »
La brochure d’information, quant à elle, n’est pas plus détaillée que cela. La partie « effets secondaires » est incroyablement vague, sans donner aucun détail.
- Nous apprenons simplement que « la plupart des vaccins peuvent provoquer des réactions de courte durée qui sont sans gravité », comme des rougeurs, des douleurs ou des maux de tête. La brochure précisant que « dans de très rares cas, d’autres effets secondaires sont possibles, comme des malaises bénins transitoires et des réactions allergiques ». Mise à part la mention d’un possible choc anaphylactique, nous n’en apprendrons pas plus.
- Nous n’apprendrons pas, selon les données officielles du système de pharmacovigilance aux Etats-Unis, qu’après plus de 23 millions de doses, plus de 12.400 effets indésirables ont été notifiés à la suite de la vaccination contre les HPV. Parmi ces effets indésirables, 772 étaient graves impliquant une hospitalisation, des risques de décès ou de séquelles, ainsi que 32 décès, avec une proportion « anormalement importante de phlébites et de syncopes », comme le souligne le Dr Michal-Teitelbaum.
- Nous n’apprendrons pas de la part de l’ASS-NC non plus, les chiffres émis par l’ancienne agence de sécurité des produits de santé (Afssaps, l’Ansm dorénavant), indiquant plus de 1.600 cas d’effets indésirables, dont 352 graves depuis le 20 septembre 2011 en France. Les auteurs du rapport indiquent que « 128 cas de maladies possibles auto-immunes ont été notifiés ». Avec notamment des affections démyélinisantes centrales et périphériques, des dermatomyosite, des anémie hémolytique auto-immune, des polyarthrite rhumatoïde ou bien des lupus érythémateux systémique.
Le dernier rapport émis par l’Ansm à ce sujet, et qui est globalement rassurant, a été fortement chahuté par plusieurs spécialistes, mettant notamment en avant une méthodologie « à faire frémir un élève de CM1 », selon un médecin généraliste bloggeur ou bien jugée comme « simplement nulle » par le docteur Marc Girard. Ce dernier rajoutant que de rendre « publics les résultats d’un travail avant de l’avoir soumis à une revue de bonne qualité est une entorse flagrante tant à l’éthique scientifique internationale qu’aux Bonnes pratiques de pharmacovigilance élaborées depuis plus de dix ans par les autorités sanitaires françaises. »
Pour être totalement impartial, vous devez savoir que le « système de déclaration des effets secondaires est un système passif » en France comme aux Etat-Unis, nous rappelle très justement la spécialiste Michal-Teiltelbaum.
Autrement dit, ce système conduit inexorablement à une « sous notification chronique des effets secondaires ».
Maintenant, on peut réellement dire que vous avez été informés d’une manière loyale sur les conséquences et les risques, parfois graves, que l’on peut encourir avec le Gardasil, et cela en accord avec le code de déontologie médicale et de la santé publique.
Ces informations doivent être connues de vous, parents, mais surtout de votre fille qui recevra le vaccin, elle.
Mais que dire sur l’efficacité du vaccin pour lutter contre les cancers du col, sa principale cible ?
Une efficacité sur les cancers du col encore jamais démontrée
Si vous vous fiez uniquement aux informations fournies par nos autorités sanitaires, et notamment à travers la brochure vous invitant à vacciner votre fille, vous apprendrez que ce vaccin serait ultra efficace, « à près de 95% dans la prévention du cancer du col » selon l’ASS-NC, et même « à près de 100% dans les préventions des verrues génitales », mais ce dernier point ne nous intéresses pas.
Le docteur et directeur de l’ASS-NC prend plus de précaution. Il évite soigneusement de parler de l’efficacité du vaccin, qui vous le verrez est tout à fait discutable, avec une pirouette sémantique très maligne :
« Ce vaccin est homologué pour une utilisation dans plus de 100 pays. »
Voilà le seul argument à nous mettre sous la dent pour attester de l’efficacité du vaccin pour lutter contre le développement du cancer du col.
Cela reviendrait à dire que le vaccin doit être efficace et sûr puisqu’il y a au moins 100 pays qui l’ont adopté, sinon pourquoi l’auraient-ils fait ? C’est un peu léger, vraiment léger et vous allez rapidement vous en rendre compte.
Malheureusement pour les rédacteurs de la brochure à destination des parents, le vaccin Gardasil anti-HPV n’a jamais démontré son efficacité dans la prévention du cancer du col de l’utérus. Ce point doit être clair pour tout le monde, et à ce titre, rend mensongère l’information délivrée par l’ASS-NC.
Les vaccins anti-HPV ont uniquement démontré leur efficacité pour réduire l’apparition des infections HPV par les souches ciblées, durant une période très limitée (3 ans, avant l’autorisation de mise sur le marché, AMM). Nous n’avons aucune idée de l’efficacité de vaccin au-delà de 5 ans, alors qu’un cancer invasif met au moins une quinzaine d’années avant de se déclarer à la suite d’une infection, selon l’Agence internationale de recherche sur le cancer (IARC).
Les fabricants du Gardasil, et les autorités de santé, partent du principe (qui est compréhensible) que si le vaccin lutte efficacement contre les infections aux papillomavirus, il devrait également lutter efficacement contre le cancer du col de l’utérus induit par ces virus.
Ce point précis théorique n’a bien entendu jamais été démontré scientifiquement puisqu’il aurait fallu que les essais cliniques se prolongent durant au moins 20 ans, or ce n’a jamais été le cas.
Quoi qu’il en soit, le vaccin démontre une très bonne efficacité pour lutter contre les souches cibles de HPV (le 16 et 18), toutefois, son efficacité en condition quasi-réelle sur les lésions précancéreuses est substantielle, pour ne pas dire faible.
Les essais cliniques réalisés par MSD pour obtenir son AMM ont montré, selon l’analyse du docteur Michal-Teitelbaum, une « diminution de l’ordre de 15 à 20% de l’ensemble des lésions précancéreuses (CIN 1 à 3) ». Des résultats mineurs pour l’ampleur du projet de vaccination.
Mais qu’en dises les autorités sanitaires françaises ?
Le Haut conseil de la santé publique (HCSP) a réuni son comité technique des vaccinations en 2005 pour donner son avis sur le Gardasil et la vaccination contre les papillomavirus humain. Le rapport a été rendu en 2007, et indique, selon les auteurs, « que la priorité devrait être donnée à l’organisation du dépistage du cancer du col de l’utérus […] », autrement dit, par des frottis.
Selon un modèle statistique pour estimer l’intérêt de la vaccination et/ou du dépistage par frottis, les auteurs indiquent que la vaccination pourrait réduire la prévalence des cancers de l’ordre de 16%, au bout de 70 ans.
70 ans, le chiffre est tout simplement énorme. Le docteur Michal-Teitelbaum, médecin au service de protection maternelle et infantile (PMI), nous précise que cette baisse de 16% ne pourrait être obtenu qu’en réunissant trois conditions :
- Que l’efficacité du vaccin, estimée à 70%, demeure constante durant cette période ;
- Qu’au moins 80% des jeunes femmes soient vaccinées de manière infaillible durant cette période ;
- Que le vaccin ne nécessite aucun rappel.
Trois conditions qu’il semble bien délicat, pour ne pas dire impossible, à tenir sur une aussi longue période, et surtout compte tenu du nombre très important de paramètres inconnus.
Plus tard, en 2014, le HCSP émet un nouveau rapport et avis sur la vaccination contre les HPV, à l’aide de deux comités : le comité technique des vaccinations (CTV) et le comité spécialisé maladies transmissibles (CSMT).
Ce rapport recommande dans un premier « la généralisation rapide du dépistage organisé du cancer du col de l’utérus », la seule méthode aujourd’hui éprouvée pour détecter et agir contre le cancer du col.
Puis, ils en viennent à recommander « la mise en place de modalités d’administration de la vaccination permettant d’atteindre un pourcentage élevé de jeunes filles ».
L’analyse détaillée de ce rapport nous indique pourtant que la vaccination contre les HPV avec le Gardasil ne repose que sur un faible niveau de preuve scientifique ou bien des présomptions scientifiques, jamais sur des preuve scientifique établies.
Je m’explique. Les auteurs classent les preuves scientifiques (la littérature donc) en trois niveaux :
- Le Grade A, le plus élevé et qui représente une preuve scientifique établie ;
- Le Grade B, qui ne représente que des présomptions scientifiques ;
- Le Grade C, le plus faible et qui représente un faible niveau de preuve scientifique.
Ainsi, les auteurs du rapport définissent l’efficacité vaccinale du Gardasil sur l’incidence des condylomes et des lésions précancéreuses comme étant de grade B (des présomptions scientifiques donc).
Les preuves scientifiques pour l’immunité de groupe, souvent mise en avant dans l’utilisation des vaccins, ne sont que de grade B et C. L’innocuité du vaccin ne reposerait également que sur des présomptions scientifiques, de grade B donc.
Je vous épargne bien entendu mes nombreuses analyses des liens d’intérêts des membres de ces comités et de l’HCSP en général, mais vous n’êtes pas sans savoir que 26 membres sur 47 présentaient des liens financiers ou moraux avec les fabricants des vaccins HPV lors de la rédaction du rapport, et in fine, recommandant la vaccination.
L’effet pervers des souches ciblées
Il y a un point important que vous devez également connaître, et qui n’est ignoré d’aucun professionnel de la santé, c’est le phénomène de substitution ou déplacement écologique des souches des virus.
Le vaccin agit contre des souches précises (16 et 18 pour le Gardasil bivalent), laissant ainsi possiblement l’espace disponible pour d’autres souches, et notamment celles hautement cancérigènes, pour lesquelles le patient n’est pas protégé.
Cette perturbation dans la pression de sélection des virus, qui est largement connu dans la sphère d’infectiologie (et notamment avec le cas du Prevenar pour les pneumocoques), peut entraîner l’augmentation de lésions précancéreuses à cause d’autres souches non ciblées par les vaccins.
L’improbable procédure d’autorisation de mise sur le marché du Gardasil
Pour bien comprendre les enjeux de cette vaccination, mais surtout les limites et les doutes qui planent à l’encontre de ce vaccin, il est important que je vous parle, même brièvement, de l’autorisation de mise sur le marché (AMM) accordée par la Food and Drug Administration (FDA) aux Etats-Unis, pour le Gardasil.
La FDA est l’équivalent de l’Ansm en France, et c’est elle qui évalue les essais cliniques, l’efficacité, et les risques d’un futur produit de santé, donnant ultimement la fameuse AMM, avec les populations cibles.
Mais le Gardasil est passé outre les voies habituelles, et rigoureuses, de l’évaluation scientifique puisqu’il a bénéficié d’une étonnante procédure, fast-track, ou procédure accélérée d’évaluation en vue d’obtenir une AMM.
Cette procédure accélérée doit servir à mettre sur le marché des traitements qui (1) concernent des maladies graves qui mettent en jeu le pronostic vital des malades ou (2) qui représentent la seule alternative aux soins.
A l’époque de la prise de décision de la FDA, le cancer du col de l’utérus bénéficiait bien entendu d’une méthode performante, les frottis cervico-vaginaux, et le long développement du cancer permet d’agir à différents stades pour notamment traiter les lésions précancéreuses.
Autrement dit, le Gardasil n’avait vraisemblablement aucune raison de bénéficier de cette mesure exceptionnelle, lui permettant de mener ces essais cliniques un peu comme il le souhaite et même d’éluder les demandes de la FDA.
Ainsi, on apprend par les analyses du docteur Marc Girard, spécialiste de ce sujet, que le laboratoire « n’a même pas eu à cœur de fournir aux autorités les évaluations rétrospectives qui […] avaient conditionné la faveur d’une procédure accélérée. ». Le Dr Girard n’hésite pas à parler d’un « scandale » pour un « tel passe-droit ».
Même son de cloche du côté du docteur Michal-Teitelbaum, qui nous parle du « pêché originel du Gardasil » à propos de la procédure accélérée de mise sur le marché, et nous précisant « qu’exposer à très grande échelle des individus à un vaccin ou médicament n’ayant pas démontré des bénéfices sur des critères pertinents va à l’encontre de tous les principes éthiques ».
Selon l’analyse pointilleuse du docteur, les experts de la FDA proposait que le laboratoire réalise le suivi après l’AMM de toutes les jeunes filles vaccinées et non vaccinées, afin de comparer l’incidence sur du long terme des cancers du col de l’utérus.
Autrement dit, la FDA demande au fabricant du Gardasil de vérifier sur les populations vaccinées si l’efficacité est bien au rendez-vous. Malheureusement, et comme nous le précise le docteur Michal-Teiteilbaum, « une fois l’autorisation de commercialiser en poche, le laboratoire Merck s’est empressé de vacciner toutes les jeunes filles du groupe contrôle de l’essai clinique (groupe non vacciné) rendant ainsi impossible une telle étude. »
Pour rappel, une telle procédure avait également été accordé aux vaccins anti-H1N1, avec toute l’efficacité que l’on connait *ironie*.
Faut-il alors faire vacciner votre fille avec le Gardasil ?
La réponse à cette question n’est pas tranchée, et nécessite des questionnements légitimes. Avant de faire vacciner votre fille, ou de refuser catégoriquement la vaccination sans information complémentaire, vous devez questionner votre médecin traitant sur ce sujet.
- Votre fille est à risque ?
- Est-elle sensibilisée aux infections aux papillomavirus humain ?
- Sait-elle, et vous également, que la très grande majorité des infections sont asymptomatiques et se résorbent naturellement ?
- Est-elle sensibilisée aux frottis cervico-vaginaux, et à l’importance de les réaliser régulièrement tous les 3 ans à partir de 20 ans (la méthode aujourd’hui la plus efficace dans la prévention du cancer du col).
- Est-elle bien consciente des risques, par rapport aux bénéfices encore non démontrés, et aux conditions d’autorisations de mise sur le marché moralement et scientifiquement douteuses ?
Clairement la situation néo-calédonienne est particulière. Parmi les principales victimes du cancer du col nous retrouvons les mélanésiennes qui doivent le moins adhérer à la politique de dépistage du cancer du col par frottis. Les chiffres sont pourtant clairs : un cancer sur deux n’a jamais fait l’objet d’un dépistage par frottis.
Les européennes et les polynésiennes, et plus généralement toutes les femmes résidant dans la province sud et dans les îles ne devraient pas être sujettes à la vaccination systématique contre les HPV.
La politique de santé publique des autorités sanitaires calédoniennes devraient ainsi se concentrer sur cette population à risque, les mélanésiennes de la province nord, qui, à priori, réalisent le moins de frottis. Les autorités sanitaires devraient donc inciter la réalisation rigoureuse des frottis, et notamment tous 3 ans, par le biais d’affichages, campagnes de sensibilisations, de courrier, d’émissions radiophoniques ou par le biais de publicités ciblées par exemple.
Dans le cas des familles qui seraient dans l’impossibilité de réaliser ce suivi médical important, la vaccination pourrait être une alternative. Rappelez-vous que malgré la réalisation de ce vaccin, et même pour les populations qui présentent un faible risque (i.e. européenne en province sud), les frottis doivent tout de même être impérativement réalisés selon le même schéma temporel.
Finalement, j’invite fortement les autorités sanitaires à communiquer de manière plus neutre et objective sur la délicate question de la vaccination contre le cancer du col. Il n’est pas raisonnable, selon moi, de bombarder les citoyens d’informations tendancieuses en se protégeant derrière le célèbre … « pour plus d’information, demandez conseil à votre médecin ».
De nombreux médecins, et professionnels de la santé, réputés indépendants et mesurés dans leurs propos, notamment sur les bénéfices et les risques de la vaccination, ne recommandent pas cette vaccination contre les HPV. Trop d’incertitude demeure, trop de négligences de la part des fabricants et des autorités sanitaires, pour un vaccin hors de prix et entièrement pris en charge par la lourdement déficitaire, et endettée, assurance maladie.
Note et références
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