Nouvelle conséquence de l‘affaire du Sukhoi russe abattu par la Turquie : après le secteur énergétique, il s’agit désormais du secteur automobile.
Suite aux restrictions imposées par Moscou à Ankara en guise de représailles, les constructeurs automobiles implantés en Russie doivent faire face à des difficultés d’approvisionnement en pièces détachées importées de Turquie. Une situation qui a conduit les autorités russes à tirer la sonnette d’alarme. Si les choses ne s’arrangent pas, « les entreprises seront prochainement contraintes de cesser la production », a d’ores et déjà prévenu le vice-gouverneur de Saint-Pétersbourg, Sergueï Movtchane.
Si l’embargo imposé par la Russie à l’encontre de la Turquie ne concerne certes pas les pièces détachées de l’industrie automobile, il n’en demeure pas moins selon le vice-gouverneur, que l’ensemble des marchandises en provenance de Turquie sont soumises à des contrôles renforcés, engendrant des retards.
Ainsi, selon lui, durant ces deux dernières semaines, l’usine Toyota de Saint-Pétersbourg n’a pu obtenir aucun certificat de douane autorisant les pièces détachées qui lui étaient destinées de passer la frontière. En réponse à l’agence de presse russe Interfax, les douanes ont quant à elles annoncé « des mesures supplémentaires » en vue de garantir les approvisionnements des industriels.
Début décembre, le journal financier russe Vedomosti avait signalé pour sa part que l’alliance Renault-Nissan ainsi que Lada – première marque du marché russe contrôlée par l’alliance franco-japonaise – avaient rencontré des difficultés d’approvisionnement. Ces dernières avaient pu toutefois être réglées après établissements de nombreuses plaintes auprès des douanes.
Le site internet d’informations RBK avait indiqué parallèlement qu’une ligne de production de Lada où sont assemblés des modèles Renault et Nissan avait dû s’arrêter pendant cinq heures, ne disposant pas de portières en nombre suffisant.
Une situation que ni Renault ni Avtovaz – propriétaire de la marque Lada – n’ont souhaité commenter à l’heure actuelle.
Rappelons enfin qu’en septembre 2013, l’Alliance Renault-Nissan et Avtovaz ont mis en place en une structure commune d’achats en Russie. Cette nouvelle organisation ayant pour objectif de superviser, sur un périmètre défini, les achats des trois partenaires en Russie. La hausse des volumes d’achat et l’obtention de meilleurs prix auprès des fournisseurs devaient alors représenter une source d’économies substantielles.
Sources : Interfax, AFP, Renault-Nissan
Elisabeth Studer – 14 décembre 2015 – www.leblogfinance.com
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