Déjà 250.000 emplois perdus dans le secteur pétrolier et des licenciements massifs à prévoir bientôt au Texas
1 décembre, 2015 | Posté par Benji sous Actualité générale, Argent et politique via Les Moutons Enragés |
Cela fait partie des informations dont l’importance est moindre… Le « peak oil », la guerre entre les Etats-Unis et l’Arabie Saoudite sur l’or noir, le prix du baril non impacté sur celui à la pompe, le sang de la terre qui a justifié des coulées de sang bien humain, tout cela ne nous concerne pas, et donc ce genre de données n’est que rarement mis en avant. Pourtant, c’est une véritable hécatombe dans le secteur, la situation est tellement critique que le nombre de personnes licenciées est monté à 250 000 à travers la planète. Le prix du baril baisse avec les conséquences que nous connaissons, mais qu’en est-il du Peak-Oil? Le Peak Oil correspond au moment où la production mondiale de pétrole aura été à son maximum. Après le Peak oil, la production commencera à décroître inéluctablement, mais ce n’est pas pour tout de suite car heureusement, il y a les États-Unis avec le pétrole de schiste…
L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), réunie à Vienne vendredi 5 juin, a confirmé sa politique, fixée fin novembre 2014 : le maintien de son quota officiel de production de 30 millions de barils par jour, malgré une surproduction mondiale de plus de deux millions de barils et la déprime des prix de l’or noir sur le marché, tombés à 62 dollars pour un baril de brent (contre 115 dollars en juin 2014). Source: Le monde
Et pour maintenir ce quota, la solution est simple donc, le pétrole de schiste:
L’Opep se dit prête à composer avec le pétrole de schiste américain afin de rééquilibrer le marché. Une première alors que sa stratégie consistait jusqu’à présent à écarter ce nouveau concurrent Source: Libération
Mais tout cela ne fait qu’entretenir les apparences, car dans la réalité, le pétrole de schiste n’est ni une solution, ni-même une alternative, surtout au vu de son impact réel sur l’environnement ou la santé, à tel point que l’ensemble des pays devraient interdire ce type d’extraction durant la COP21. Le pétrole de schiste est également un gouffre financier aux pertes colossales:
Les producteurs de pétrole de schiste rapportent des pertes de plus de 30 milliards de dollars pour le premier semestre 2015, conséquence de l’effondrement des cours du pétrole. Ces déficits pourraient provoquer des faillites et des restructurations au sein de l’industrie, qui s’est rapidement développée ces sept dernières années mais dont les bénéfices n’ont jamais dépassé les investissements.Ces pertes représentent environ 32 milliards de dollars pour les mois de janvier à juin, un chiffre proche du déficit total enregistré pour l’ensemble de l’année 2014: 37,7 milliards de dollars.Source: Express.be
À noter aussi:
Selon les statistiques de Baker Hughes, 574 puis de pétrole étaient en activité sur le sol américain au 13 novembre 2015, contre environ 1.600 à la mi-2014. Malgré la chute de la production, l’offre de pétrole reste toujours supérieure à la demande et les stocks augmentent. Source: Boursorama
Les dominos tombent les uns après les autres, et depuis quelques temps, ce sont ceux du domaine pétrolier qui s’effondrent…
Le pétrole brut vient de marquer une troisième semaine de baisse consécutive, avec un cours du WTI qui se rapproche des 40 dollars le baril. Goldman Sachs a une fois de plus soulevé la possibilité d’une chute des cours du pétrole aux alentours des 20 dollars le baril.Tout cela signifie plus de difficultés pour le secteur de l’énergie. De nombreuses entreprises ont déjà réduit les dépenses et licenciés leurs salariés, mais le nombre total de licenciements continue de progresser.Selon Graves & Co., consultant de l’industrie énergétique, les compagnies pétrolières et gazières ont licencié plus de 250.000 salariés dans le monde, un décompte qui s’aggravera si les prix du pétrole restent à un si faible niveau.John Graves de Graves & Co. a déclaré dans une interview à Bloomberg“Je suis surpris qu’on en soit arrivé là”. Dans une statistique frappante qui met en lumière les premières victimes de la récession, John Graves montre que le secteur pétrolier représente 79 % des pertes d’emplois.Toujours en amont, les entreprises d’extraction et de production sont également sensiblement impactées par une chute constante des prix du pétrole. Selon une analyse réalisée par l’Alliance texane des producteurs d’énergie(Texas Alliance of Energy Producers), une nouvelle série de licenciements pourrait avoir lieu au Texas. L’Alliance texane des producteurs d’énergie avait prévu l’an dernier que la première baisse des prix du pétrole engendrerait de 40.000 à 50.000 licenciements au Texas. Mais la baisse continue des cours du pétrole depuis la fin de l’été pourrait avoir pour conséquence une suppression plus importante d’emplois. Pour le moment, le groupe fait une estimation prudente avec 56.000 suppressions d’emplois, mais ils expliquent que le chiffre sera probablement plus élevé.Les services pétroliers et les compagnies d’exploration et de production ne sont pas les seuls à sentir les difficultés. Les sociétés de transport d’hydrocarbures commencent également à licencier des salariés. La semaine dernière, Enbridge a confirmé qu’elle licenciait 500 travailleurs et gelait l’embauche de 100 personnes, selon le Financial Post. Les pertes d’emplois représentent environ 5 % des effectifs de la société Enbridge en Amérique du Nord.TransCanada, la société canadienne de pipeline affirme qu’elle publiera également des avis de licenciements. Bien que TransCanada ait confirmé qu’elle allait réduire la masse salariale, elle a refusé de donner un chiffre exact sur le nombre de personnes qui perdraient leur emploi. TransCanada, ébranlée par le rejet de l’oléoduc Keystone XL, a du mal à obtenir plusieurs grands projets de pipeline lors de la phase d’obtention des permis, même si elle vient de remporter le feu vert pour construire un grand pipeline de gaz naturel au Mexique.Source+vidéos+liens sur Businessbourse.com
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