Salut aux citoyens américains ! Lorsqu'ils se réveillera de ses doses quotidiennes de psychotropes, les multinationales qui l'ont transformé en objet, trembleront !
Qu'en pensez-vous, mes chers cinq lecteurs, n'est-ce pas une bonne idée ?
Bien qu'à mon avis, ils feraient bien de se dépêcher, si, ils veulent qu'ils restent quelque chose de notre planète bleu !
(source : LE MATIN.ma)
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Par exemple, mes chers lecteurs, un crime contre l'environnement et les populations, c'est cela aussi :
(source : Basta !)
Eh, oui, le monde est pourri de ses déchets, mais, parfois, une lueur apparaît dans le ciel, parvenant à traverser les "nuages" de pollution des chemtrails.
Les américains se réveillent......Nom de Dieu !
(source : le Figaro.fr)
L'accord commercial UE-USA torpillé par le Congrès américain
Et, une autre bonne nouvelle trouvée sur facebook.
Et, pour finir, dans la rubrique, la zone euro ne va pas si mal....
(source : purfi.com)
A bientôt.
René.
PS : Le précédent gouvernement sarkozy en France avait promis de diminuer l'impact des pesticides de 20%, il a fait le contraire. Maintenant, le gouvernement hollande promet de le réduire de 50% alors que la consommation de pesticides continuent d'augmenter.
Qui va le croire ?
(source : Liberation)
Qu'en pensez-vous, mes chers cinq lecteurs, n'est-ce pas une bonne idée ?
Bien qu'à mon avis, ils feraient bien de se dépêcher, si, ils veulent qu'ils restent quelque chose de notre planète bleu !
(source : LE MATIN.ma)
Crimes contre l’environnement
«Il faut un juge mondial»
● «La dégradation croissante de la biodiversité mondiale et l’exploitation excessive des ressources naturelles appellent plus que jamais à la mise en place de mesures effectives à l’échelle internationale»
● «Tous les dispositifs nationaux ont besoin d'être complétés par un véritable droit international de l'environnement et des institutions puissantes qui puissent les mettre en œuvre», Ahmed Alami, ancien ministre marocain de la Santé et membre-fondateur de l'AME-DIE et président du PEDD
● «Tous les dispositifs nationaux ont besoin d'être complétés par un véritable droit international de l'environnement et des institutions puissantes qui puissent les mettre en œuvre», Ahmed Alami, ancien ministre marocain de la Santé et membre-fondateur de l'AME-DIE et président du PEDD
Des dirigeants internationaux, des juristes et des anciens ministres de l'environnement et de la santé ont appelé, jeudi à Bruxelles, à la création d'une Cour pénale internationale pour l'environnement et la santé (CPIE) qui aura pour but ultime de reconnaitre la catastrophe environnementale comme crime contre l'humanité.
Organisés dans le cadre de l'Association des anciens ministres de l'environnement et dirigeants internationaux pour l'environnement (AME-DIE) et soutenus par de nombreuses fondations et associations actives dans le domaine, ces responsables de différents pays et horizons ont souligné qu'au-delà de la reconnaissance du «crime environnemental», la création de la CPIE permettrait d'obtenir une protection effective internationale des écosystèmes.
Ils ont, ainsi, décidé de passer des paroles à l'action en adressant des correspondances au secrétaire général des Nations unies, Ban Ki Moon, au président de la Commission européenne, Manuel Barroso et au président du Conseil européen Herman Van Rompuy pour demander leur appui à cette initiative et pour entreprendre toute démarche utile pour répertorier les différentes urgences environnementales de la planète, avec une attention particulière pour la protection de la santé et pour les problèmes scientifiques et technologiques y afférents.
La rencontre de Bruxelles a été aussi l'occasion pour inviter la société civile à soutenir une initiative visant à reconnaitre par l'Onu et les Etats le principe pollueur-payeur comme un principe juridique de valeur universelle et sanctionnable, à réparer le préjudice écologique et à introduire une véritable protection juridique et juridictionnelle des ressources.
Pour Ahmed Alami, ancien ministre marocain de la Santé et membre-fondateur de l'AME-DIE, «tous les dispositifs nationaux ont besoin d'être complétés par un véritable droit international de l'environnement et des institutions puissantes qui puissent les mettre en œuvre».
«La création d'une Cour pénal internationale de l'environnement parait être la voie à suivre dans ce sens», a souligné Ahmed Alami, qui est également président du Parti de l'environnement et du développement durable (PEDD), ajoutant qu'il est impératif, pour défendre un développement réellement soutenable, de disposer de tous les moyens juridiques nécessaires, qui doivent être à la mesure des problèmes environnementaux qui ne connaissent pas de frontières.
Pour défendre cette idée et démontrer la pertinence de la création d'une Cour pénale internationale pour l'environnement, il serait bien utile de se focaliser sur des thématiques environnementales bien précises et multiplier les actions notamment envers les puissances internationales et les 15 Etats membres du Conseil de sécurité, a-t-il dit.
Rebondissant sur ce point, l'eurodéputée Corinne Lepage, présidente de l'AME-DIE, a souligné que c'est pour que l'appel à la création de cette Cour ne restera pas lettre morte qu'un ensemble d'acteurs environnementaux, de fondations, d'académies et de juristes de différents continents sont impliqués dans cette initiative.
«L'idée est de rassembler les initiatives déjà existantes et d'utiliser le réseau d'une soixantaine d'anciens ministres de l'environnement, membres de l'association, pour mobiliser la société civile et les gouvernements derrière de projet», a-t-elle dit.
Le choix d'une bonne méthodologie pour expliquer l'intérêt d'une telle institution juridique est crucial, a estimé de son côté l'Italien Jakob Tarfusser, de la Cour pénale internationale, pour qui la création d'une CPIE nécessite l'élaboration d'une véritable feuille de route.
«Il faut réfléchir entre autres à une définition précise de la notion de crime environnemental, aux différents aspects répressifs, aux règles procédurales, aux moyens d'exécution», a-t-il expliqué, ajoutant que la gestion des questions politiques doit aussi figurer parmi les axes d'action.
Un avis soutenu par l'ancien président de l'ex-Union soviétique et président de l'ONG environnementale «la Croix verte internationale», Mikhail Gorbachev, qui a souligné dans un message aux participants à cette conférence l'importance de mettre en place un cadre juridique fort régissant les questions liées l'environnement, notant que des institutions comme un tribunal pénal européen et une Cour pénale internationale de l'environnement et de la santé pourraient jouer un rôle capital dans lutte contre 'la délinquance environnementale».
«Il nous faut aussi une Pérestroïka pour l'environnement et une transformation de notre modèle de développement économique pour mettre fin à cette dégradation de l'écosystème planétaire et à la surexploitation des ressources naturelles», a-t-il ajouté.
Le président de la Fondation supranationale pour la justice environnementale (SEJF) et de l'Académie internationale des sciences de l'environnement, Antonino Abrami, a également défendu l'idée de la mise en place d'institutions internationales capables de statuer sur les infractions environnementales, notant que la SEJF a toujours cru que des instances de ce genre constituent des outils essentiels pour parvenir à une justice environnementale effective.
Le représentant du Tribunal international de conscience de la nature et de l'environnement, Alfrédo Pena-vega, a dit également partager la nécessité de pouvoir créer à moyen ou à long termes une instance internationale qui puisse «pénaliser» les crimes environnementaux commis notamment par les organisations, les firmes multinationales et les Etats, dans le but de sauver la planète des désastres écologiques, relevant que le soutien qu'apporte tant d'ONG influentes à cette idée permettra à l'appel de Bruxelles d'avoir plus de résonnance et d'impact politique à l'échelle mondiale.
Enfin, Graham Watson, vice-président de Globe UE au Parlement européen, a indiqué que son organisation, qui regroupe des députés de plus de 70 pays, a mené une campagne dans le but de créer un tribunal pénal international pour l'environnement partant de sa conviction que l'environnement est une ressource très fragile et de la nécessité de disposer d'institutions de gouvernance mondiales pour garantir une meilleure protection de l'environnement.
«La création de ce tribunal n'est que la première étape en vue d'une plus grande prise de conscience mondiale de la responsabilité commune qui incombe à tout un chacun pour la protection de la planète», a-t-il conclu.
Créée en 2010, l'AME-DIE a vocation à réunir tous ceux qui ont occupé des fonctions ministérielles ou équivalentes dans le domaine de l'environnement, pour qu'ils mettent en commun leurs expériences pour défendre un développement réellement soutenable, valoriser les efforts de lutte contre le changement climatique, promouvoir une protection efficace de la biodiversité, et mener une politique de prévention des menaces pesant sur la santé publique.
Par exemple, mes chers lecteurs, un crime contre l'environnement et les populations, c'est cela aussi :
(source : Basta !)
RECYCLAGE ?
Comment l’Europe fait passer ses déchets informatiques pour des dons « humanitaires »
Chaque Français produit 20 kg de déchets électriques et électroniques par an ! Que deviennent notamment nos millions de téléphones, d’ordinateurs ou de tablettes devenus obsolètes ? Une partie de ces équipements électroniques est collectée par une filière de traitement des déchets. Un très petit nombre est réparé. Et des milliers de tonnes sont envoyées, illégalement, vers les décharges d’Afrique ou d’Asie. Les autorités commencent à agir pour limiter la casse. Mais les multinationales qui gèrent la filière du recyclage ont-elles vraiment intérêt à privilégier de véritables solutions ? Enquête sur le parcours de nos déchets et les intérêts en jeu.
C’est une déferlante. Environ 900 millions de smartphones se sont vendus dans le monde en 2013, dont 15 millions en France (50 millions depuis 2008). Plus de 300 millions de PC continuent d’être livrés sur la planète. Plus de 100 millions d’Européens posséderont une tablette tactile en 2016 [1]... Les parts de marché des fabricants – Acer, Apple, Dell, HP, Samsung... – se portent bien. Les décharges africaines de déchets informatiques également.
« Après Noël, il y a toujours plus de déchets électroniques qui arrivent. Les gens achètent du nouveau matériel et jettent l’ancien. Du coup, plus de gens travaillent sur les décharges ici », explique Mike Anane, journaliste ghanéen. « Dans la décharge d’Agbogbloshie, 10 000 personnes en moyenne s’occupent du démantèlement des déchets électriques et électroniques. » Des dizaines de milliers de personnes qui se rendent malades à démonter des appareils et à brûler les câbles. Agbogbloshie, dans la banlieue d’Accra ; la capitale, est la plus grande décharge de déchets électroniques au Ghana.
Mike Anane travaille depuis dix ans sur les exportations illégales de déchets d’équipements électriques et électroniques (appelés DEEE ou D3E). « Au début, ces déchets arrivaient par demi-camions. Le phénomène a explosé ces huit dernières années. » Aujourd’hui, il évalue à 500 le nombre de containers de D3E qui arrivent tous les mois au port ghanéen de Tema. Sur place, dans les décharges à ciel ouvert, les équipements sont démantelés, une partie récupérée, le reste brûlé, sans protection suffisante pour les travailleurs du site. Avec des conséquences désastreuses pour les populations locales : le site d’Agbogbloshie est classé parmi les dix endroits les plus pollués au monde, selon le classement effectué par l’ONG suisse Greencross et l’institut américain Blacksmith [2]. « Les déchets électroniques sont toxiques. Ils contiennent des substances cancérigènes », rappelle le journaliste ghanéen [3]. Comme les fluides frigorigènes pour les réfrigérateurs, les tubes cathodiques, les écrans à cristaux liquides, interrupteurs au mercure, ou simplement du plomb, du cadmium, du chrome…
Exportations de déchets déguisées en dons humanitaires
La convention internationale de Bâle (entrée en vigueur en 1992), interdit l’exportation de déchets dangereux des pays membres de l’OCDE vers ceux du Sud. En Europe, les règles sont encore plus strictes : une directive européenne a structuré en 2002 la filière de la collecte et interdit à ses États membres d’exporter leurs déchets, dangereux ou non, pour les faire éliminer dans un pays étranger. Malgré une convention internationale vieille de plus de vingt ans et une législation européenne, rien n’y fait. Les déchets s’empilent au Sud. Pourquoi ? « Les États-Unis n’ont pas ratifié la convention de Bâle, rappelle Mike Anane. Et les pays européens font passer les exports de déchets électroniques pour des dons d’équipements usagers ».
Envoyer en Afrique ou en Asie des équipements électroniques hors d’usage sous couvert d’en faire un don « charitable » : la pratique est répandue en Europe. Les objets sont déclarés par les transporteurs comme des biens de seconde main. Car les exports de matériel électronique d’occasion sont, eux, autorisés. L’Agence européenne de l’environnement estime qu’entre 93 000 et 216 000 tonnes d’équipements électroniques usagés ont été exportées par l’Allemagne vers des pays non européens en 2008 [4]. Soit l’équivalent du poids d’une trentaine de tours Eiffel ! Mais près d’un tiers des équipements électroniques ou électriques importés au Ghana en 2009 étaient en fait hors d’usage, estime le secrétariat de la Convention de Bâle à l’Onu [5]. Ces déchets déguisés en matériel d’occasion viennent d’Europe, pour 85% d’entre eux. Bizarrement, dans ce sens, la « forteresse Europe » semble bien laxiste.
10% des déchets français envoyés à l’étranger
Et en France ? 10% des déchets électriques et électroniques des particuliers – évalués à 20 kg par habitant et par an ! – seraient exportés chaque année, d’après une estimation récente. Soit près de 130 000 tonnes [6]. « Normalement, la filière française agréée de gestion des D3E est organisée de manière à empêcher les exportations », explique Laura Caniot, chargée de mission au Centre national d’information indépendante sur les déchets (Cniid). Ici, les producteurs et distributeurs d’équipements électriques et électroniques ont l’obligation (depuis 2005) d’assurer l’enlèvement et le traitement de leurs produits en fin de vie. Collecte, tri, traitement… sont donc gérés par des organisations agréées par l’État, appelées éco-organismes. « Mais depuis quelques années, on assiste à une explosion des achats de petits appareils high-tech. La filière ne s’est pas encore adaptée à ce phénomène », constate Laura Caniot. Seul un tiers des D3E sont collectés par la filière officielle ! Le reste, entre 60 et 70% des déchets, part avec les ordures ménagères. Une partie sera récupérée par l’économie informelle, l’autre partira fumée dans les incinérateurs, s’entasseront dans des décharges ici... ou en Afrique [7].
Depuis quelques années, les autorités commencent à réagir. Une entreprise française de recyclage de D3E en Champagne-Ardenne a ainsi été condamnée en 2012 pour exportation interdite de déchets. Elle transférait vers la Belgique et la Hollande – et leurs terminaux portuaires – des D3E collectés gratuitement auprès des administrations. Les déchets, principalement des écrans d’ordinateurs, étaient ensuite exportés illégalement vers Hong-Kong et le Vietnam, des pays hors OCDE. Le tribunal, saisi par l’association France nature environnement, a jugé qu’au vu« des conditions de stockage de ces matériels, entassés sans aucune précaution », il ne s’agissait pas de « produits d’occasion destinés à une seconde vie », contrairement à ce qu’affirmaient les dirigeants de l’entreprise. Il est donc possible de juger ces abus. Encore faut-il les repérer.
Trop peu de contrôles
Les installations qui traitent les D3E sont contrôlées par les Directions régionales de l’environnement, de l’aménagement et du logement (Dreal), qui dépendent du ministère de l’Écologie. « Il y de moins en moins de contrôle de ces installations, faute de moyens », regrette Sophie Bardet-Auville, du service juridique de France nature environnement (FNE). Les installations de traitement des D3E sont contrôlées tous les deux à trois ans. « Et il n’y a pas de contrôle systématique aux frontières, déplore Laureline Bourit, coordinatrice du réseau de prévention et gestion des déchets de FNE. Les douaniers vérifient certains chargements de temps en temps, mais les moyens attribués aux douaniers sont limités. »
Interpol a toutefois mené fin 2012 une première opération contre le commerce illégal de déchets électroniques. Le gouvernement ghanéen a de son côté interdit l’importation de réfrigérateurs d’occasion [8]. Et la nouvelle directive européenne (qui doit être transposée dans les pays membres d’ici le 14 février) veut renforcer la lutte contre les exportations de D3E. Désormais, ce sera à l’entreprise d’exportation de prouver que les appareils sont bien en état de marche [9].
Toujours pas d’incitation à réparer
Mais rien, dans la nouvelle législation européenne, ne pousse à la réparation des équipements plutôt qu’à leur recyclage (c’est-à-dire la simple récupération d’une partie des composants). « Nous voudrions que 5% des D3E collectés soient réparés, indique Michal Len, directeur du réseau européen Rreuse, qui regroupe les entreprises sociales de recyclage de D3E. Mais la directive européenne ne présente finalement qu’un objectif conjoint de recyclage ou de réemploi. Sans incitation concrète, les filières vont remplir leurs obligations a minima, sans forcément faire le choix qui est le meilleur pour l’environnement. » C’est d’autant plus regrettable que la réparation crée plus d’emplois que la simple récupération de composants. « Dans le réseau d’entreprises d’insertion Envie, pour 1 000 tonnes de D3E collectés et traitées, la réparation fait travailler 35 équivalents temps plein, contre seulement sept en cas de recyclage », détaille Michal Len.
En France, les réseaux Envie et Emmaüs (tous deux membres de Rreuse) ont un partenariat avec Eco-systèmes, qui collecte les trois-quarts des D3E ménagers français. Ce qui a permis la réparation de 478 000 appareils, en 2012. Cela peut sembler beaucoup. Mais ce n’est que 1,3% des plus de 37 millions d’appareils collectés par l’éco-organisme la même année ! Bien loin des 5% demandés par Michal Len, donc [10].
Des éco-organismes gérés par les géants de l’électroménager
Les éco-organismes français ont-ils vraiment intérêt à promouvoir le réparation des objets collectés ? « Le système des éco-organismes fonctionne plutôt bien. Mais ceux-ci misent encore beaucoup plus sur le recyclage que sur la réutilisation. C’est normal puisqu’ils sont gérés par les entreprises qui produisent et distribuent les équipements ! », analyse Laureline Bourit, de FNE. Les éco-organismes sont des sociétés de droit privé, à but non lucratif, agréés par l’État pour une mission d’intérêt général. Mais dans leurs conseils d’administration siègent les géants du secteur électronique et électroménager. Eco-systèmes est présidé par un responsable de l’entreprise Seb, Alain Grimm-Heckersont, et ses administrateurs sont issus de Darty, But, Saturn, Philips, Samsung… Idem chez les deux autres éco-organismes agréés pour la branche, ERP et Ecologic.
Mélissa Bire, porte-parole d’Eco-systèmes, défend ce fonctionnement : « La directive européenne de 2002 a mis en place le principe de « responsabilité élargie du producteur ». C’est donc la loi qui demande aux producteurs de s’organiser pour traiter les D3E. Ils ont simplement transféré leur responsabilité à ces éco-organismes. La porte-parole assure : « Nous ne sommes pas des représentants des producteurs. »
Soit. Mais le rôle de ces éco-organismes est bien d’agir au service de leurs adhérents, producteurs et distributeurs, pour assurer le respect de leurs obligations légales. Et pas pour une meilleure protection de l’environnement. « Les producteurs et distributeurs écrivent eux-mêmes les règles du jeu auxquelles ils doivent se soumettre. Ils ne sont pas dans une démarche de prévention, tranche Laura Caniot, du Cniid. Ce n’est pas dans leur intérêt de dire qu’il faut acheter moins de produits, qu’ils soient plus facilement repérables, qu’ils aient une durée de vie plus longue. C’est un gros problème. »
A quoi sert l’éco-participation ?
Un problème qui resurgit avec la question des éco-participations, cette contribution payée par l’acheteur lors de l’acquisition d’un appareil neuf et reversée aux éco-organismes pour financer la gestion des déchets. Cette participation sert à financer le système de traitement des D3E. Mais son montant est extrêmement bas : en moyenne un euro pour un aspirateur, 30 centimes pour une tablette tactile, 10 centimes pour un ordinateur portable. Trop peu pour financer le ramassage, le démontage, la récupération ? « Il faut résonner en terme de tonnage, avec les économies d’échelles qui correspondent », note Mélissa Bire, porte-parole d’Éco-systèmes.
« Pour collecter et recycler un ordinateur, il faut évidemment plus que ça », assure pourtant Claude Bascompte, des Amis de la Terre. Il a siégé jusqu’à cette année à la commission d’agrément des éco-organismes de D3E. « Le niveau de l’éco-participation est bas parce que le niveau de la collecte des D3E est bas. Aujourd’hui, un tiers des déchets sont collectés. Mécaniquement, si le niveau de collecte augmente, les éco-contributions devront augmenter. Donc, ce n’est pas forcément dans l’intérêt des éco-organismes de collecter plus. » Une éco-contribution plus élevée pourrait faire hésiter les consommateurs lors de l’achat. « Entre l’intérêt particulier des producteurs et l’intérêt général de réduction des déchets, il y a des contradictions », conclut Claude Bascompte.
Des produits longue durée, innovation impossible ?
Une solution serait de moduler le niveau de cette contribution en fonction de la conception du produit, avec une prise en compte « des matériaux plus ou moins toxiques, de la durée de vie des produits, de la facilité de les réparer, de l’accès plus ou moins aisé aux pièces détachées », explique Laureline Bourit. Une réforme semble en tout cas indispensable face à l’arrivée constante de nouveaux produits électroniques à la durée de vie toujours plus courte. « Les nouvelles tablettes et nouveaux smartphones vont être encore plus rapidement jetés à cause de l’obsolescence des logiciels, explique Camille Lecomte, chargé de mission pour l’ONG Les Amis de la Terre [11] Et ce sont des produits qu’on ne sait pas recycler dans de bonnes conditions aujourd’hui. Dans un smartphone, il y a une quarantaine de métaux différents. En France, on ne sait en recycler que 17. »
Pourtant la consommation de ces appareils est en pleine explosion. Le volume mondial de déchets électroniques va augmenter d’un tiers dans les cinq prochaines années, selon une estimation de l’initiative Solving the e-waste problem – qui réunit Nations Unies, industries, instituts de recherche et ONG. À qui la faute ? En grande partie aux producteurs qui mettent en place des stratégies bien pensées pour inciter, voir contraindre, à acheter toujours plus souvent un nouvel appareil : des batteries intégrées qui ne durent que 18 mois, des pièces détachées qui changent à chaque génération de produits, des systèmes d’exploitation impossibles à mettre à jour sur des modèles anciens… Pour pousser le consommateur à acheter les fabricants savent faire preuve d’imagination et d’« innovation ». Pas pour recycler ni réparer.
Rachel Knaebel
Voir lereportage photographique d’Andrew Mc Connel dans les décharges ghanéennes (photo de une)
A lire, le rapport des Amis de la Terre : Obsolescence des produits high-tech : Comment les marques limitent la durée de vie de nos biens
Illustration : Pawel Kuczynski
Eh, oui, le monde est pourri de ses déchets, mais, parfois, une lueur apparaît dans le ciel, parvenant à traverser les "nuages" de pollution des chemtrails.
Les américains se réveillent......Nom de Dieu !
(source : le Figaro.fr)
L'accord commercial UE-USA torpillé par le Congrès américain
Harry Reid, le chef de la majorité démocrate au Sénat, s'oppose à la procédure accélérée, réclamée par la Maison-Blanche pour hâter les négociations commerciales avec l'Union européenne ou avec les pays du Pacifique. Un camouflet pour Barack Obama.
De notre correspondant à Washington
Le leader de la majorité démocrate du Sénat ne veut pas aider la Maison-Blanche à négocier des accords commerciaux. En déclarant qu'il était «contre la procédure accélérée» indispensable à l'approbation sans amendement par le Congrès de tout accord commercial, Harry Reid, allié indispensable de Barack Obama au Congrès, torpille deux négociations.
La première concerne le «Trans-Pacific Partnership» (TPP). Engagée avec douze pays asiatiques dont le Japon et la Corée, depuis plusieurs années elle était censée aboutir l'an dernier. La seconde, baptisée «Transatlantic Trade and Investment Partnership» (TTIP) a été lancée en juillet dernier avec l'Union européenne.
Cela ne veut pas dire que les négociations vont s'interrompre pour autant. En revanche il est clair que leurs chances d'aboutir avant les élections législatives de novembre prochain sont désormais infimes. «On aura de la chance si le TTIP aboutit sous la présidence de Barack Obama!», résume Ralph Ichter, président d'Euroconsultants. «Après les élections, il faudrait que Barack Obama se batte avec ses amis au Congrès pour faire passer des accords commerciaux qui déplaisent aux syndicats et aux écologistes. Ce n'est pas acquis», conclut ce spécialiste des questions commerciales.
Thèmes impopulaires auprès des syndicats
Le président américain, fragilisé par l'échec du lancement de sa réforme fétiche «Obamacare», a besoin de la gauche de son parti pour soutenir ses initiatives au Congrès. Mais les démocrates, inquiets de la perspective d'une reconquête possible du Sénat par les républicains en novembre, ne veulent pas prendre de risques sur des thèmes impopulaires auprès des syndicats. Or ces derniers, comme toujours, sont farouchement opposés à l'idée de faciliter l'entrée de produits étrangers sur le marché américain, ou la délocalisation d'emplois industriels.
Depuis 2007, la Maison-Blanche n'a plus l'autorité pour soumettre au Congrès un accord commercial déjà négocié, afin qu'il soit approuvé ou rejeté sans amendement. Le renouvellement de cette «procédure accélérée» fait toujours l'objet d'âpres tractations entre l'exécutif et le Congrès. Dans le passé le président Clinton avait dû se fâcher avec certains alliés et travailler avec les républicains pour faire passer des traités de libre-échange. On doute que Barack Obama puisse ou ose en faire autant.
Violette Melendez a partagé une photo de Greenpeace Québec.
Oh génial! Merci à tous ceux qui se sont battus pour cette interdiction!
UNE AUTRE BONNE NOUVELLE: Pas de forage en Alaska pour le géant Shell qui a vu ses droits d'accès retirés dans la mer de Chukchi! La semaine passée, la Cour d'appel des États-Unis pour le neuvième circuit a stipulé que le Département de l'Intérieur a violé la loi en attribuant les droits de forages à la compagnie dans cette mer. Shell avait suspendu ses projets de forage en Arctique pour l'année 2013 et doit faire de même cette année suite à cette décision de la Cour. C'est une bonne nouvelle pour l'Arctique, mais nous devons maintenir nos efforts pour protéger cet habitat fragile des appétits voraces des pétrolières. ▶▷▶www.savethearctic.org/fr#SaveTheArctic
Et, pour finir, dans la rubrique, la zone euro ne va pas si mal....
(source : purfi.com)
La Finlande annonce officiellement qu’elle préfère sortir de l’euro plutôt que de payer les dettes des autres
Par une déclaration fracassante – qui sera probablement cachée elle aussi à nos compatriotes par les médias à la botte des “euro-fascistes” -, la ministre finlandaise des Finances en personne, Mme Jutta Urpilainen, vient d’annoncer ce matin, dans le quotidien financier Kauppalehti, que :
« La Finlande ne s’accrochera pas à l’euro à n’importe quel prix et nous sommes prêts à tous les scénarios, y compris à abandonner la monnaie commune européenne ».
Et elle enfonce le clou :
« La responsabilité collective pour les dettes (…) et les risques d’autres pays n’est pas ce à quoi nous devons nous préparer. Nous sommes constructifs et nous voulons résoudre la crise, mais pas à n’importe quelles conditions ».
La Finlande, qui est l’un des derniers pays de la zone euro à bénéficier d’une note de crédit triple A, entend se battre pour la conserver.
À LA DIFFÉRENCE DU GOUVERNEMENT FRANÇAIS, LE GOUVERNEMENT FINLANDAIS DÉFEND LES INTÉRÊTS DU PEUPLE FINLANDAIS FACE AU DÉLIRE EUROPÉISTE
Ce n’est à vrai dire pas tout à fait nouveau de constater que le gouvernement finlandais a à cœur de défendre les intérêts… du peuple qui l’a élu !
Vu de France, cela paraît incroyable, non ?
Ce petit pays de 6 millions d’habitants ne possède guère de richesses naturelles, à part des milliers de km² de toundra et de lacs. Et le peuple finlandais ne voit pas pour quelles raisons il devrait se saigner aux quatre veines pour aller rembourser les dettes d’autres pays, dont le patrimoine national est bien plus important que le sien.
1°) L’obtention de gages de la Grèce pour s’assurer que le peuple finlandais ne serait pas spolié
Ainsi, le gouvernement d’Helsinki avait déjà exigé, et obtenu, lors du deuxième plan d’aide à la Grèce l’an dernier, de conclure un accord bilatéral avec Athènes lui garantissant de récupérer les sommes avancées.
Comment ? Eh bien tout simplement en prenant ce que tous les banquiers exigent eux-mêmes lorsqu’ils prêtent de grosses sommes d’argent et qu’ils appellent une « sûreté réelle » : c’est-à-dire une hypothèque sur un bien immobilier, un nantissement sur des créances ou un fonds de commerce, etc. Bref : un gage sur un actif réel, qui permet d’être sûr d’être remboursé si l’emprunteur fait défaut.
On remarquera que le gouvernement français, en refusant de faire la même demande d’obtention de gages que le gouvernement finlandais, a donc accepté le principe que ce soit les contribuables français qui soient les dindons de la farce si la Grèce faisait défaut. Ce qui sera d’ailleurs le cas avec plus de 90% de probabilité.
2°) La demande identique formulée par la Finlande à l’Espagne et à l’Italie au dernier sommet européen
Même si les médias français ont, là aussi, organisé l’omerta, le Premier ministre finlandais Jyrki Katainen a mis les pieds dans le plat la semaine dernière, en demandant que l’Espagne et l’Italie émettent des « obligations sécurisées » plutôt que de demander aux autres peuples de payer à leur place.
Le Premier ministre finlandais savait particulièrement bien de quoi il parlait puisqu’il est lui-même ancien ministre des finances.
Et sa proposition obéissait à la même logique que celle que j’ai déjà décrite : pourquoi un peuple dont le patrimoine national est si modeste devrait-il payer les dettes de l’Italie, qui est un pays qui croule sous les richesses, notamment patrimoniales et artistiques ?
Pour bien comprendre la position d’Helsinki, il suffit d’imaginer un château, dont le châtelain, ayant perdu des sommes colossales au casino, demanderait au gardien de les rembourser à sa place, car il préfère quant à lui conserver ses tableaux de maîtres…
La Finlande est dans la situation du gardien : elles est d’accord pour prêter de l’argent au châtelain, mais à la condition que ces sommes soient gagées par le tableau de Titien ou de Claude Lorrain que celui-ci possède.
Bien entendu (et cela n’a pas été non plus porté à la connaissance des Français), le président du Conseil italien Mario Monti (et “Goldman Sachs boy”) a refusé immédiatement cette proposition finlandaise : le châtelain italien compte bien faire payer le gardien et garder ses œuvres d’art pour lui.
Est-il besoin de le préciser ? Notre “socialiste” François Hollande a volé au secours…. du châtelain.
3°) La Finlande a annoncé qu’elle bloquera l’utilisation étendue du futur MES, qui avait été présentée comme un changement et un triomphe des “pays du sud” dernier sommet européen
Le Premier ministre finlandais a annoncé, voici quatre jours (le 2 juillet 2012), que la Finlande empêchera le Mécanisme européen de stabilité (MES) d’acheter des obligations sur le marché secondaire, ce qui bloquera la mesure très hypothétique annoncée comme un triomphe lors du dernier sommet européen.
Car une telle décision requiert l’unanimité des membres de la zone euro, ce qui ne sera pas le cas.
Rendant compte du sommet de Bruxelles la semaine dernière, le Premier ministre finlandais Jyrki Katainen a en effet lancé cette bombe au Parlement d’Helsinki (sans que les grands médias français, là encore, n’en parlent à nos compatriotes) :
« À l’avenir, l’unanimité est nécessaire pour décider de tels achats et il semble que cette unanimité ne soit pas possible en raison de l’opposition néerlandaise et finlandaise ».
Un porte-parole du chef du gouvernement finlandais, Pasi Rajala, a ensuite précisé à l’AFP qu’Helsinki considérait que « faire des achats sur le marché secondaire n’avait aucun sens ».
4°) L’obtention de gages de l’Espagne pour s’assurer que le peuple finlandais ne serait pas spolié
Enfin, hier 5 juillet 2012, la Finlande a annoncé l’ouverture prochaine de négociations bilatérales avec l’Espagne pour l’obtention du même type de garanties qu’avec la Grèce en échange de sa participation au plan de sauvetage des banques ibériques.
Là encore, le gouvernement finlandais protège les intérêts du peuple finlandais, à la différence du gouvernement français, qui, se refusant de faire la même demande d’obtention de gages auprès de Madrid, accepte donc le principe que les contribuables payent des dizaines de milliards d’euros pour sauver les banques espagnoles !
LA MINISTRE FINLANDAISE DES FINANCES EST LA PRÉSIDENTE DU SDP, QUI EST UN PARTI FRÈRE DU PARTI SOCIALISTE FRANÇAIS PUISQU’ILS APPARTIENNENT TOUS DEUX AU PSE (PARTI SOCIALISTE EUROPÉEN)
Cette déclaration de la ministre finlandaise des finances est d’autant plus embarrassante pour nos médias à la botte que cette femme politique intègre ne rentre pas dans les clichés de la propagande des euro-fascistes qui terrorisent les peuples par l’intimidation constante et par la diabolisation de toute idée de sortir de l’UE et de l’euro.
Mme Jutta Urpilainen, qui est une jeune ministre (37 ans), à peine plus jeune que le Premier ministre finlandais Jyrki Katainen (40 ans), n’est en effet :
- ni une “populiste”,
- ni une “souverainiste”,
- ni une folle,
- ni une raciste,
- ni une xénophobe,
- ni une antisémite,
- ni une nostalgique du IIIe Reich,
- ni une personnalité d’extrême-droite,
- etc.
- ni une “souverainiste”,
- ni une folle,
- ni une raciste,
- ni une xénophobe,
- ni une antisémite,
- ni une nostalgique du IIIe Reich,
- ni une personnalité d’extrême-droite,
- etc.
Non. C’est la présidente du Parti social-démocrate de Finlande (SDP).
Lequel est membre du “Parti socialiste européen (PSE)”, parti politique au Parlement européen regroupant les partis socialistes, sociaux-démocrates et travaillistes d’Europe, et notamment le Parti socialiste français. (Son groupe politique est le deuxième en taille au Parlement européen après les élections de 2004 et de 2009).
Par solidarité “socialiste” et parce qu’ils appartiennent au même parti européen PSE, le gouvernement socialiste français va-t-il approuver les déclarations de Mme Jutta Urpilainen ou la traîner dans la boue ?
Plus sûrement les instructions vont-elles être données pour organiser le verrouillage médiatique sur cette déclaration, afin que les Français soient tenus comme toujours dans l’ignorance de ce qui se passe.
CONCLUSION : UN GRAND PAS DE PLUS VERS LA DÉSINTÉGRATION DE LA MONNAIE EUROPÉENNE
La déclaration fracassante de la ministre finlandaise des Finances constitue un événement historique car c’est la toute première fois qu’un ministre des finances en exercice de la zone euro :
- annonce que son pays envisage de sortir de l’euro,
- et révèle que la sortie de l’euro est synonyme de sauvetage et non pas d’Apocalypse.
- et révèle que la sortie de l’euro est synonyme de sauvetage et non pas d’Apocalypse.
Ainsi, peu à peu, la vérité finit par s’imposer : ce sont les analyses de l’UPR, constamment identiques depuis la création de notre mouvement il y a 5 ans et 3 mois, qui sont les bonnes.
Tous nos adhérents peuvent ainsi se réjouir de constater qu’en dépit de tous les obstacles qui nous sont opposés par les européistes, les événements vont conduire de plus en plus, et inexorablement, notre mouvement sur le devant de la scène.
A bientôt.
René.
PS : Le précédent gouvernement sarkozy en France avait promis de diminuer l'impact des pesticides de 20%, il a fait le contraire. Maintenant, le gouvernement hollande promet de le réduire de 50% alors que la consommation de pesticides continuent d'augmenter.
Qui va le croire ?
(source : Liberation)
Le ministre de l'Ecologie veut agir contre les pesticides
Après que 1 200 médecins ont signé un appel sur les effets des pesticides, Philippe Martin a assuré prendre le sujet à coeur.
Deux jours après la publication d’un appel signé par 1 200 médecins, le ministre de l’Ecologie Philippe Martin a affiché jeudi sa détermination à agir contre l’usage de pesticides dont les impacts sanitaires sont de plus en plus mis en avant par les scientifiques.
Lors d’un colloque à l’Assemblée nationale sur les effets des pesticides, le ministre a rappelé que les analyses scientifiques démontrant un lien entre leur utilisation et certaines pathologies se multiplient, citant notammentles travaux de l’Inserm publiés en 2013.
Cette situation «a conduit 1 200 médecins à signer un appel» mettant en garde contre la présence de pesticides dans notre environnement, «appel que j’ai reçu comme une responsabilité supplémentaire à agir», a déclaré Philippe Martin.
Dans son analyse des études existantes, l’Inserm a indiqué en juin avoir «une présomption forte» entre l’usage de pesticides par des professionnels (agriculteurs, personnels des fabricants ou chargés des espaces verts) et plusieurs pathologies.
DE NOUVEAUX EFFETS RÉGULIÈREMENT DÉCELÉS
Isabelle Baldi, chercheuse à l’Inserm, a précisé que «globalement il y avait moins de cancers dans la population agricole», mais que «certains cancers étaient plus fréquents», dont celui de la prostate, du cerveau, des lymphomes et myélomes multiples. Selon la scientifique, ces cancers sont 10 à 20% plus nombreux chez les agriculteurs, population la plus exposée aux pesticides. Un lien a également été fait avec la maladie de Parkinson.
L’Inserm a aussi mis en avant, via l’exposition au domicile ou l’alimentation des femmes enceintes, des risques accrus pour leurs enfants de développer une leucémie, une tumeur cérébrale ou une malformation génitale.
«De nouveaux effets (des pesticides) sont régulièrement décelés», a souligné le ministre, citant un avis de l’Agence européenne de sécurité des aliments (EFSA) de décembre dernier qui avertit d’un lien entre deux substances actives d’insecticides néonicotinoïdes (l’acétamipride et l’imadaclopride) et des troubles du système nerveux humain.
La famille des néonicotinoïdes était jusqu’ici mise en cause pour des effets sur la mortalité des abeilles, ce qui a conduit l’Union européenne à décider en 2013 d’un moratoire de deux ans sur certaines cultures pour trois de ces substances, dont l’imidaclopride.
DÉVELOPPER DES ALTERNATIVES À L'ÉPANDANGE
Dans ce contexte, le gouvernement a lancé plusieurs actions, d’autant que le plan Ecophyto lancé en 2008, visant à réduire de 50% en dix ans l’utilisation des pesticides, ne permettra pas au rythme actuel d’approcher cet objectif.
Philippe Martin a mis en avant l’application à 40 nouveaux produits de la redevance maximale payée sur les produits phytosanitaires, ce qui devrait générer 30 millions d’euros de recettes supplémentaires. Au sujet des épandages aériens, possibles seulement sur dérogation, le ministre de l’Ecologie a dit «souhaiter que les solutions alternatives se développent».
Enfin, en 2014 doit être dévoilée une Stratégie nationale contre les perturbateurs endocriniens, des molécules suspectées de causer infertilité, obésité et puberté précoce.
Pendant ce colloque, François Veillerette, porte-parole de l’ONG Générations futures, a déploré «une sous-estimation du risque» liés aux pesticides, notamment en raison de tests réalisés sur la substance active et non sur la préparation commerciale. «Cela remet en cause l’évaluation actuelle du risque», a poursuivi François Veillerette, en s’appuyant sur une nouvelle étude du Pr Gilles-Eric Séralini, qui montre que les préparations commerciales sont «2 à 1 000 fois plus toxiques que les principes actifs».
Gilles-Eric Séralini, auteur d’une étude très controversée en 2012 sur les effets des OGM et du pesticide Roundup, a publié cette nouvelle étude il y a quelques jours dans la revue BiomedResearch International (groupe Hindawi).
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