Salut aux américains qui vivent à coté d'un puit d'extraction de gaz schisteux. Une seule solution pour sauver vos vies, obliger les compagnies à vous racheter votre terrain, plus une indemnisation conséquente pour préjudice moral et physique.
En attendant, en France, les petites gens continuent à bien se porter, la preuve cette interview de notre ministre de l'économie, Christine Lagarde.
(source : Rue 89)
"Vivre avec 800 € par mois quand les banques enfument le monde
Par Jean Matouk | Economiste | 15/04/2011
Lundi 11 avril, France Inter reçoit, dans sa matinale, Christine Lagarde. Il s'agit d'un entretien suivi, comme à l'accoutumée, de questions d'auditeurs. Une retraitée expose : elle essaie de vivre avec 800 euros par mois et en réalité, sans les fortes privations qu'elle s'inflige, cette somme ne lui permettrait de vivre que quinze jours. Réponse de la ministre :
« Le gouvernement a tout a fait conscience de votre problème et c'est pour cela qu'il a décidé d'augmenter de 2% les pensions de minimum vieillesse. »
En fait, le gouvernement a augmenté le minimum vieillesse de 4,7% et les pensions, effectivement, de 2%. Notre retraitée va donc percevoir 16 euros de plus par mois. De quoi se plaindrait-elle ?
Le meilleur de l'entretien est à venir. Un autre auditeur s'inquiète de la capacité de l'Europe à continuer de venir en aide aux pays débiteurs en difficulté : Grèce, Irlande, demain Portugal, et ensuite ? Réponse (résumée) de la ministre : pas d'inquiétude ! L'Union européenne dispose d'un fonds de soutien de 500 milliards d'euros. Elle a de quoi aider. On en a encore sous le pied !
La petit dame à 800 euros n'écoutait peut-être plus la radio. Si elle l'écoutait, elle a dû être sidérée."
Par contre pour en revenir à l'exploitation du gaz et du pétrole schisteux, le gouvernement français semble prêt à interdire leur exploitation. Problème, il ne parle pas de l'exploitation de l'huile schisteuse. Tiens, donc !
Il y aurait comme un oubli ?
Mais, restons vigilant, comme nous le rappelle José Bové, député européen des verts.
(source : NouvelObs.com)
16/04/1110:5744 réactions
"José Bové : "L'extraction propre du gaz de schiste n'existe pas"
"Le lobbying des foreurs est en marche", affirme le chef de file du combat contre les forages, prudent face aux annonces de François Fillon, qui promet l'annulation des permis en cours. Interview par Laura Thouny.
"Il est évident que Total ment quand elle affirme disposer de techniques de forage propres", affirme José Bové. (AFP)
François Fillon a appelé mercredi à remettre à plat la question des forages et à annuler les permis déjà accordés. Pourquoi, dans ce cas, maintenir les manifestations ce week-end ?
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- Nous avons entendu un discours politique, annonçant la volonté du gouvernement de suivre le Parlement : une loi doit être votée en urgence les 10 et 11 mai prochains pour abroger les permis. Mais pour l'instant, le flou demeure, et on entend des discours discordants venant des ministres. Notamment sur la question de l'huile de schiste, qui est pourtant extraite par fracturation hydraulique, et dont l'exploitation est donc aussi dangereuse que celle du gaz de schiste.
J'ai dit de manière très claire que ce projet de loi est un signe encourageant. Toutefois, ça ne serait pas la première fois qu'on entendrait des paroles positives, qui, malheureusement, déboucheraient sur des lois très inférieures aux propositions.
Je reste donc prudent. Il nous paraît important de maintenir et de renforcer la mobilisation, tant que la loi n'aura pas été votée, avec un arrêt clair et une abrogation de l'ensemble des permis.
Pourquoi souhaitez-vous à tout prix l'interdiction des forages ? Les compagnies exploitantes, dont Total, affirment pourtant qu'elles peuvent réaliser des extractions "propres".
- Si nous demandons l'abrogation du permis d'exploration, c'est d'abord pour le déni de démocratie qui a entouré les autorisations. Cela s'est fait dans le dos des citoyens et des élus locaux, sans aucune concertation.
Et, contrairement aux discours que les compagnies ont essayé de distiller, la fracturation hydraulique fait partie de l'exploration. C'est cela le véritable danger pour les nappes phréatiques et pour l'environnement. Si l'on commence à accepter les explorations, ça veut dire qu'on va obligatoirement vers l'exploitation sans aucune possibilité de marche-arrière.
Les produits chimiques qui sont introduits lors de cette fracturation peuvent ensuite se retrouver dans les nappes phréatiques ou l'eau de surface. Aujourd'hui, personne ne connaît la teneur des 600 produits utilisés lors de ce processus, puisque les compagnies refusent de divulguer la liste de ces produits, tant au niveau national qu'au niveau européen.
Les technologies "propres" n'existent pas. Seule la firme américaine de Dick Cheney détient l'ensemble des brevets pour l'extraction, et il n'y a qu'une seule technique qui existe. Il est évident que Total ment quand elle affirme disposer de techniques propres. Ils essaient de gagner du temps, mais c'est de la poudre aux yeux. Le lobbying est en marche. Il va falloir que les parlementaires fassent un choix. Vont-il aller jusqu'à interdire la technique de fracturation horizontale ? Nous allons voir dans les jours ou les semaines qui viennent."
Donc, vigilance pour ne pas en arriver à des situations comme aux States ou comme au Canada.
(source : le Figaro.fr)
21/02/11 10:14
"La pollution des gaz de schiste suscite un tollé au Canada
La découverte de fuites dans onze puits au Québec déclenche la colère de la population.
Présentés comme un miracle énergétique aux Canadiens, les gaz de schiste font l’objet d’une forte défiance de la population, alimentée par la découverte de fuites dans 11 puits sur les 31 que compte le Québec.
Un récent rapport d’enquête du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (Bape), un organisme chargé de recueillir les opinions de l’industrie et de la population, révèle que des émanations « de gaz ont été détectées dans 11 sites» sur les 31 puits du Québec. Les associations d’usagers demandent un moratoire sur l’exploration de ces gaz controversés.
Après avoir longtemps nié tout danger pour l’environnement, le gouvernement québécois est désormais plus prudent. «L’industrie doit développer cette filière énergétique de façon sécuritaire ou il n’y en aura tout simplement pas», a dit, il y a peu, le ministre de l’Environnement, Pierre Arcand. Le Bape rendra son rapport final le 28 février prochain. Celui-ci décidera de l’avenir des gaz de schiste au Québec."
Et, sur ce, je vous souhaite bien le bonjour chez vous.
A bientôt.
René.
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