samedi 30 décembre 2023

 (Si les Etats-Unis s'écroulent à cause du complot interne du nouvel ordre mondial, est-ce que la Russie récupère l'Alaska ? Ben oui, quoi, il faut mieux être en avance pour se disputer les restes au moins tu es au premier rang. Et, faut pas faire la bégueule en disant, "Ouais, mais de quoi il cause, lui !" Et, oui ma poule, c'est le premier sur le gâteau qui a la plus grosse part. note de rené)


Les États-Unis élargissent leur territoire en Arctique

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par Alexandre Lemoine

Les États-Unis ont unilatéralement étendu les frontières de leur partie du plateau continental, qui constitue une continuité du territoire terrestre de ce pays sous l’eau, selon l’agence Bloomberg qui a consulté la carte des revendications publiée par le département d’État. 

La diplomatie américaine a annoncé l’expansion du plateau continental dans l’Arctique et la mer de Béring à un territoire atteignant 1 million de km². Selon Bloomberg, le sol de ces régions contient environ un quart des réserves mondiales de pétrole et de gaz naturel. L’agence de presse souligne que «cette région est de plus en plus stratégique et fait également l’objet de revendications par le Canada et la Russie. Toutefois, les États-Unis affirment que l’expansion du plateau continental dans l’Arctique ne crée pas de conflits territoriaux avec Moscou, alors que la chambre basse russe considère les actions de Washington comme inadmissibles».

Le département d’État américain estime que la définition des frontières du plateau continental élargi du pays ne crée pas de litiges territoriaux avec la Russie. «Dans d’autres régions, les États-Unis ont déjà établi les frontières du plateau continental élargi avec leurs voisins, y compris Cuba, le Mexique et la Russie», déclare le département. 

Sur la carte, les nouveaux territoires couvrent une superficie d’environ 1 million de km² (soit le double de la Californie). La majeure partie est située dans l’Arctique et la mer de Béring près des frontières de la Russie et du Canada (qui revendiquent également ces territoires). Les États-Unis ont également revendiqué des droits sur le plateau continental dans d’autres parties du Pacifique, de l’Atlantique et du golfe du Mexique. 

La partie du plateau continental au-delà de 200 milles marins de la côte est connue sous le nom de «plateau continental étendu» (extended continental shelf, ECS). L’ECS comprend le fond marin et le sous-sol. La mer au-dessus de l’ECS reste des eaux internationales. Le plateau continental est défini dans la Convention des Nations unies sur le droit de la mer de 1982, et les frontières externes de l’ECS sont déterminées en utilisant des règles complexes énoncées à l’article 76 de cette convention. Selon les affirmations américaines, ils ont commencé à collecter des données pour définir leurs frontières de l’ECS depuis 2003, ce qui «représente le plus grand projet de cartographie du plateau continental jamais entrepris par les États-Unis». Suite à cette activité, le département d’État aurait publié une carte avec les coordonnées des frontières de l’ECS définies par les Américains. 

Des revendications du fond marin de l’Arctique ont également été exprimées précédemment par la Russie, le Canada et le Danemark. La décision concernant l’appartenance territoriale est déterminée par la Commission des limites du plateau continental des Nations unies. Pour justifier ses revendications, le département d’État américain se réfère à la Convention des Nations unies sur le droit de la mer, que les États-Unis n’ont jamais ratifiée. Selon ce document, les pays peuvent revendiquer des zones du fond marin jusqu’à 370 km de leur côté. 

Aucun des pays intéressés n’a vérifié la véracité des données collectées par les Américains concernant les frontières de leur plateau continental étendu, puisque Washington ne les a présentées à personne. La manière dont les États-Unis revendiquent actuellement leur ECS constitue une appropriation évidente de territoires en violation de toutes les normes du droit international. 

Bloomberg reconnaît que cette démarche du département d’État signifie que «les États-Unis revendiquent une énorme partie du fond marin dans le cadre de leur quête stratégique des ressources», rapporte l’agence. 

Dans un article publié cette semaine, James Kraska, professeur de droit maritime international au Naval War College, note que le plateau continental autour des États-Unis contient 50 minéraux, y compris le lithium et le tellure, ainsi que 16 éléments de terres rares. Le lithium est un minéral stratégique pour la fabrication de batteries pour véhicules électriques, ainsi que pour toute l’industrie informatique. De plus, comme l’ont déjà prouvé les chercheurs de différents pays, l’Arctique abrite d’énormes réserves de pétrole et de gaz. Sachant que le potentiel du plateau continental arctique est largement inexploré et est donc considéré comme un réservoir presque inépuisable d’hydrocarbures.

source : Observateur Continental

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