par Gilbert Guingant
Ceci peut ressembler à un scoop ou un buzz. C’est plus important que cela. Voici pourquoi. L’ébranlement causé par Steve Keen c’est, d’abord, de prendre conscience que, depuis des décennies, quasiment toutes les décisions politiques mondiales reposent sur une économie complètement… fausse. Cette économie orthodoxe, la néo-classique, démontre-t-il, ne dit pas un mot de vrai. Tout ce qui nous avons pu souffrir, tant d’injustices, d’inégalités illégales, ne se fondaient sur absolument aucun argument sérieux. Nos dépossessions ne sont assises que sur du vent ! Il n’y pas de courbes d’offre ni de demande. La Bourse ne sert… à rien de collectif puisque cela fait très longtemps qu’elle ne cherche plus la meilleure allocation des ressources planétaires mais se limite (minablement) à enrichir quelques marginaux. Oui très peu et vraiment des marginaux.
1. Pourquoi les banques nationales ne sont pas destinées à alimenter la BCE !
Ce qui corrompt les banques qui feraient bien mieux de financer les PME-PMI (ces réservoirs fidèles de l’emploi), l’agriculture non chimique (qui fait renaître les sols massacrés par les fous de la chimie), etc.. Macroéconomie incomprise puisque, justement, ni banques ni circulation monétaire ne sont introduites dans la modélisation dont se servent les gouvernements. Aucun partage rationnel des richesses collectives : le profit est bien un coût… caché. Et, pire, tous les bilans d’entreprises sont faux puisque n’internalisant aucun des coûts externalisés (pour cachés). Au point qu’il faudra établir une triple comptabilité (ce qui est pris à la Nature et doit lui être restitué pour notre survie commune – ce qui est pris au corps social et s’égare dans des beuveries d’illusions aux sommets – enfin aucun bénéfice ne peut être pris avant d’avoir réglé ces 2 ardoises !). etc. – afin de sortir du chaos de l’économie néoclassique (où tout est fake, faux !). Les liens placés dans le texte permettent, pour chacune et chacun, de mieux synthétiser l’apport de Steve Keen !
Ici, l’importance est zoomée sur l’usage quasiment frauduleux des mathématiques par l’économie néo-classique (la seule, bien que fausse, qui soit «autorisée» (par qui ?) auprès de tous les gouvernements du monde – alors qu’il existe d’autres théories économiques nettement plus… sérieuses !)… déjà : «la croyance dans le fait que la société n’est rien de plus que la somme de ses parties, ce qui revient à dire que pour travailler au niveau agrégé, il n’y a rien d’autre à faire que d’ajouter les parties entre elles. Les interactions entre les parties sont donc, arbitrairement, considérées comme nulles ou négligeables (p.705 – Steve Keen – «L’imposture économique», septembre 2017)». Cette aberration complète aboutit au simplisme abruti, vraiment abruti où tout n’est plus qu’une… addition, séparée addition. Votre utilité plus mon utilité sont égales à l’utilité sociale (ibidem). Ou bien comme l’étude du choix de l’individu «rationnel» n’est effectué que pour une… seule personne… il va être «agrégé» (juste additionnés tous les choix de l’infinie diversité humaine. Oui exactement comme si tout le monde avait le même goût (très indépendant du revenu), la même mentalité et faisait un choix… unique. Carrément. C’est ainsi que l’escroquerie des courbes d’offre et de demande «qui se rencontrent» (dans la réalité elles ne se rencontrent pas du tout !) a été mitonnée !)… Plus d’actions multifactorielles, plus de pensée «du» complexe, tout s’effondre dans le simplet : «Votre production plus ma production égalent la production industrielle ; et ainsi de suite (ibid.)». Bref le vaste n’importe quoi : l’inculture crasse semble être au pouvoir pour le plus grand malheur de toutes et tous !
2. Le poison mortel des modélisations mathématiques qui se font passer pour «sérieuses» ?
Aberrant, même un cours élémentaire ne l’accepte pas : «les interactions pour lesquelles une variable est multipliée par une autre sont carrément… exclues (ibid. – ce qui permet d’embrouiller les variables et les constantes, les faisant passer l’une pour l’autre – pourquoi se fatiguer lorsque l’on délire de a à z ?). Et ainsi aucune réalité n’est représentée nulle part dans ces fumisteries. Tant qu’à faire… Alors avoir «un tableau de bord» pour guider les décisions «rationnelles «des gouvernements (qui se planquent derrière… ce n’est pas nous c’est l’ordinateur qui… décide. C’est le programme qui… le dit. Et autres niaiseries inadmissibles !) – oui un tableau de bord c’est… avant que la science-fiction n’ai existé ! car : «Si le prix et la quantité sont traités comme des variables, les recettes de l’entreprise sont égales à l’une des variables (le prix) fois l’autre (la quantité). Ce qui ne peut être permis si les économistes traitent la société comme la simple somme des parties, et ainsi les économistes déraillés supposent que le prix auquel l’entreprise fait face est une… constante [d’où leurs divinations prétendument infaillibles…]. Dès lors, les recettes de l’entreprise sont égales à une constante (le prix) fois une variable (la quantité) (p.706 – ibidem)».
Plus on est fous moins on rit : leur charabia insensé ne veut rien dire : ils doivent bien cumuler 13 000 ans de prison, qu’ils nous… doivent ? Le chaos antisocial semé par ces escrocs déguisés en économistes accouchent de ce capitalisme si… inhumain… Parce qu’il déraisonne partout… «La théorie économique néo-classique explique que la production est sujette à des rendements marginaux décroissants (ce qui est faux) ce qui se représente par une courbe. La critique de Sraffa montre que la production croit proportionnellement : la relation doit être une droite (p. 705 – ibid.)». Donc la courbe est une… droite ; la variable une constante et la connerie de l’intelligence. Oui cela fait plus joli. Mais est plus proche de la folie intégrale que de la science. Autre diktat absurde : la concurrence libre (si souvent faussée) est décrétée supérieure au monopole : mais la modélisation implique une relation rectiligne et non curviligne, découlant de l’autre diktat de productivité marginale décroissante (ibid.)». Rappelons que nous ne pouvons additionner des carottes et des chaussettes… puisque des «carossettes» (moitié carotte moitié chaussette) ne peuvent exister. C’est pourtant dans de telles chimères que l’économie orthodoxe (cette nuisible utopie dans le sens négatif du mot : plus… idéaliste que cette fausse théorie, impossible de trouver !) veut entrainer la population mondiale. Il doit y avoir un sérieux accroc quelque part ! Lequel ?
3. Lorsque ces mathématiques ne sont plus dans le réel – et les politiciens encore moins ?
Alors que toutes les disciplines intellectuelles admettent qu’il y a des limites aux mathématiques, que ses postulats de départ sont des… croyances, qu’elles ne peuvent tout prouver et que nous ne pouvons avoir réponse à tout, qu’une part d’ignorance subsistera toujours – la grande délirante économie néoclassique affirme que «ses» mathématiques sont infaillibles et omniscientes. Divines mêmes. Que toutes ses prévisions se réalisent et si elles ne se réalisent pas c’est… encore mieux (genre Ah oui, le clash, le krach, eh bien c’est l’ajustement normal du système à nos élucubrations du grand équilibre !). Oui c’est ce qu’ils fourguent aux gouvernements – et qui reste la source des oppressions si pressantes et oppressantes que nous subissons trop durement… Alors, peut-être (ultime précaution) cette théorie néo-classique surpasserait-elle en maestria les mathématiciens chevronnés eux-mêmes ?
Oh que non, pas du tout : «Il ne fait aucun doute que l’identification étroite entre économie néoclassique et mathématique a terni fortement l’image des mathématiques auprès des économistes critiques et du grand public (p.706 – ibid.)». Quels désordres foutent partout ces imposteurs. Souillant tout ce qu’ils sont si incapables de comprendre. Rappelons que Steve Keen, lui, est mathématicien scandalisé par les vastes dégâts causés par ces graves incapables. Mais plein d’espoir puisque les vraies mathématiques «permettent de déconstruire cette imposture». L’imposture de faire croire en la mathématisation surnaturelle de l’économie est donc enrayée (mais pas encore parvenue à la conscience des majorités…). Son modèle est ridiculisé puisqu’il est plus déterministe que Laplace. Oui ? «Les décisions de production et d’échanges sont prises maintenant et pour l’avenir tout entier. Et la théorie de l’incertitude est libre de tout concept de probabilité et formellement identique à la théorie du cas certain (p. 704 – ibid.)»… Ce qui rappelle trop fortement le fou qui se prend pour Dieu et non l’inverse !…
«Cependant les corps des mathématiques ne constitue un modèle approprié que pour un minuscule sous-ensemble de systèmes du monde réel, et ce sous-ensemble n’inclut pas d’analyse véritablement économique (p. 701- ibid.)». Clair : les mathématiques ne sont «pas faites pour» l’économie : les triturer en ce sens devient de la fraude, même si trop de gouvernements s’égarent à l’utiliser sans précautions ?
Les seules mathématiques qui «correspondent» à l’économie de la réalité… sont celles qui déduisent que l’économie est en état d’instabilité permanente. Et jamais en équilibre (ce dogme stupidement métaphysique). Ce qui contraint à n’utiliser que les équations dynamiques, où les relations entre les variables ne peuvent être réduites à des droites (là où stagnent bêtement le néoclassique)… «On parle alors d’équations différentielles non linéaires. La grande majorité de ces équations ne peut être résolue». Conclusion : les mathématiques ne peuvent résoudre l’économie – malgré les braiements absurdes des néoclassiques imposteurs ! Ce sont donc le chaos et l’incertitude – sachant que ces théories restent positives…et qu’il y a beaucoup de bon dans cet ainsi nommé «chaos». Et ? Le néoclassique se rétrécit à n’être plus qu’un tas de croyances… non prouvées. Telle la maximisation du profit par… l’égalisation du coût marginal et des recettes marginales.
La société n’est surtout pas le somme des individus décrétés qui la composent (ceci se nomme du bas matérialisme donc allié… aux délires les plus métaphysiques… quelle bouillie absurde, hein ?). Mais tellement plus qu’une somme. Une preuve ? «La condition a) signifie en réalité qu’il n’y a qu’un seul consommateur dans toute la société de consommation, la condition b), qu’il n’y qu’une seule marchandise. L’agrégation n’est alors possible que s’il n’y a qu’un seul consommateur et une seule marchandise (p. 695 – ibid.)». Ce qui est tout de même un peu sommaire. Se contenter de cette niaise fumisterie n’est sain pour personne. Aucune mathématisation bâclée ne peut couvrir un tel crime intellectuel, oui crime. L’imposture a atteint un tel niveau de nuisance qu’il faut mettre ces économistes en prison – (à titre posthume aussi)… afin d’en éloigner, sanitairement, le plus possible toute la société ! Et de créer un grand choc salubre des mentalités. Quitter le Faux une fois pour toutes !
4. Et tous les modèles furent falsifiés – d’ailleurs ils n’informent plus sur rien !
D’où la liste des facteurs que leur modèle, si falsifié pour simplets, exclut – est tellement plus longue que le peu qu’il inclut. Qu’ils… peuvent et parviennent à inclure ! Dont la fable (pour drogués lourds) de «la détermination des prix en concurrence parfaite (celle qui ne peut jamais exister – mais ils font comme si c’était la situation très habituelle !) aboutit aux terrifiants mensonges «les marchés ont toujours raison» (et donc s’il y krach c’est très bon, très bon les chiffres retrouvent leur équilibre. – À se demander pourquoi ces définitifs immatures mendient, alors, si bruyamment, la nationalisation de «leurs» pertes… puisque ces pertes sont si «bonnes» ? C’est que lorsque c’est faux n’importe quelle explication et même leur inverse colle… toujours : il n’y a que dans le processus de vérité que la cohérence interne, la congruence entre les raisonnements deviennent cruciales). Oui leurs prix, aux marchés surhumains, sont toujours divins. Tout est magique et l’argent des dingues surpasse même l’omniscience… Disons que les hôpitaux psychiatriques seraient submergés à devoir accueillir ces graves détériorés ! À qui profite le crime insensé de la théorie néo-classique ? À part la fainéantise énorme des fausses élites qui ne se consacrent qu’à compter leurs revenus si… immérités, c’est bien sûr la Bourse (cette dangereuse association de mal faîteurs !). Pourquoi donc ? La Bourse c’est (dans ce cadre vermoulu) la mathématique parfaite puisque… invisible ! Psssssschiiiittt… Le pire ?
C’est que les Bourses ne donnent plus aucune information factuelle sur rien du tout…
… depuis bien une vingtaine d’années…
Ce qui implique que…
… Pour le futur de la société le mieux serait de les fermer au plus vite !
source : Imagiter
En plus :
• Comment l’imposture économique des marchés. (pour la bonne documentation !)
• L’économie court circuitée par ses propres préjuges
(Extrait sur les «gros préjugés économiques») Ce qui fait méconnaitre les grandes évolutions : 1) les États-Unis c’est, fort heureusement, fini ! Les dirigeants français choisissent très mal leurs modèles. Et contraignent même leur peuple à se détourner de la réalité)…
Et – 2)… les idéologues aveugles ne veulent rien savoir du réel, ils «ignorent» toutes les études très sérieuses qui soulignent qu’ils… s’égarent suicidairement (ainsi, la CNUCED, hier, a prouvé que les politiques d’austérité sont de graves erreurs politiques, qu’elles ne devraient pas exister puisqu’elles n’ont aucun impact autre que se permettre de persécuter les populations). Nous espérons que ce genre d’analyses complètes arrachera les œillères malsaines que portent trop d’humains… Ainsi, déjà en 2017, les BRICS changeaient la face du monde.
Preuves ici…
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire