lundi 20 mars 2023

 (Alors, sur tous les univers qui s'empilent les uns sur les autres, lequel est le vrai ? Mais, faut-il pénétrer dans l'un pour accéder à l'autre où peut-on choisir une porte ? note de rené)


Publié par wikistrike.com

Des physiciens du domaine quantique suggèrent que la réalité objective n’existe peut-être pas

Nous partons tous du principe qu’il existe une réalité objective, indépendante de notre perception et de notre observation. Et si cette hypothèse était erronée ? Et si la réalité était en fait créée par nos interactions avec elle ?

C’est l’idée radicale qu’explorent certains physiciens, en s’appuyant sur les découvertes de la mécanique quantique. La mécanique quantique est la branche de la physique qui traite des plus petites particules et forces de la nature.

Elle révèle un monde étrange où les particules peuvent exister dans des superpositions de deux états ou plus à la fois, jusqu’à ce qu’elles soient mesurées et s’effondrent en un seul état défini. Elle montre également que les particules peuvent être enchevêtrées, c’est-à-dire que leurs états sont liés même lorsqu’elles sont éloignées l’une de l’autre, et que la mesure de l’une affecte l’autre instantanément.

Ces phénomènes défient notre sens commun et remettent en question nos notions de la réalité. Ils suggèrent que la réalité n’est pas fixe et objective, mais qu’elle dépend plutôt de la manière dont nous l’observons. Certains physiciens ont même proposé que la réalité n’existe pas tant qu’elle n’est pas observée, et que l’observation crée la réalité.

Une façon de tester cette idée est de réaliser une expérience quantique avec deux observateurs disposant d’informations différentes sur le système. Par exemple, un observateur peut savoir par quelle fente passe un photon dans une expérience à double fente, tandis que l’autre observateur ne peut savoir que l’endroit où le photon atterrit sur un écran.

Selon la mécanique quantique, le premier observateur verrait le photon se comporter comme une particule, tandis que le second observateur le verrait se comporter comme une onde.

Mais que se passerait-il si les deux observateurs pouvaient communiquer et comparer leurs résultats ? Seraient-ils d’accord sur ce qui s’est passé ? Ou verraient-ils des réalités différentes ? Et dans ce cas, laquelle serait vraie ?

C’est essentiellement ce qu’a fait une équipe de physiciens de l’université Heriot-Watt d’Édimbourg en 2019. Ils ont réalisé une expérience au cours de laquelle deux observateurs ont mesuré la polarisation de photons intriqués avec une autre paire de photons.

Le premier observateur avait accès aux deux paires de photons, tandis que le second observateur n’avait accès qu’à une seule paire. Le premier observateur pouvait choisir de mesurer l’une ou l’autre paire ou les deux paires simultanément, tandis que le second observateur mesurait toujours une paire.

Les résultats ont montré que lorsque le premier observateur mesurait les deux paires simultanément, il les voyait comme intriquées et corrélées. Mais lorsqu’il ne mesurait qu’une seule paire, il les considérait comme indépendantes et aléatoires. Le second observateur les voyait toujours comme indépendantes et aléatoires.

Cela signifie que lorsque les deux observateurs comparent leurs résultats par la suite, ils ne sont pas d’accord sur ce qui s’est passé. Le premier observateur dirait qu’il a vu une intrication entre les deux paires de photons à un moment donné, tandis que le second observateur dirait qu’il n’a jamais vu d’intrication du tout.

Les chercheurs ont conclu que cela montrait que « les faits du monde peuvent changer en fonction de la façon dont vous les regardez ». Selon eux, il n’existe pas de réalité objective attendant d’être découverte ; la réalité émerge plutôt de nos observations et de nos interactions.

Cette idée a de profondes implications pour notre compréhension de la nature et de nous-mêmes. Elle suggère que nous ne sommes pas des spectateurs passifs de la réalité, mais des participants actifs qui la façonnent par leurs choix et leurs actions.

Elle soulève également des questions sur la manière dont nous pouvons communiquer et nous mettre d’accord sur ce qui est réel, sur la confiance que nous pouvons accorder à nos sens et à nos mesures, sur la manière dont nous pouvons concilier des perspectives différentes, sur la définition de la vérité, sur l’explication de la causalité, sur la manière dont nous pouvons éviter les paradoxes, etc.

Bien entendu, cette idée n’est pas exempte de critiques et de défis. Certains physiciens affirment qu’il existe d’autres interprétations de la mécanique quantique qui ne nécessitent pas une révision aussi radicale de la réalité, comme les théories des variables cachées ou les théories des mondes multiples.

D’autres soulignent que les effets quantiques ne sont perceptibles qu’à de très petites échelles, alors qu’à des échelles plus grandes, la physique classique s’applique toujours et nous donne des prédictions cohérentes sur des faits objectifs.

Cependant, certaines expériences récentes ont montré des signes d’effets quantiques à des échelles plus grandes, comme les états de superposition dans les molécules ou les schémas d’interférence dans les buckyballs (molécules en forme de ballon de football). Cela suggère que la mécanique quantique pourrait s’appliquer à tous les niveaux de la réalité, et pas seulement aux niveaux microscopiques.

Si c’est le cas, la réalité objective pourrait bien être une illusion, ou du moins une image incomplète de ce qui existe réellement.

 

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