vendredi 16 septembre 2022

 

Bourse : le fonds spéculatif n°1 met en garde contre un krach massif

 

Bridgewater, le plus important fonds d'investissement alternatif au monde, avertit les investisseurs sur la perspective d'un effondrement massif du marché et d'une grave récession.

Par Solina Prak  Capital.fr

Publié le 15/09/2022 à 21h07 & mis à jour le 16/09/2022 à 9h02


Le fonds spéculatif n°1 est particulièrement alarmiste. "L'inflation va rester nettement au-dessus de ce que les gens et la Fed (la Banque centrale américaine) souhaitent, les taux d'intérêt vont augmenter et les marchés baisser", a estimé sur LinkedIn, Ray Dalio, fondateur de Bridgewater et codirecteur des investissements, rapporte le journal Les Échos, jeudi 15 septembre.

Selon Ray Dalio, la Réserve fédérale (Fed) va ainsi encore devoir doubler ses taux pour faire face à l'inflation. Conséquences : la récession aux États-Unis et la hausse des prix exposent Wall Street à une nouvelle chute de 20 %, à l'impact mondial. Après la crise du Covid et la guerre en Ukraine, la flambée de l'inflation est aujourd'hui le risque numéro 1 pour les marchés, estime Bridgewater.

Explosion imminente d'une "super bulle"

Ray Dalio affirme que l'inflation va baisser à court terme outre-Atlantique, entre 2022 et 2023, mais remontera à moyen terme pour s'établir durablement à un niveau élevé de 4,5 % à 5 %. Selon lui, la Fed continuera de remonter ses taux au moins à 4,5 % (près du double du niveau actuel), ce qui devrait entraîner une nouvelle chute de Wall Street de 20 %. Pour Bridgewater, l'éclatement de la bulle boursière n'est pas achevé. En août, il évaluait le potentiel de chute des actions de 20 % à 25 %.

 

Il y a quelques jours déjà, le célèbre investisseur britannique, Jeremy Grantham, mettait en garde contre l'explosion imminente d'une "super bulle". "La super bulle actuelle présente un mélange, sans précédent, dangereux", d'actifs surévalués, prévenait le cofondateur de la société de gestion d'actifs GMO, notant que les actions, les obligations et le logement sont tous "surévalués" et "perdent rapidement leur élan". "Chaque cycle est différent et unique", avait-il poursuivi, "mais chaque parallèle historique suggère que le pire est encore à venir".

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