vendredi 30 septembre 2022

 'Un fils de riche à qui sa famille a ouvert toutes les portes, plus une certaine malhonnêteté avérée du personnage. Livré à lui même, il est capable de planter l'empire qu'il avait construit. De toute façon, son facebook, c'est déjà un truc pour vieux. note de rené)


Metavers : Mark Zuckerberg a-t-il perdu sa vista ?

 

Après avoir révolutionné nos habitudes avec son réseau social, Mark Zuckerberg mise tout sur les univers virtuels. A-t-il, encore une fois, tout compris avant tout le monde? Les experts en doutent.

Par Jean Botella  Capital.fr

Publié le 30/09/2022 à 12h31


En juin dernier, Mark Zuckerberg, le patron fondateur de Facebook, a renoué avec l’une de ses anciennes habitudes : s’adresser directement aux salariés à l’occasion d’une audioconférence. Mais ce qui devait être un sympathique exercice de questions-réponses a vite tourné au vinaigre. Après avoir exprimé de vives préoccupations quant au contexte économique et appelé à redoubler d’efforts, «Zuck», a mis les pieds dans le plat. « Il est clair que des personnes présentes dans l’entreprise ne devraient plus s’y trouver », a commencé le patron, dont les propos enregistrés ont filtré à l’extérieur. « J’espère que mon appel à produire plus de résultats et à fixer des objectifs plus ambitieux fera comprendre à certains d’entre vous qu’ils n’ont plus leur place ici. Et cette autosélection me conviendra parfaitement », a-t-il froidement conclu. Pour motiver les troupes, on peut rêver mieux...

Pas de doute, le temps est à l’orage chez Meta, le nouveau nom adopté par le géant de la tech depuis octobre 2021. « Entendre un patron s’exprimer de cette manière n’a rien de commun », reconnaît un proche collaborateur de Zuckerberg qui a récemment quitté la maison après plus de dix ans de bons et loyaux services. Au vu des derniers chiffres, on peut comprendre que le dirigeant à l’éternel tee-shirt soit un brin tendu. Alors que, pour la première fois de son histoire, le groupe a enregistré une baisse de son chiffre d’affaires en début d’année, même Reality Labs, l’entité sur laquelle il mise à fond pour bâtir le futur de l’entreprise, patine.

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Cette division doit permettre à la multinationale de s’imposer dans le métavers, cet univers virtuel qui, aux yeux du boss, incarne l’avenir d’Internet. Mais, au second trimestre, la division qui emploie à elle seule 17.000 personnes sur un total de 72.000 salariés dans le monde a perdu 2,8 milliards. A priori, une goutte d’eau pour le géant de Menlo Park, en Californie, dont le chiffre d’affaires s’élevait à 118 milliards en 2021. Sauf que, au cours des treize mois ayant précédé la publication de ce mauvais score, Reality Labs avait déjà accumulé 13 milliards de dollars de pertes.

Qu’importe, Meta continue de vouloir consacrer à ce « Web3 » 10 milliards de dollars par an. Des sommes énormes, qui pèsent déjà sur la rentabilité de l’entreprise passée de 43% en juin 2021 à 29% cette année. « L’entreprise a continué à embaucher massivement, notamment pour cette activité alors que ses revenus baissaient », commente Emmanuel Amiot, partner spécialisé dans les technologies chez Oliver Wyman. Les investisseurs ont fini par pointer le pouce vers le bas. En un an, la valorisation boursière de Meta a ainsi été réduite de moitié alors qu’elle avait dépassé les 1.000 milliards de dollars en juin 2021.


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