vendredi 1 juillet 2022

 Une étudiante de 20 ans invente un ingénieux système de purification d’eau solaire et imprimé en 3D

The Purification Project, c'est le nom d'un projet de purification de l'eau mené conjointement par des bénévoles canadiens, gambiens et kenyans.

L’accès à l’eau potable est un problème mondial dont nous avons, nous, européens, très peu conscience. Dans nos pays développés, l’accès à l’eau potable se fait simplement en ouvrant un robinet ou en allant dans le cellier chercher une bouteille d’eau. Dans certains endroits reculés du monde, il faut parfois marcher plusieurs heures pour avoir accès à de l’eau, sans être assuré qu’elle ne soit pas contaminée. Devant cette différence criante entre les pays, une jeune femme de 20 ans, Rachel Brouwer, originaire d’Halifax (Canada), lance un projet pilote, The Purification Project. Ce projet se présente sous la forme d’une organisation; elle a mis un système de purification d’eau rentable et aimerait lancer son projet au Kenya et en Gambie. Présentation.

D’où lui est venue cette idée ?

Rachel Brouwer a aujourd’hui 20 ans, mais plus jeune, lors d’une randonnée, elle avait été interdite de boire de l’eau d’une source pour cause de contamination. A 11 ans, elle pense déjà qu’elle peut trouver une solution à ce problème. Pendant les six années qui ont suivi cet événement, l’adolescente se consacre à des recherches sur les moyens de purifier l’eau. En 2016, elle reçoit un prix lors du Salon International des Sciences et de l’Ingénierie Intel de Phoenix pour son outil entièrement opérationnel qui permet de purifier l’eau et potentiellement de changer la vie de millions de personnes. Pendant ses études de sciences politiques, Rachel rejoint un programme qui la met en relation avec de jeunes africains pour discuter de questions communautaires liées au développement durable. Et l’accès à l’eau potable est récurrent dans leurs échanges.

Crédit photo : Rachel Brouwer / The Purification Project

Un projet qui naît de discussions…

Alors qu’elle échange avec des jeunes du Kenya et de la Gambie, les jeunes africains soulignent à maintes reprises, les problèmes d’accès à l’eau potable ou à la nourriture dans leurs pays respectifs. Elle se lance alors corps et âme dans ce projet un peu fou avec le travail qu’elle avait fourni quelques années auparavant. En présentant son invention aux groupes de jeunes africains, ils adhèrent et décident de fonder le projet The Purification Project. Tous sont bénévoles ont moins de 25 ans, et veulent changer le monde !

“À plusieurs reprises, des habitants du Kenya et de la Gambie ont soulevé les questions d’accessibilité à l’eau et à la nourriture et j’ai participé à ce programme sans même penser à mon projet (…) J’ai eu le privilège de présenter mon travail sur l’assainissement et la purification de l’eau aux participants du groupe venus d’Afrique, et avec leur soutien, nous avons décidé de former le projet de purification (…) Notre plus jeune membre a 17 ans. Il se trouve en Gambie. C’est une personne extrêmement passionnée. J’ai beaucoup de chance de travailler avec ces personnes”.M. Hydara

Quelle est donc cette invention ?

Le système de Rachel se compose de deux parties : un filtre et un indicateur de couleur, qui sont tous deux imprimés grâce à une imprimante 3D. Il faut aussi, pour qu’il fonctionne, une bouteille en plastique de deux litres, soit des objets qui se trouvent très facilement. La chaleur du soleil vient tuer les bactéries dans l’eau et le petit filtre entonnoir améliore la turbidité (teneur d’un fluide en matières qui le troublent) de l’eau. L’eau est donc prélevée à la source, passe dans le filtre, puis dans la bouteille.

“Les élèves n’auront pas à manquer leurs cours parce qu’ils doivent lutter contre des maux d’estomac, des diarrhées, qui sont principalement causés par l’eau non potable qu’ils boivent”M. Hydara

L’indicateur de couleur lui, se place à l’intérieur de la bouteille. Rachel explique : “Une fois que l’eau atteint la température souhaitée, la couleur de l’indicateur change d’emplacement et ils savent qu’elle est potable.” Actuellement, le groupe de jeunes gens impliqués dans le projet recherche des financements pour débuter la fabrication et pouvoir les expédier au Kenya et en Gambie. Vous souhaitez les soutenir ? Rendez-vous sur le site GoFundMe !

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