jeudi 2 juillet 2020

(Et, si, on commençait à faire le ménage dans l'union européenne ? note de rené)



Algérie : Ali Haddad et plusieurs caciques de l’ère Bouteflika écopent de lourdes peines pour corruption

  • Date de création: 02 juillet 2020 12:53


    Dernière modification le: 02 juillet 2020 13:22 
  • (Agence Ecofin) - En Algérie, plusieurs hauts dignitaires de l’ère Bouteflika ont été condamnés mercredi à des peines de prison allant de deux à 20 ans pour corruption. Parmi eux, figure l'homme d'affaires Ali Haddad, ex-dirigeant du Forum des chefs d'entreprises, la principale organisation patronale du pays.
Plusieurs ministres de l’ère Abdelaziz Bouteflika (1999 – 2019), ainsi que l'homme d'affaires Ali Haddad (photo), ex-dirigeant de la principale organisation patronale algérienne, le Forum des chefs d'entreprises (FCE), ont été condamnés mercredi 1erjuillet à Alger à de lourdes peines de prison pour corruption.
Ali Haddad écope de 18 ans de prison ferme. Incarcéré depuis mars 2019 à l'issue d'un autre procès pour corruption, il était poursuivi pour « obtention de privilèges, d'avantages et de marchés publics en violation de la législation, dilapidation des deniers publics, abus de fonction, conflit d'intérêts et corruption dans la conclusion de marchés publics ».
Ses frères Omar, Meziane, Sofiane et Mohamed, ont quant à eux été condamnés à quatre ans d'emprisonnement. Les biens de la famille Haddad ont également été saisis.
Deux ex-Premiers ministres de l’ancien président, Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal qui sont derrière les barreaux pour d'autres scandales de corruption ont été condamnés chacun à 12 ans de prison. Enfin, huit anciens ministres, dont Abdeslam Bouchouareb (ex-ministre de l'Industrie et des Mines), en fuite à l'étranger, se sont vus infliger des peines allant de deux à 20 ans de prison.
« Il s'agit d'un verdict dont le caractère politique est évident », a déclaré à l'AFP, Me Khaled Bourayou, avocat d'Ali Haddad qui a décidé d’interjeter appel. « Les prévenus étaient des membres de l'ancien régime. Ils payent le prix des vaincus », a-t-il ajouté.
Après une vingtaine d’années de présidence et affaibli par l’âge et les soucis de santé, l’ancien président Bouteflika a été poussé à la démission le 2 avril 2019 après une forte contestation populaire. En effet, sa volonté de briguer un autre mandat présidentiel a déclenché une vague inédite de manifestations dans toute l’Algérie. « Non au cinquième mandat » et « Le peuple veut la chute du régime » étaient les deux principaux slogans scandés par les manifestants. Dans le sillage de sa chute, plusieurs hauts dignitaires de son régime ont fait l’objet de poursuites judiciaires.

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