lundi 27 juillet 2020

Etats-Unis: Envolée du nombre de fermetures définitives d’entreprises.
via Business Bourse
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Les fermetures définitives d’entreprises augmentent tandis que les conséquences économiques des fermetures gouvernementales induites par le coronavirus continuent d’impacter sévèrement l’économie américaine.

Ce qui démontre que la reprise économique en forme de «V» promise ne se matérialisera probablement jamais.
Sur le site de la société américaine Yelp, les fermetures d’entreprises ont culminé à environ 177 000 le 19 avril et sont tombées à 132 500 le 10 juillet dernier, les États ayant permis à leurs économies de rouvrir. Mais alors même que le nombre total de fermetures d’entreprises a diminué, le nombre de fermetures définitives a augmenté. Toujours selon Yelp, sur ces 132 500 entreprises fermées, 72 842 ont été fermées définitivement. Cela signifie qu’au 10 juillet, les fermetures définitives représentaient 55% de l’ensemble des entreprises fermées depuis le 1er mars 2020.
Les données ne reflètent que les entreprises répertoriées sur le site de la société américaine Yelp, mais elles fournissent tout de même un très bon aperçu de l’économie américaine au sens large.
C’est le  secteur de la restauration qui est le plus impacté par les fermetures. Plus de 15 000 restaurants ont fermé définitivement. Les bars et les boîtes de nuit sont également à l’origine d’un nombre important de fermetures, 44% des fermetures étant définitives. Les magasins et commerces de détail ont enregistré 26 119 fermetures au total, dont 12 454 fermetures définitives.

Il est quasi certain que le nombre de fermetures définitives d’entreprises augmentera dès lors que les fonds de relance prendront fin. Et comme nous l’avons signalé au mois d’avril, les problèmes de trésorerie vont probablement faire couler davantage d’entreprises.

Les fermetures forcées ont exercé un énorme stress sur les entreprises – en particulier pour les petites entreprises qui dégagent de faibles marges. Beaucoup d’entre elles ont été contraintes de s’endetter davantage en raison d’une part de la pandémie et de ce qui en a découlé d’autre part avec les fermetures forcées. Comme l’a expliqué un propriétaire d’une petite entreprise du Kentucky, nous allons avoir un énorme trou dans la trésorerie.
À l’exception des transactions en espèces, il y aura probablement un énorme trou de 60 à 120 jours en termes de chiffre d’affaires. Et tout ça sans compter les pertes de revenus en raison des fermetures forcées. »
Nous vivons dans une économie qui repose sur le crédit. La plupart des transactions sont effectuées avec des conditions de paiement d’au moins 30 jours. En fonction du nombre de transactions dans la chaîne d’approvisionnement d’un produit, cela peut prendre plusieurs mois avant de voir la trésorerie se reconstituer. Pendant ce temps là, le propriétaire de l’entreprise doit toujours payer les salaires et payer toutes ses factures mensuelles récurrentes telles que le loyer et les services publics.
De nombreuses entreprises n’y arriveront tout simplement pas.
En fait, de nombreux propriétaires de petites entreprises ne pensent plus pouvoir s’en sortir. Comme nous l’avons signalé à la fin du mois de mai, une enquête menée par la société de services financiers Azlo a révélé que près de la moitié des propriétaires de petites entreprises pensent qu’ils devront éventuellement fermer leur entreprise définitivement. 47% des propriétaires de petites entreprises interrogés ont déclaré qu’ils prévoyaient de fermer leurs portes définitivement et 41% ont déclaré qu’ils cherchaient du travail à temps plein ailleurs.

Toutes ces infirmations devraient jeter un doute supplémentaire sur la notion d’une reprise rapide en forme de «V». Et il n’y a pas seulement les problèmes auxquels sont confrontées les petites entreprises. Nous avons mis en avant le raz-de-marée imminent des expulsions, du nombre croissant des défauts de paiement hypothécaires , de l’augmentation des sociétés zombies surendettées et du tsunami de défauts de paiement et de faillites qui se profile. Compte tenu des blessures profondes infligées à l’économie par les fermetures, il ne faut pas s’attendre à un rebond rapide et ce, même avec un vaccin. Comme nous l’avons répété à maintes reprises, guérir du coronavirus ne guérira pas l’économie.
Source: schiffgold

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