[Silence dans le P.A.F] L'ordre du chaos. La catastrophe du Yémen devient "cataclysmique" (Brookings)
L'ordre du chaos. La catastrophe du Yémen devient "cataclysmique".
Article originel : Order from Chaos. Yemen’s disaster becomes “cataclysmic”
Par Bruce Riedel
Brookings
Article originel : Order from Chaos. Yemen’s disaster becomes “cataclysmic”
Par Bruce Riedel
Brookings
La guerre qui dure depuis cinq ans au Yémen s'intensifie. Le pays se divise alors que la pandémie ravage le pays le plus pauvre du Moyen-Orient. La guerre pèse sur l'économie saoudienne, anéantissant tout espoir de diversification. L'Iran est le vainqueur dans ce bourbier.
Les Saoudiens (soutenus par la France, la Grande-Bretagne, les Eats-Unis et Israël) ont organisé des frappes aériennes sur Sana'a et d'autres villes du nord sous le contrôle des rebelles chiites Zaydi Houthi la semaine dernière. Au moins 40 attaques aériennes ont touché la capitale. Une autre cible était Saada, la maison des dirigeants houthis. Les Saoudiens disent qu'ils essaient de tuer les hauts responsables houthis.
Ces attaques font suite à des tirs de missiles et de drones sur Riyad et d'autres villes saoudiennes. Les Saoudiens affirment avoir abattu les missiles.
Les Houthis prétendent avoir frappé le ministère de la défense saoudien.
L'escalade des combats marque l'échec de mois d'efforts pour organiser un cessez-le-feu, y compris l'appel public saoudien à un cessez-le-feu unilatéral. Les Saoudiens sont bien conscients que la guerre leur coûte une fortune, à un moment où la demande mondiale de pétrole est en forte baisse et où les revenus saoudiens sont faibles. Le pétrole saoudien se vend environ 40 dollars le baril, soit moins de la moitié de ce dont le royaume a besoin pour atteindre le seuil de rentabilité. Les détails des multiples efforts déployés pour obtenir un cessez-le-feu sont inconnus, mais il est certain que les Houthis ne se sentent pas très obligés d'abandonner pendant qu'ils gagnent sur le terrain. La guerre rassemble de nombreux Yéménites contre les Saoudiens étrangers détestés.
En raison de la pandémie, les Saoudiens ont mis fin au pèlerinage annuel du Hadj à la Mecque pour la plupart des étrangers, ce qui constitue un autre revers économique majeur. Le virus se répand dans le royaume, ainsi que dans les pays voisins Bahreïn, Qatar et Oman. Les Saoudiens ont dépassé les 200 000 cas, dont certains dans la famille royale.
Le prince héritier Mohammed bin Salman, l'architecte de la guerre téméraire saoudienne (soutenu par la france, les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et Israël, NdT), a annoncé des plans pour diversifier l'économie et construire une nouvelle ville dans le nord-ouest du pays. Ces plans sont bloqués en raison de la faiblesse de l'économie.
Traduction SLT
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