(Il y a des gens qui comprennent qu'il faille partager l'espace urbain avec les animaux si nous colonisons leur espace vitale. note de rené)
Des gangs de singes ont pris possession d’une ville en Thaïlande
par Denis Hadzovic | 28 juillet 2020 source : Ulyces
Une ville du centre de la Thaïlande est infestée de singes. Des milliers de macaques crabiers ont envahi les rues de Lopburi et mettent à mal son économie en s’en prenant aux passants, rapportait le New York Timessamedi 25 juillet.
Les singes ont longtemps été bien vus à Lopburi. Tant que leur nombre était raisonnable, ils attiraient les touristes sans poser de problème majeur. Mais ils n’ont cessé de se reproduire pour finir par submerger tous les quartiers. Des dizaines d’infrastructures et de magasins ont dû fermer à cause des quelque 8 400 primates recensés dans la ville. La situation est « désespérée», confie Nirad Pholngeun, un policier armé d’un lance-pierre – la seule arme qu’il peut utiliser contre les singes, qui volent nourriture et possessions aux passants, quand ils ne les mordent pas.
Habitués à être nourris par les bouddhistes, les macaques pâtissent aujourd’hui du Covid-19 : avec la crise sanitaire, beaucoup d’habitants n’ont d’autre choix que de rationner. Affamés, les singes cherchent donc de la nourriture partout en ville. « La situation n’a jamais été pire qu’aujourd’hui », assure Yupa Srisanguan. Cette commerçante explique qu’elle n’a rien contre les singes, mais que certaines personnes ont peur de se faire mordre lorsqu’elles viennent dans sa boutique. Cela décourage la clientèle et entraîne la fermeture de nombreuses enseignes.
Les macaques sont si nombreux que des organisations locales de protection de la faune ont commencé à les stériliser en masse pour contrôler la croissance de leur population. Plus de 300 d’entre eux ont été stérilisés le mois dernier et 200 le seront durant le mois d’août.
Certains habitants de Lopburi tiennent tout de même à protéger ces animaux en leur offrant des fruits. « Nous ne pouvons pas les laisser mourir de faim », fait valoir le propriétaire d’un hôtel. « Il y a longtemps, une grande partie de Lopburi était une forêt, c’est donc nous qui prenons la terre des singes. »
Source : The New York Times
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