samedi 4 juillet 2020

(Black rock qui inspire et dirige la destruction du système de retraite public par répartition en France met la pression sur le président macron pour qu'il la finalise afin que les retraités français soient dirigés vers les fonds de pensions privés. Il faut absolument que la France devienne un clone des USA en en adoptant les mesures vis-à-vis de la population les plus injustes. note de rené)
Ce qui serait intéressant pour sauver l'américan dream est que le peuple américain reprenne son destin en main au lieu de laisser leurs oligarques imposer des lois qui les avantagent contre l'intérêt des citoyens. note de rené)


Retraites : Macron, seul contre tous à vouloir remettre la réforme en route

HISTOIRE SANS FIN Emmanuel Macron a confirmé qu’il n’abandonnerait pas la réforme des retraites. Il veut convoquer les partenaires sociaux dès cet été
source : 20 minutes

Catherine Abou El Khair
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Le secrétaire général de Force ouvrière Yves Veyrier secretaire general FO et le président du Medef Geoffroy Roux de Bezieux à l'entrée de l'Elysée, le 4 juin 2020.
Le secrétaire général de Force ouvrière Yves Veyrier secretaire general FO et le président du Medef Geoffroy Roux de Bezieux à l'entrée de l'Elysée, le 4 juin 2020. — Romain GAILLARD-POOL/SIPA
  • Dans une interview accordée jeudi à la presse régionale, Emmanuel Macron a confirmé qu’il n’y aurait « pas d’abandon » de son projet de système universel de réforme des retraites, et que l’allongement de la durée du travail était toujours d’actualité.
  • Surpris par l’annonce, les partenaires sociaux craignent de remettre le sujet sur le tapis dès cet été vu la sensibilité du sujet.
  • D’autant que les syndicats comme les organisations patronales sont davantage occupés par la situation actuelle de l’économie et de l’emploi.
La réforme des retraites contre vents et marées. Emmanuel Macron n’en finit pas de surprendre quant à sa détermination à reprendre les discussions sur ce sujet particulièrement délicat. « Il n’y aura pas d’abandon », a-t-il confirmé dans une interview publiée par la presse régionale jeudi soir, avant d’enclencher, ce vendredi matin, le remaniement du gouvernement avec le départ d'Edouard Philippe, remplacé par Jean Castex.
Et pas question de traîner. Emmanuel Macron va demander au gouvernement de « réengager rapidement une concertation en profondeur, dans un dialogue de responsabilité associant les partenaires sociaux dès l’été sur ce volet des équilibres financiers », a-t-il souligné.
Les partenaires sociaux sont pourtant consternés à cette idée, essorés par des concertations à n’en plus finir. Le top départ de la réforme des retraites date déjà d’il y a plus de deux ans, et elle leur en a déjà fait voir de toutes les couleurs, avec les grèves records de cet hiver. « On risque de rouvrir de la tension, un conflit social », a mis en garde sur Europe 1le secrétaire général de Force ouvrière, Yves Veyrier, opposé depuis le début à la réforme.

Une refonte lancée l’été, qui ne « sent pas bon »

Vu le contexte lié au coronavirus, il est finalement rejoint par les syndicats alliés de la réforme, qui contestent le timing et ne sont donc pas prêts à remettre une pièce dans la machine pour le moment. « On peut continuer à discuter du principe [de la réforme des retraites] et voir quand est-ce que ça pourrait s’appliquer, mais surtout pas cet été et surtout pas sous l’angle de l’équilibre global du système des retraites », réagit ce vendredi matin le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, sur France Inter. « La priorité, c’est l’emploi », rappelle le syndicaliste, surtout préoccupé par les plans sociaux « qui se succèdent » et les licenciements dans les PME qui ont déjà commencé.
« On sait très bien que quand on fait des réformes l’été, ça ne sent pas bon. [Emmanuel Macron] ne parle plus de l’âge-pivot mais de travailler plus longtemps », craint Pascale Coton, vice-présidente de la CFTC. Maintenant que le financement des retraites est davantage mis sous pression à cause de la crise, qui pourrait creuser dès cette année le déficit à 30 milliards d'euros, la syndicaliste refuse des simples mesures d'âge, redoutant que les progrès attendus de la réforme initiale, notammentvis-à-vis des femmes, ne passent à la trappe. « Le débat sur l’augmentation de la durée du travail serait une ligne rouge », a prévenu de son côté Laurent Berger sur France Inter.

Des intentions encore floues

Côté syndical comme patronal, on y voit peu clair sur les intentions réelles d’Emmanuel Macron. « Dans l’expression du président de la République, ce n’est pas limpide, estime Jean-Eudes du Mesnil du Buisson, secrétaire général de la CPME. On attend d’avoir des précisions sur le timing et sur l’objet. S’agit-il d’assurer les ressources du régime des retraites à court terme ou de basculer dans un changement profond du système des retraites ? »
Dans son interview, Emmanuel Macron tient toujours les deux bouts. Abandonner la réforme « serait une erreur pour deux raisons, assure-t-il. La première, c’est que le système universel de retraite est juste. Nous avons tous vu durant cette crise ce qu’on appelle la deuxième ligne, les livreurs, les caissières… Toute cette France-là est la France perdante du système de retraite actuel. […] Le deuxième sujet, c’est celui des équilibres financiers […] Cette réforme ne peut pas être reprise de manière inchangée à la sortie de crise, mais la question du nombre d’années pendant lesquelles nous cotisons demeure posée », a expliqué le président de la République.

Tout sauf des grèves

Si les organisations patronales se montrent favorables aux mesures d’âge afin d’assurer l’équilibre financier du système des retraites, elles se méfient à l’inverse de la volonté présidentielle d’avancer sur le système à points, une réforme complexe qui ne les a pas convaincues.
Mais même sur le premier sujet, une conférence de financement à l’été serait trop prématuré pour la CPME. « On ne connaît pas la hauteur de la dégradation du déficit », relève Jean-Eudes du Mesnil du Buisson, qui attend aussi de voir la tournure que va prendre la relance économique. « C’est très difficile de réfléchir à une projection sans en parallèle connaître l’évolution de l’emploi », explique-t-il.
Il s’inquiète aussi du risque d’embrasement social que pourrait occasionner une réforme des retraites rétablie à la hâte. « Evitons à tout prix de retomber dans les conflits sociaux », avertit le secrétaire général. Il estime que les petites et moyennes entreprises que représente la CPME en ont déjà assez bavé jusqu’ici. Avec les « gilets jaunes », les grèves, et maintenant le Covid…

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