Tanzanie : le président Magufuli suggère l’amnistie pour les accusés de malversations financières
(Agence Ecofin) - Le président tanzanien John Magufuli (photo) a déclaré ce week-end que les personnes emprisonnées pour délits financiers, devraient être libérées si elles avouent et rendent l’argent qu’elles ont « volé ».
« Il y a des suspects en détention depuis trois ans. J’ai pitié d’eux. Ceux qui sont prêts à s’excuser et à avouer leurs méfaits, devraient s’asseoir avec le directeur des poursuites pénales et élaborer un plan de paiement pour les impôts qu’ils ont éludés ou l’argent qu’ils ont blanchi et ensuite ils pourront être libérés », a-t-il déclaré dans des propos qui ont fait le tour de la presse internationale. Il a toutefois déclaré que ce n’était pas une recommandation de sa part et encore moins une ingérence dans le processus judiciaire.
Les détenus pour crimes financiers comprennent plusieurs cadres du secteur minier, y compris des dirigeants tanzaniens d’Acacia Mining. Il faut rappeler qu’à son arrivée à la tête du pays, Magufuli a engagé un certain nombre de réformes pour accroître la rentabilité des ressources minières du pays. Il s’en est suivi des enquêtes sur les soupçons d’évasions fiscales, suivies d’arrestations et un embargo sur les exportations de minerai brut.
Le président tanzanien s’est notamment engagé dans un long bras de fer avec Acacia Mining, la plus grande compagnie aurifère opérant dans le pays. Le litige n’a connu un épilogue que récemment avec la prise de contrôle totale de la compagnie par Barrick qui a offert un paiement de 300 millions de dollars à l’Etat tanzanien pour tous les impôts impayés.
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