(Washington) L’agence spatiale américaine a alloué près de trois milliards de dollars à Lockheed Martin pour construire trois capsules Orion, qui doivent permettre à des astronautes américains de remettre les pieds sur la Lune d’ici 2024.
       
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AGENCE FRANCE-PRESSE
Le contrat annoncé lundi par la NASA et Lockheed Martin prévoit une première tranche de trois capsules pour 2,7 milliards de dollars, destinées aux missions Artémis — de retour sur la Lune — III à V. Chacune des capsules peut emporter quatre astronautes.
L’agence spatiale prévoit de commander trois autres capsules durant l’exercice budgétaire 2022 pour les missions VI à VIII pour un total de 1,9 milliard de dollars, précise un communiqué de la NASA.
Six autres capsules pourront être commandées par la suite.
« Ce contrat assure la production d’Orion pour la décennie à venir, démontrant l’engagement de la NASA a établir une présence permanente sur la Lune, à collecter de nouveaux savoirs et à préparer l’envoi d’astronautes sur Mars », a déclaré le patron de la NASA, Jim Bridenstine.
La capsule Orion doit être en mesure d’amener les astronautes sur la Lune et de les ramener, elle doit aussi servir à aller sur Mars et au-delà.
« Orion est un vaisseau spatial dernier cri avec d’importantes capacités, conçu spécialement pour des missions dans l’espace lointain avec des astronautes à bord, et est une partie intégrante de l’infrastructure des missions Artémis de la NASA et de la future exploration du système solaire », a-t-il ajouté.
La NASA estime que les commandes groupées par trois capsules (jusqu’à une douzaine pour l’instant envisagées) doivent lui permettre de réaliser des économies.
Le module de service, la partie du vaisseau qui comporte les principaux éléments permettant de maintenir les astronautes en vie pendant leur vol, est de la responsabilité de l’agence spatiale européenne.
Les capsules Orion doivent aussi être réutilisables « au moins une fois ».
Outre la capsule qui orbitera autour de la Lune attachée à une mini-station (le Gateway), la NASA avait demandé fin juillet au secteur aérospatial de lui proposer des projets détaillés de véhicules pour faire atterrir deux astronautes sur la Lune d’ici 2024, dont la première femme.
Pour l’instant, le programme Artémis est en retard, principalement à cause des délais de construction de la fusée lourde SLS, pilotée par la NASA.
Si elle ressemble un peu à ses grandes sœurs de la mission Apollo, les capsules Orion seront plus spacieuses, devront permettre d’emporter un équipage pendant trois semaines et pouvoir rester amarrées au Gateway pendant 6 mois.
Le vol de la mission Artemis I — non habitée — est prévu en 2020. Le premier vol habité Artemis II est prévu pour 2022.