(Et, les courants vont l'entraîner au large des rivages canadiens et californiens, mais, trump s'en fout et trudeau également. note de rené)
Le Japon s’apprête à relâcher l’eau contaminée de Fukushima dans le Pacifique
Huit ans après la catastrophe nucléaire de Fukushima, le Japon projette de rejeter en mer plus d’un million de tonnes d’eau hautement radioactive stockée dans la centrale. C’est ce qu’a révélé Greenpeace.
Un de ses experts dans le domaine a publié une tribune dans le magazine The Economist, et le bureau séoulien de l’organisation environnementale l’a postée hier sur son site web.
Dans cette tribune, Sean Bernie écrit que le gouvernement de Shinzo Abe et la Tokyo Electric Power Company (Tepco), qui exploite le site de la centrale, cherchent à déverser dans le Pacifique l’eau contaminée par le nucléaire. Et d’ajouter que si tel est le cas, les pays riverains de l’océan, plus particulièrement la Corée du Sud, risquent d’être exposés aux matières radioactives.
Selon lui, afin de relâcher dans la mer un million de tonnes d’eau contaminée, il faudrait la diluer avec quelque 770 millions de tonnes d’eau sur une durée de 17 ans. Et il est pratiquement impossible de les rejeter en mer sans la polluer.
Le sol « regorge de quelque 400.000 tonnes d’eau pleine de césium, strontium, tritium et autres substances radioactives. » Un volume qui augmente chaque jour de 400 tonnes d’eau utilisée pour le refroidissement. Déjà, 300 tonnes de liquide contaminé se déversent quotidiennement dans le Pacifique. Un liquide dont le taux de radioactivité est 8 millions de fois supérieur à la radioactivité naturelle de l’eau. Et qui représente un véritable danger. Pour Ken Buesseler, géochimiste et biochimiste marin à l’Institut Océanographique Woods Hole situé près de Boston, aux Etats-Unis, « le strontium 90 (une substance radioactive contenue dans les eaux rejetées dans le Pacifique) s’accumule dans les arêtes des poissons et dans les os des humains, parce qu’il se comporte comme le calcium. »
Greenpeace accuse le gouvernement japonais de refuser de parler des risques provoqués par la radioactivité de Fukushima. Quant au gouvernement sud-coréen, il critique Tokyo pour son manque de transparence concernant ce milliard de litres d’eau radioactive qui menace ses côtes.
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