191 candidats à l’émigration clandestine en Europe ont été arrêtés en une journée au large de plusieurs villes côtières algériennes. Il s’agirait d’Algériens qui tentent de fuir leur pays. Un phénomène qui prend de l’ampleur. Sans doute le signe d’une société bloquée et d’une économie en difficulté avec la chute des cours du pétrole.
La presse italienne s’est fait l’écho de l’arrivée en une nuit de plus d’une centaine de migrants algériens le 26 septembre sur les côtes de Sardaigne. Ce chiffre traduit une hausse des arrivées de migrants algériens sur les côtes italiennes. Pour le président de la Sardaigne, Francesco Pigliaru, «les débarquements algériens augmentent constamment au point où, à ce jour, les chiffres de l'ensemble de 2016 ont déjà été atteints et dépassés», disait-il le 26 septembre.
Les Algériens appellent ces migrants les «harragas » («ceux qui brulent» les papiers, la mer, la frontière). Ces migrants venus d'Algérie arrivent aussi sur les côtes espagnoles. Leur nombre serait depuis le début de l'année de 1.244.
Les départs se font de la côte algérienne. Parfois les contrôles semblent faibles.
Les autorités communiquent cependant sur les arrestations de migrants clandestins. «Quelque 45 candidats à l’émigration clandestine ont été interceptés ces dernières 24 heures dans les wilayas d’Ain témouchent et de Tlemcen, a-t-on appris mardi du groupement territorial des garde-côtes de Béni Saf et des services de la Gendarmerie nationale», écrit Algérie Presse service.
Situation difficile pour l'économie algérienne
La situation économique et l'immobilisme politique peuvent en partie expiquer ce renouveau de l'émigration algérienne. Devant les sénateurs algériens, le Premier ministre Ahmed Ouyahia, qui avait exécuté il y a 20 ans un douloureux plan d'ajustement structurel dicté par le Fonds monétaire international (FMI), a été rappelé le mois dernier au poste de Premier ministre. Il a dressé un tableau quasi-apocalyptique de l’économie algérienne. «Le couteau a atteint l’os», a-t-il lancé. «Il faut être franc en disant que d’ici novembre, sans financement non conventionnel, toute l’économie algérienne s’arrêtera brutalement.»
Une situation qui n'incite pas à l'optimisme. D'ailleurs, «aujourd’hui, ce sont les jeunes instruits qui partent et, souvent, pour ne plus revenir», expliquait récemment l’ancien président du RCD, Saïd Sadi.
Et pendant que des Algériens tentent de fuir leur pays, des migrants venus du Sud continuent d’arriver massivement en Algérie. «217 immigrants clandestins de différentes nationalités ont été arrêtés, jeudi, par des détachements de l'Armée nationale populaire et des éléments des gardes-frontières dans les villes algériennes de Tlemcen, Béchar et Tamanrasset», rapportait Atlas Info le 23 septembre.
(Et, ce ne sont pas des gentils réfugiés et ils savent que des bateaux sont là pour les recueillir. Il faut arrêter de se voiler la face, toute l'Afrique veut débarquer en Europe. Cela ressemble à une invasion.note de rené)
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