mardi 3 octobre 2017

Le projet de budget de la Sécurité sociale pour 2018 est un projet de démantèlement (France)

source : Histoire et Société
01OCT
Résultat de recherche d'images pour "macron le président des riches"

Le 27 septembre, le gouvernement avait déjà présenté un projet de loi de financement de l’État, celui-ci avait déjà officialisé l’augmentation de la CSG et, sous couvert de « compensation », la disparition de la part salariale des cotisations sociales maladie et chômage.
C’est une attaque frontale contre la sécurité sociale telle qu’elle a été instaurée par se créateurs, en particulier le ministre communiste Ambroise Croizat. Jamais le patronat n’a voulu de cette loi, ni de toutes celles instaurant la protection sociale. Il a du céder dans les rapports de forces de la Libération, avec un parti communiste à 29%, un syndicat puissant, un patronat marqué par la collaboration et la grande peur de la contagion communiste avec une Union soviétique auréolée de ses combats et de sa victoire sur le nazisme. La sécurité sociale c’est l’affirmation d’un pouvoir de classe au profit de l’immense majorité.
Le MEDEF après le CNPF, revendique depuis longtemps la disparition totale des cotisations, non seulement il veut la fin de son obligation à côtiser, mais il souhaite désormais s’emparer des profits que pourrait générer l’assurance maladie avec l’obligation faite aux salariés d’assurer leur droit à la santé eux-mêmes auprès de sociétés privées. Macron on le sait a été soutenu par les assureurs, par l’Institut montaigne et Axa, il est leur créature. Sa politique est la leur.
S’agissant des personnes salariées, les cotisations de Sécurité sociale sont calculées en fonction de « toutes les sommes versées aux travailleurs en contrepartie ou à l’occasion du travail » :, qu’il s’agisse des salaires ou gains ; de l’indemnités de congés payés ;autres indemnités, primes, gratifications… ; avantages en nature ;
– Une part de ces cotisations est à la charge des employeurs, et l’autre, à la charge des salariés. Le patronat fait tout pour alléger sa part, voir la faire disparaître au profit d’une « étatisation », c’est-à-dire l’impôt y compris comme CSG payée par les salariés, retraités.
Le montant des cotisations a été déjà minoré. Parce qu’il y a déjà eu différents dispositifs d’exonération mis en place « en soutien à l’emploi » pour les cotisations patronales. Ainsi il y a eu des allègements dits « Fillon » au niveau des bas salaires – pour un montant global de réduction de plus de 20 Md€ en 2011 ; ou encore exonérations ciblées en faveur de l’emploi dans certaines secteurs ou dans certaines zones géographiques, ainsi que pour les cotisations salariales (exonérations dites « TEPA » sur les heures supplémentaires et complémentaires.Fillon qui a ceci de commun avec macron qu’il est l’obligé d’Axa et un produit de l’Institut Montaigne. le prétexte est toujours le même, faire des cadeaux au patronat, alléger sa part , la reporter sur l’impot, sur les travailleurs, les retraités pour créer des emplois. On a vu le résultat … et pourtant le prétexte nous est encore servi.
Le patronat, grâce à Macron est en train d’accélérer l’allègement des charges patronales et obtenir  ce qu’il veut depuis longtemps : en 2019, le CICE sera transformé en « allégement » des cotisations des employeurs. C’est la Sécurité sociale financée par le salaire socialisé qui est ainsi visée dans ses fondements.
Le projet de loi de financement de la sécu (PLFSS) pour 2017 exige plus de 4 milliards d’économies en 2018 et présente pour cela un catalogue d’attaques contre les salariés, les chômeurs, les retraités et même les enfants. Le forfait hospitalier augmentera de deux euros, à charge pour les complémentaires santés qui augmenteront leurs cotisations d’assurer le désengagement programmé.
Cette attaque contre la sécurité sociale se situe dans un contexte, les prestations familiales réduites, l’hôpital public attaqué et à qui l’on réserve les traitements lours en donnant aux cliniques privées les moindres charges, sont au bord de l’explosion et les personnels surchargés. Sur ce système en crise, il devra être réalisé un milliard d’euros supplémentaires d’économie, chacun mesure bien les conséquences. Les hôpitaux déjà étranglés devront réaliser un milliards d’euros supplémentaires d’économies, ce qui annonce de nouvelles fermetures de lits, de services, des réductions d’effectifs.
Dès sa création Ambroise Croizat définissait la sécurité sociale non comme une institution isolée mais il montrait qu’elle appartenait à un système de soin  complet dont l’hopital faisait partie, comme tout ce qui assurait la sécurité des individus. C’est cet édifice qui est attaqué de partout à la fois par macron, le fondé de pouvoir du capital. Ce qui est mis en cause sur le fond c’est ce droit décrit par Ambroise croizat: « C’est ainsi seulement, en libérant les travailleurs de l’obsession permanente de la misère, qu’on permettra à tous les hommes et à toutes les femmes de développer pleinement leurs possibilités, leur personnalité, dans toute la mesure compatible avec le régime social en vigueur. »
On est en train d’assassiner avec la sécurité des milliers d’intelligence et de savants, créateurs en puissance alors que nous sommes dans un développement des sciences et des techniques qui devra de plus en plus faire appel à la capacité créatrice de chacun.
la risposte doit être la plus large possible, il faut l’unité. Les querelles intestine, les batailles d’ego, ne doivent plus exister, ce que nous devons défendre c’est la vie même et celle de nos enfants.
Danielle Bleitrach

Aucun commentaire: