Comment les lobbies financiers ont porte ouverte à la BCE…
Comme beaucoup d'autres institutions de l'UE, la Banque centrale européenne (BCE) recherche activement une expertise externe pour ses politiques: 22 groupes consultatifs fournissent aux décideurs de la BCE des recommandations sur tous les aspects de la politique monétaire de l'UE. Comme pour d'autres organismes de l'UE, cependant, il existe un lourd biais dans l'industrie dans de nombreux groupes d'experts.
- Sur 517 sièges disponibles dans tous les groupes, 508 ont été affectés à des représentants d'institutions financières privées. Plus de 98% des conseillers dans ces cercles fournissent donc une expertise avec une touche de spin d'entreprise.
- Seuls 16 groupes financiers, dont Deutsche Bank, BNP Paribas, Societé Générale, Citigroup et Unicredit, occupent pas moins de 208 sièges.
- Parmi les 144 entités ayant des sièges dans un groupe consultatif de la BCE, 64 n'ont même pas d'entrée dans le registre du lobby européen, le registre de transparence de l'UE.
- Les sociétés financières supervisées par la BCE commandent une majorité confortable des postes en tant que conseillers: 346 - deux tiers du total.
De tels chiffres soulèvent la question de savoir si l'adhésion aux groupes consultatifs de la BCE est un atout convivial pour les grandes banques privées, où les opportunités d'influencer les décisions du programme peuvent comporter des enjeux de plusieurs milliards d'euros pour l'industrie.
Il y a des risques évidents cachés dans ces chiffres. Le rapport mentionne plusieurs batailles politiques clés sur les règlements financiers où les groupes consultatifs de la BCE sont apparus comme des plateformes directes pour le lobbying de l'industrie financière. Les exemples incluent la taxe sur les transactions financières, le scandale Libor / Euribor et le scandale Forex.
Dans le cadre de la publication du rapport, l'Observatoire Corporate Europe a envoyé une lettre à la commission des affaires économiques et monétaires (ECON), en exhortant les députés à exercer une pression sur la Banque centrale européenne afin d'adopter des règles sur la composition et le travail de sa groupes consultatifs. Des règles qui répondraient aux normes relatives aux «groupes d'experts» de la Commission, recommandées par le Médiateur européen et le Parlement européen lui-même.
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