L’Irak, l’Iran et la Turquie forment un front militaire uni contre la sécession kurde.

Par Adam Garrie
En juillet de cette année, l’Irak et l’Iran ont signé un accord militaire sur la future coopération militaire qui contribuait à solidifier le fait que l’Iran était désormais le partenaire international le plus important de l’Irak.
À l’époque, on pensait que l’accord était principalement basé sur l’utilisation par l’Irak de la force militaire iranienne et de ses renseignements antiterroristes pour la lutte contre le terrorisme salafiste/takfiriste.
Or, il semble que l’accord porte également sur des mesures défensives contre le sécessionnisme kurde en Irak, auquel Bagdad et Téhéran s’opposent avec une égale détermination.
Aujourd’hui, l’Iran et l’Irak commencent des exercices militaires conjoints aux frontières des deux pays, en particulier dans les régions proches du Kurdistan irakien.
Sputnik rapporte
« Les forces armées d’Iran et d’Irak tiendront des exercices conjoints pendant plusieurs jours, a déclaré samedi le chef d’état-major adjoint des forces armées iraniennes Massoud Jazayeri.
«Les exercices conjoints … se dérouleront pendant plusieurs jours dans les zones frontalières», a déclaré Jazayeri, cité par l’agence de presse ISNA.
La déclaration a été faite moins d’une semaine après le référendum du Kurdistan irakien sur l’indépendance de la région vis-à-vis de Bagdad. Selon les résultats officiels de la Haute commission indépendante sur le référendum et les élections au Kurdistan, 92,7% des électeurs ont voté pour soutenir l’indépendance. L’Iran et l’Irak ont ​​critiqué le vote d’indépendance.
Dans le même temps, la Turquie et l’Irak avaient ​​également mené des exercices militaires conjoints du côté turc de la frontière irakienne.

Le référendum unilatéral de sécession kurde auquel se sont opposées toutes les puissances mondiales, à l’exception d’Israël, a contribué à galvaniser l’alliance iranienne et irakienne déjà forte, tout en aidant à rapprocher l’Irak de la Turquie.
La Turquie avait déjà promis d’isoler les régions kurdes d’Irak avec un embargo économique à grande échelle. Le président turc Erdogan avait également indiqué que l’intervention militaire était possible.
La Turquie et l’Iran ont aidé à créer une zone d’exclusion aérienne sur les régions kurdes, une action qui a le soutien total de Bagdad.
Traduction : Avic – Réseau International