La banque d’investissement Goldman Sachs confie maintenant une grande série d’opérations à un algorithme, y compris celles qui nécessitaient auparavant le recrutement de cadres payés 326 000 dollars par an, indique Bloomberg. Ceux-ci incluent notamment les travaux préparatoires à l’introduction de sociétés en bourse (IPO), grâce à la mise en œuvre d’une technologie d’automatisation, Deal Link.
L’automatisation de la gestion des dossiers est un projet de George Lee, qui a été recruté il y a trois ans comme responsable informatique à la division banque d’investissement de Goldman Sachs. Auparavant, Lee travaillait comme conseiller pour les élites de la Silicon Valley. Il a déterminé que la gestion d’une introduction en bourse pouvait être décomposée en 127 étapes, dont environ la moitié pouvait être robotisée.
La fin du turn over ?
Selon Goldman Sachs, cette automatisation libère du temps pour les banquiers juniors, leur permettant de se consacrer à des tâches offrant une plus grande valeur ajoutée. Ainsi, la banque espère stopper l’hémorragie de talents. En effet, les départs jeunes cadres à la recherche de postes plus gratifiants se sont multipliés au cours des dernières années.
D’un autre côté, la banque jure que cette nouvelle technologie n’a pas conduit à licencier du personnel, même si elle a permis de supprimer des milliers d’heures de travail humain. En revanche, cette rationalisation du travail limitera son recours à l’embauche dans les prochains mois, et son effectif devrait donc rester stable.
Une extension à d’autres domaines
La recherche des tâches qui pouvaient être confiées à Deal Link a été étendue à d’autres domaines que les IPO. Il est apparu qu’il pouvait aussi gérer certains travaux liés aux fusions ou aux ventes d’obligations. Au total, la banque a identifié plus de cent cinquante tâches, actuellement assurées par l’équipe de 2500 banquiers de cette division, qui pourront être robotisées.
« Les centaines d’heures qui ont été économisées initialement sur les IPO se sont muées en plusieurs milliers d’heures au fil du développement du projet », explique Bloomberg.
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