Dans les pays riches, 20% des enfants vivent dans la pauvreté
Un enfant sur huit dans les pays industrialisés ne mange pas à sa faim, selon l’Unicef. Dans sa politique vis à vis des enfants, la France se situe en milieu de peloton des pays riches (19ème sur 41).
Peuvent incontestablement mieux faire. Les pays industrialisés ne se soucient pas de manière égale du bien-être de leurs enfants constate un rapport de l'Unicef publié jeudi. Or, une telle politique menée dès les premières années de la vie, s'avère fondamentale pour permettre à chacun des pays concernés de remplir les critères de développement social et durables tels qu'ils ont été définis en 2015 par les Nations-Unies. Il s'agit notamment de la réduction de la pauvreté et de la faim, de la bonne santé et du bien-être, de l'éducation, de l'accès à un travail décent et à la croissance économique, de la réduction des inégalités aussi. A défaut, le coût social que peut représenter un mauvais départ dans la vie aura des répercussions à long terme, au point d'empêcher les pays concernés d'atteindre les objectifs assignés.
Les pays d'Europe du nord en tête du classement
Nul ne s'en étonnera, sur un total de 41 pays passés au scanner d'Innocenti, le centre de recherche de l'Unicef, ce sont les pays d'Europe du nord -Norvège en tête- qui occupent le haut du classement dans un peloton où apparaissent également l'Allemagne (2ème) et la Suisse (7ème). Ils se situent loin devant les Etats-Unis, mal notés (37ème sur 41) juste devant le Mexique, la Roumanie, la Bulgarie et le Chili, dernier. Ce classement « démontre qu'un revenu national élevé ne suffit pas à garantir de bons résultats en termes de bien-être des enfants », soulignent les auteurs. Plusieurs exemples confirment que les pays les plus riches ne sont pas forcément ceux où l'éducation, l'accès aux soins et le bien-être en général des enfants font l'objet de toutes les attentions. Ainsi, la Slovénie dont le revenu par habitant est deux fois inférieur à celui des Etats-Unis, se hisse au 9ème rang dans le classement général. La France, à la 19ème place, se maintient pour sa part parmi le tiers de pays affichant des résultats moyens. Le Japon (12ème) et la Corée du sud (8ème) demeurent parmi les Etats qui prennent soin de leur jeunesse et gomment les inégalités.
Pauvreté
Le plus préoccupant sans doute reste le niveau de pauvreté. En moyenne, un enfant sur cinq (21%) dans ces 41 pays dits « à hauts revenus » vit sous le seuil de pauvreté. Il existe de grandes amplitudes dans les situations, puisqu'ils ne sont qu'un sur dix au Danemark, en Islande et en Norvège contre un sur trois en Israël et en Roumanie. En Bulgarie, en Espagne, aux Etats-Unis, au Mexique et en Turquie, les enfants sont confrontés à une pauvreté nettement supérieure à la moyenne des pays riches. En France (près de 18%), la proportion est en-dessous de la moyenne de 21%, selon ce rapport. Il faut là encore aller en Finlande, Islande et en Norvège pour assister à une réduction efficace de la pauvreté grâce aux transferts sociaux (prestations sociales et impôts destinés à corriger les inégalités). En règle générale, dans les deux tiers des pays, les 40% des ménages avec enfants les plus pauvres gagnent en moyenne moins que les 10% les plus riches. En outre, note le rapport, « l'écart s'est encore creusé depuis 2008 ».
Insécurité alimentaire
L'autre phénomène concerne l'insécurité alimentaire à laquelle un enfant sur huit en moyenne est confronté . Cela peut aller jusqu'à un sur cinq au Royaume-Uni (par ailleurs 13ème sur 41 dans le tableau récapitulatif) et aux Etats-Unis, et même monter à un sur trois au Mexique et en Turquie. A l'autre bout de la chaîne, l'obésité (enfants de 11 à 15 ans), qui « constitue également une forme de malnutrition », progresse dans la grande majorité des pays.
Il n'y a pas que les « otakus japonais », ces jeunes enfermés dans un monde virtuel, à flirter avec l'homicide. Ce taux chez les enfants est plus élevé en Amérique qu'en Europe. En comparaison avec la moyenne, il est « neuf fois plus élevé au Mexique et quatre fois plus aux Etats-Unis ». C'est la Nouvelle-Zélande qui enregistre le taux le plus élevé de suicides chez les adolescents. Ces niveaux ont toutefois diminué ces dernières années dans la majorité des pays. Mais en moyenne, près d'un adolescent sur quatre (un sur trois en Italie) signale au moins deux symptômes de troubles mentaux (déprime, irritabilité, nervosité ou troubles du sommeil) par semaine.
Alors que les taux de consommation d'alcool continuent de grimper chez les 15-24 ans des pays développés, l'Unicef observe une diminution marquée depuis 2010 de l'ébriété chez les adolescents. Tout comme le taux de natalité chez les adolescentes qui diminue rapidement dans de nombreux pays.
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