La pollution radioactive à l’iode 131 en Europe au début de l’année 2017 a permis de mettre en lumière l’activité d’un réacteur inconnu du grand public, le réacteur de recherche de Halden en Norvège. Bien qu’il ne puisse être tenu responsable du nuage radioactif qui s’est étendu de l’Espagne à la Norvège en janvier-février, on a appris grâce à l’ONG norvégienne Bellona que ce réacteur avait connu un « incident » en octobre dernier. La lecture d’un rapport de l’agence de sûreté nucléaire norvégienne daté du 13 février 2017 permet de se rendre compte du danger que font courir aux Européens les utilisateurs de ce réacteur. On s’éloigne un peu de Fukushima mais pas tant que ça car la problématique est la même : panne de refroidissement du réacteur, risque d’explosion d’hydrogène, rejet d’iode 131 et autres radionucléides cancérigènes, MOX, … Ça ne vous rappelle rien ?
Pierre Fetet
Mise en service officielle du réacteur de recherche de Halden le 10 octobre 1959 (Source: Institute for Energy Technology)
SOMMAIRE
1. Un des plus vieux réacteurs au monde encore en activité
2. Les partenaires du « Halden Reactor Project »
3. L’« Incident » du 24 octobre 2016
4. Expérimentation de nouveaux combustibles
5. Quelle était la nature des nuages radioactifs ?
6. Pour un arrêt définitif du réacteur de Halden
7. L’IFE a besoin d’argent public pour traiter ses déchets
8. Pourquoi on ne sait quasiment rien sur cet évènement d'octobre 2016 ?
9. Exiger des éclaircissements
10. Annexes
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AVERTISSEMENT
Cet article, comme tous les autres articles que j’ai écrits dans ce blog depuis 6 ans, représente le résultat de mes recherches et l’avis d’un simple citoyen européen qui s’inquiète de l’air qu’il respire. Il n’est absolument pas l’expression de la CRIIRAD, comme un site norvégien l’a rapporté hier. J’ai fait une erreur d’appréciation concernant l’appellation « accident » de l’échelle INES dans la première version de cet article. J’ai corrigé cette erreur rapidement et prie mes lecteurs de bien vouloir m’en excuser. Toutefois, l’évènement qui a eu lieu à Halden est pour moi bel et bien un accident qui a eu des effets négatifs sur l’environnement, mais on ne doit pas l’appeler « accident nucléaire » car des rejets radioactifs importants sont autorisés par nos sociétés nucléarisées et les faibles doses ne sont pas reconnues comme dangereuses par les organismes de sûreté nucléaire, alors qu’il est prouvé qu’elles sont responsables de mutations génétiques et de maladies. Je ne veux affoler personne, ce n’est pas mon but. Je veux simplement informer et alerter sur les dangers du nucléaire et sur les pollutions atmosphériques que nous subissons tous, à notre insu. Je persiste et signe, quoi qu’on en dise, le réacteur de Halden est dangereux, comme tous les autres réacteurs nucléaires du monde. C’est mon avis, basé sur des sources que tout le monde peut consulter. PF (mise à jour 28/03/17)
1. Un des plus vieux réacteurs au monde encore en activité
Le réacteur de Halden a été inauguré et activé en 1959. Oui, vous avez bien lu : 1959 ! Il se situe à Halden, une ville côtière au sud-est de la Norvège, près de la frontière avec la Suède, à 1200 km de la France. D’une puissance de 25 MW maximum, ce presque sexagénaire a été créé pour la recherche.
Ce réacteur à eau bouillante (REB) n’est pas visible de l’extérieur. Il est situé à 100 mètres à l’intérieur d’une colline sous une couverture rocheuse de 30 à 50 mètres. Le hall du réacteur a 10 mètres de large, 30 mètres de long et 26 mètres de haut. La salle du réacteur contient également des fosses à combustible pour le stockage temporaire du combustible utilisé. L’ensemble souterrain a un volume de 4500 m3. Les circuits de refroidissement sont situés à l'intérieur de la salle du réacteur et dans le tunnel d'entrée du réacteur. La salle de contrôle et les installations de service sont placées à l'extérieur de l'excavation. Les bâtiments de service contiennent des bureaux, des ateliers et des laboratoires.
Le réacteur de Halden est situé dans un complexe de 7000 m², au bord de la rivière Tista (Capture Google Earth).
L'énergie produite est livrée sous forme de vapeur à travers des échangeurs de chaleur et des conduites à Norske Skog Saugbrugsforeningen qui l’utilise pour la production de papier.
Réacteur de recherche de Halden : vues extérieures (source IFE et HRP)
La principale fonction du réacteur de Halden est de tester des combustibles et des composants de réacteurs nucléaires. Une charge de carburant est constituée d’une combinaison de carburants d'essai provenant d'organisations des pays partenaires et d'assemblages de combustible qui fournissent une base de réactivité pour le fonctionnement du réacteur. Le cœur se compose d'environ 110 à 120 assemblages de combustible, y compris le combustible d'essai, dans un réseau hexagonal ouvert.
A Halden, les codes, les règles et les recommandations acceptés au niveau international ne sont utilisés que de manière consultative, ce qui signifie que les expérimentateurs sont au courant des normes internationales de sécurité mais peuvent ne pas en tenir compte si bon leur semble. Pourtant, selon le CEA, les essais de matériaux et les analyses effectuées indiquent que le réacteur peut fonctionner en toute sécurité bien au-delà de l'an 2020.
Photos du hall du réacteur (source IFE)
2. Les partenaires du « Halden Reactor Project »
Géré par l’Institut norvégien de technologie énergétique (IFE), il est le plus important des projets communs de l’AEN (Agence pour l'Energie Nucléaire, organe de l’OCDE) : plus de 130 organismes scientifiques, institutionnels et industriels issus de 21 pays sont ou ont été impliqués dans le projet du réacteur de Halden.
Les pays partenaires de ce projet atomique sont l’Allemagne (Société pour la sécurité des centrales et des réacteurs - GRS), la Belgique (Centre de recherche nucléaire - SCK CEN), la République tchèque (ÚJV Řež), la Corée (Institut coréen de recherche sur l'énergie atomique - KAERI), le Danemark (Université technique du Danemark - DTU), les Émirats arabes unis (Autorité pour la réglementation nucléaire - FANR), l’Espagne (Centre de recherche pour l'énergie, l'environnement et la technologie - CIEMAT)), les États-Unis (Commission américaine de réglementation nucléaire - USNRC), la Fédération de Russie (Compagnie de carburant de ROSATOM - JSC TVEL), la Finlande (Ministère de l'emploi et de l'économie - TVÖ), la France (Electricité de France - EDF), la Hongrie (Centre de recherche sur l'énergie, Académie hongroise des sciences - MTA), l’Italie (Agence nationale pour les nouvelles technologies, l'énergie et le développement économique durable - ENEA), le Japon (Autorité japonaise de réglementation nucléaire - NRA), le Kazakhstan (Usine métallurgique Ulba - UMP JSC), la Norvège (Institut technologique de l’énergie - IFE), les Pays-Bas (Compagnie NRG), la République slovaque (VÚJE Trnava), le Royaume-Uni (Laboratoire nucléaire national - NNL), la Suède (Autorité suédoise de sûreté radiologique - SSM) et la Suisse (Inspection fédérale de la sûreté nucléaire - ENSI). Il s’agit donc là d’une plaque tournante du village nucléaire mondial.
3. L’« incident » du 24 octobre 2016
Voici le texte laconique du communiqué de presse de l’IFE : « Le lundi 24 octobre à 13 h 45, une libération non intentionnelle d'iode radioactif a eu lieu en relation avec la manutention d’un carburant d'essai dans la salle du réacteur de Halden. Le rejet ne représente aucune menace pour les employés d'IFE ou l'environnement. »
C’est tellement succinct que la NPRA, l’agence de sûreté nucléaire norvégienne équivalent de l’ASN en France, a tenu à réaliser une inspection pour contrôler l’installation et connaître le détail de cet évènement.
Grâce au site European News Weekly qui a édité la traduction anglaise du rapport norvégien de la NPRA, nous connaissons le contenu de ce document que nous avons traduit en français. Vous pouvez lire l’intégralité de ce rapport en annexe en bas de cette page ou en le téléchargeant au format pdf par le lien ci-dessous.
Documents techniques du réacteur de Halden (Source : neimagazine.com et HRP)
Pour résumer, alors que le réacteur était à l’arrêt – officiellement pour maintenance depuis le 8 octobre 2016 – une erreur de manutention, le lundi 24 octobre 2016 à 13h45, d’un combustible endommagé a conduit à la création soudaine d’un nuage radioactif qui a envahi le hall du réacteur et ses alentours. Vu le danger encouru, le personnel du site a immédiatement été évacué.
L’IFE (Institut technologique de l’énergie, chargé de l’exploitation du réacteur) n’a alerté l’autorité de sûreté nucléaire norvégienne, la NRPA, que le lendemain matin ; puis, après avoir arrêté le système de ventilation de la salle du réacteur (ce qui a stoppé le rejet dans l'environnement), l’IFE a informé la NRPA le mardi soir (25 octobre) que la situation était sous contrôle. Vu la gestion étrange de l’incident par l’exploitant, la NRPA a procédé à une inspection surprise au siège de l’IFE à Kjeller. Et là, grosse surprise : l’évènement était encore en cours ! De ce fait, la NRPA a engagé immédiatement une inspection renforcée de l’IFE qui lui a permis de superviser, en partie sur site, la gestion de l’« incident » jusqu’au 2 décembre.
Vues de l'intérieur du réacteur de recherche de Halden (source IFE)
Le 1er novembre, après que la NRPA ait demandé une plus grande transparence, l’IFE a communiqué que le réacteur était "dans un état très spécial". Qu’est-ce qu’un réacteur « dans un état très spécial » alors qu’il était à l’arrêt depuis plus de trois semaines ? Eh bien, cela se traduit par « des fluctuations de température dans la cuve du réacteur, l'indication d'une augmentation du flux neutronique dans le cœur du réacteur et le danger de formation d'hydrogène ». Rien moins que ça. Normalement, quand un réacteur est arrêté, la réaction en chaîne est stoppée intégralement. Dans ce cas précis, ça n’avait pas l’air d’être le cas car une augmentation du flux neutronique indique une reprise de l’activité, signée d’ailleurs par une production d’iode qui est un produit de fission. Par ailleurs, l’augmentation de la chaleur dans le cœur du réacteur, sans circuit de refroidissement, peut conduire à la dégradation des gaines de zirconium qui entourent le combustible. Or, à partir d’une certaine température, le zirconium s’oxyde au contact de l’eau et produit de l’hydrogène, gaz hautement explosif. Ce phénomène a produit au moins trois explosions violentes à Fukushima en 2011.
Pour sortir de cette crise, la NRPA a autorisé la réouverture de la ventilation du hall du réacteur le 1er novembre. Il y a donc eu deux rejets atmosphériques : le premier les 24-25 octobre 2016 quand l’évènement s’est produit jusquà ce que l’on ferme la ventilation et le second le 1er novembre.
Suite à cet évènement, la NRPA a révoqué la licence d’exploitation du réacteur. Pourtant, l’IFE compte bien sur la NRPA pour obtenir à nouveau les autorisations nécessaires afin de poursuivre les expériences. En effet, le directeur de recherche de Halden, Atle Valseth, assure que le réacteur redémarrera d’ici au mois de juin 2017.
4. Expérimentation de nouveaux combustibles
Depuis 2013, le réacteur de Halden sert à l’expérimentation d’un nouveau combustible au thorium. C’est une petite société d'énergie nucléaire basée en Norvège, Thor Energy, qui a commencé à tester le potentiel du thorium en remplacement de l'uranium dans les réacteurs nucléaires. Au moment de l’« incident », l’IFE terminait un programme de recherche triannuel qui avait commencé en janvier 2015. Quelle était la nature de ces recherches ? Selon la World Nuclear Association, l’expérimentation en cours consistait en une irradiation d’un combustible thorium-MOX. Le carburant d'essai se présente sous la forme de pastilles composées d'une matrice céramique d'oxyde de thorium dense contenant environ 10 % d'oxyde de plutonium en tant que conducteur fissile. Il est possible que l’instabilité du réacteur au moment de l’« incident » provienne de ce nouveau combustible. Les apprentis-sorciers de l’atome n’ont pas de limite ! C’est également au cours d’une « expérience » que la catastrophe de Tchernobyl, toujours en cours 31 ans plus tard, a commencé.
La Norvège est tentée par le thorium car elle a de grandes réserves de cette matière sur son territoire. La production de thorium n’aurait qu’un objectif économique car ce pays n’a pas besoin de nucléaire : la Norvège produit la majeure partie de son électricité grâce aux énergies renouvelables.
L’entreprise étatsunienne Lightbridge et l’IFE ont officialisé en 2015 une collaboration portant sur l’étude d’un nouveau combustible nucléaire métallique développé par Lightbridge. Le réacteur de Halden devait permettre un test d’échantillons en conditions réelles, c’est-à-dire sous les conditions d’opération d’un réacteur commercial. Ces essais, qui étaient programmés pour 2017 ont-ils commencé plus tôt que prévu ? Selon le PDG de Lightbridge, Seth Grae, ils devaient générer des données nécessaires à l’accréditation du nouveau combustible par la commission américaine de réglementation nucléaire (US Nuclear Regulatory Commission - NRC), et à son déploiement par les services publics nucléaires dans les réacteurs commerciaux à travers le monde. « Nous avons une confiance absolue dans l’expertise de l’IFE et les installations d’Halden, qui sont reconnues dans l’industrie de l’énergie nucléaire pour leur excellence. », disait cet homme très éclairé.
[ Mise à jour 27/03/17 : Lightbridge, partenaire d'AREVA, vient d'obtenir l'autorisation de la NRPA de faire les expériences sur le nouveau combustible à Halden. (Source) ]
5. Quelle était la nature des nuages radioactifs ?
Selon la NPRA, le rejet a été de 150 millions de becquerels pour l’iode 131 et 24 millions de becquerels pour l’iode 132, sans faire état des autres substances radioactives susceptibles d’avoir été rejetées. L’IFE, contacté le 19 mars par mes soins, n’a pas souhaité communiquer la nature intégrale des nuages radioactifs d’octobre-novembre 2016, ni les proportions des différents radionucléides les composant. Il le ferait à la demande de la NRPA, si l’autorité nucléaire lui demandait. L’IFE indique qu’il devra remettre un rapport détaillé à la NRPA sur les rejets de 2016 avant le 1er mai 2017. Mais il ne dit pas si ce rapport sera public. Par ailleurs, la NRPA, contactée également le 19 mars, n’a fourni aucune réponse à cette même question.
Du côté français, j’ai également contacté l’IRSN le même jour, mais celui-ci est resté muet jusqu’à présent. Quant à l’ASN, il m’a renvoyé aux communiqués de la NRPA et de l’IFE. On tourne en rond… Pas étonnant que des rumeurs de meltdown à Halden fleurissent dans plusieurs sites internet ! L’IFE et la NRPA, en restant opaques sur cet « incident », provoquent eux-mêmes des questionnements légitimes qui se transforment vite en rumeurs. A présent, ces deux organismes sont obligés de faire des communiqués pour contrer les rumeurs qu’ils ont contribué à former !
C’est une association qui finalement vient d’obtenir l’information manquante. La Criirad a contacté également la NRPA le 16 mars. Grâce à elle, nous avons un peu plus de renseignements, et pas des moindres !
Les rejets d’octobre 2016 ne comportaient pas que des becquerels d’iode131 et 132. Ils contenaient également 8 178 milliards de becquerels de gaz rares radioactifs et 550 milliards de becquerels de tritium ! On est très loin des 184 millions de becquerels d’iode radioactif du communiqué rassurant de la NRPA ! Cette « autorité de sûreté nucléaire » n’a déclaré que 0,002 % du rejet radioactif ! Comment faire confiance à la NRPA après un tel mensonge ?
Selon la Criirad, compte tenu de l’absence de stations de mesures assez proches du réacteur de Halden et de dispositifs permettant de conserver la mémoire de la contamination, « on ne peut effectuer une caractérisation fine de l’impact des rejets intervenus le 24 octobre 2016 et les jours suivants ».
6. Pour un arrêt définitif du réacteur de Halden
Il est grandement souhaitable – tous les pays européens devraient l’exiger – que, vu son grand âge, ce réacteur soit arrêté définitivement, d’autant plus que la NRPA ne le soumet pas aux normes internationales de sécurité nucléaire.
Cet « incident » a montré la grande incohérence fonctionnelle concernant le confinement du site : le système de refroidissement du réacteur est lié au système de ventilation du hall du réacteur ! Cela signifie qu’en cas d’accident grave, il n’y a pas d’autre solution que de larguer dans l’atmosphère toute pollution radioactive gazeuse ou en aérosol. C’est un réacteur avec un faux confinement. Jusque là, on a rassuré les habitants de Halden en leur expliquant que l’installation est sous 40 mètres de roche et qu’ils ne risquent donc absolument rien. C’est totalement faux. Pour le projet d’enfouissement souterrain des déchets radioactifs dans la Meuse, le même mensonge est utilisé : s’il arrive un incendie, même à 500 mètres sous terre, la pollution sortira par les cheminées d’aération. Le confinement n’est absolument pas assuré.
Le fait que le réacteur de Halden soit sous 40 mètres de roche ne présente aucune garantie. Au contraire, en cas d’explosion d’hydrogène, le site peut devenir rapidement inaccessible à cause des éboulements et produire une pollution radioactive atmosphérique par l’intermédiaire des cheminées d’évent ou tout autre orifice créé par l’explosion. Les accidents souterrains sont toujours possibles et, une fois produits, sont extrêmement coûteux et difficiles à gérer, surtout en présence de plutonium. Voir l’exemple récent du WIPP au Nouveau Mexique !
La NRPA a indiqué à la Criirad avoir demandé à l’IFE de corriger le défaut de conception du réacteur de Halden, sans quoi l’autorisation de redémarrage ne serait pas donnée. Cela doit être suivi de près. En effet, l’IFE compte redémarrer avant juin le réacteur pour satisfaire ses clients internationaux. Faire des travaux rendrait son fonctionnement déficitaire pour l’année 2017. La NRPA a-t-elle assez d’autorité pour exiger ces travaux importants de sécurité ?
7. L’IFE a besoin d’argent public pour traiter ses déchets
Le réacteur de Halden a été arrêté le 8 octobre 2016, officiellement pour cause de maintenance, mais surtout pour faire des économies. En effet, l’IFE est affecté par le ralentissement économique, avec une perte de chiffre d'affaires d'environ 5 millions d’euros. Pour réduire les coûts de 2016, cet institut a mis en chômage technique une partie de ses employés (98 employés mis à 50 % et 27 licenciements purs). De fait, le réacteur de recherche coûte très cher quand il est à l'arrêt et la gestion de ses déchets pose également un gros problème. Amassant 17 tonnes de combustibles usés divers provenant de ses propres essais depuis les années 60 dans les réacteurs de Halden et de Kjeller, la Norvège ne sait plus quoi faire de ses déchets. Selon le site norvégien TU, « le carburant est instable et potentiellement auto-inflammable au contact de l'air. Il ne convient donc pas pour le stockage à long terme ».
En 2016, l’IFE avait demandé 8 millions d’euros au gouvernement norvégien pour commencer à reconditionner ses déchets à vie longue, il n’en a obtenu que 3. L’institut compte sur AREVA et la Hague pour retraiter ces déchets dangereux. Il espère convaincre le parlement norvégien de la nécessité de s’occuper de ces déchets encombrants et dangereux, en particulier en insistant sur les 18 conteneurs de carburants usés qui sont actuellement coincés dans un puits de stockage de l’ancien réacteur Jeep 1 à Kjeller, abandonnés depuis l’arrêt du réacteur il y a 50 ans…
Salles de contrôle du réacteur de Halden (source IFE)
8. Pourquoi on ne sait quasiment rien sur cet évènement d'octobre 2016 ?
Parce que 130 organismes scientifiques, institutionnels et industriels issus d’une vingtaine de pays sont impliqués dans le projet du réacteur de Halden de l’OCDE. Ils veulent pouvoir faire des expérimentations tranquillement, à l’abri des règlementations internationales trop contraignantes de sûreté nucléaire. On fait comme au bon vieux temps des essais atmosphériques. On pollue sans compter, et surtout sans rien dire, « afin de ne pas compliquer la communication auprès du grand public par un trop grand nombre de données » (NRPA).
Le village nucléaire mondial étant mouillé jusqu’au cou par les activités polluantes de ce réacteur obsolète, on comprend qu’aucun organisme officiel ne veuille ébruiter une affaire de ce genre. Dans le nucléaire, quand on soulève le tapis, on découvre des horreurs… Bizarrement, il manque des données publiques les jours où il y a eu le plus fort rejet.
Le fait qu’il y ait eu un endommagement des barrières radiologiques et une exposition du public à des doses non négligeables rend cet évènement inquiétant : 35 % de la limite de rejet annuel de Krypton 85 (période de 10,7 ans) et 44 % de la limite de rejet annuel de Xénon 131m (période de 12 jours) en une dizaine de jours, ça fait beaucoup d'un coup. Bien entendu, tous les organismes officiels, habitués à mentir à la population, continueront de ne parler que de l'iode 131, bien que la NRPA ait été prise en flagrant délit de mensonge.
9. Exiger des éclaircissements
Tous ces organismes faussement transparents, IFE, NRPA, doivent expliquer clairement ce qu’il s’est passé en octobre-novembre 2016 à Halden. Ils doivent répondre à ces questions :
- Quel évènement a endommagé le combustible testé ?
- Pourquoi l’IFE n’a pas alerté immédiatement la NRPA ?
- Quel évènement a produit une augmentation du flux neutronique ?
- Est-ce que le combustible testé était du thorium-plutonium ?
- Etait-ce une expérimentation de MOX thorié en conditions réelles ?
- Quelle était la nature exacte des rejets radioactifs des 24-25 novembre et du 1er novembre 2016 ? L’information de la NRPA fournie à la Criirad est insuffisante car il n’est pas mentionné de mesures sur d’éventuels rejets de carbone 14, de césium 137, de cobalt 60, de plutonium, etc.
- Quelle était la proportion des radionucléides pour chacun de ces nuages ?
- Pourquoi le réacteur de Halden n'obéit pas aux règles internationales de sécurité des installations nucléaires post-Fukushima ?
Extrait de la page 7 du rapport d'inspection de l'INSARR (AIEA) - Lien vers le rapport complet en annexe
C’est assez insupportable d’apprendre par hasard que l’atmosphère européenne est polluée par des gaz ou des aérosols radioactifs issus d’un réacteur désuet, et tout ceci avec la bénédiction des organismes de sécurité qui sont censés nous protéger. Une enquête parlementaire devrait être exigée des députés européens pour faire l’entière lumière sur cette affaire et sur toutes les installations susceptibles de relâcher des produits dangereux dans l’atmosphère, d’autant plus que de l’iode 131 vient encore d’être détecté en mars à Svanhovd, dans le nord de la Norvège.
10. Annexes
- Rapport de la NRPA du 13/02/17 :
Traduction française d’après une version anglaise : Pierre Fetet et Odile Girard
Source de la version anglaise : https://nuclear-news.net/2017/03/12/fuel-error-at-ife-halden-the-handling-of-the-incident-nrpa-report-in-english/
Rapport complet
Notre référence : 16/00889
Agent : Tonje Sekse
Date: 13/02/2017
Notre référence : 16/00889
Agent : Tonje Sekse
Date: 13/02/2017
Erreur sur du combustible à l’IFE de Halden
Le traitement de l'incident
1. Introduction
Lundi 24 Octobre 2016 à 13h45, un incident s’est produit lors d’une manipulation de combustible endommagé dans le réacteur nucléaire de Halden à l'Institut de technologie de l’énergie (IFE). Cela a provoqué un rejet brutal de substances radioactives dans la salle du réacteur et ses alentours. Le hall du réacteur a été évacué et fermé. L’IFE a notifié cet évènement à l'Autorité norvégienne de radioprotection (NRPA) le mardi matin (25 octobre) et le système de ventilation de la salle du réacteur a été arrêté. Le rejet dans l'environnement a alors été stoppé. L’IFE a informé la NRPA que la situation était sous contrôle le mardi soir.
Le lendemain de la notification, mercredi 26 octobre, la NRPA a choisi de procéder à une inspection surprise à l’IFE à leur siège à Kjeller étant donné la notification tardive et la gestion de l'incident. Au cours de cette inspection, il s’est révélé que l’évènement était encore en cours et qu'il y avait encore un rejet dans la salle du réacteur. Pour cette raison, la NRPA a décidé d’ordonner une inspection renforcée à l’IFE pour le suivi de la notification tardive, les informations manquantes et le traitement des conséquences de l'incident, y compris les efforts pour obtenir davantage de contrôle sur le rejet dû au combustible endommagé.
Dans le cadre du renforcement de l’inspection, un régime de communication plus serré entre l’IFE et la NRPA a été créé pour gérer l’évolution de la situation. L’IFE a fait quotidiennement état de la progression du travail, des mesures des émissions dans la salle du réacteur et dans l'environnement immédiat, et a planifié les futures tâches. Durant la période d'inspection, le personnel de la NRPA était présent à l’IFE de Halden pendant toutes les opérations dans la salle du réacteur. Dans le cadre de l'inspection renforcée, la NRPA a mené plusieurs entrevues avec le personnel de l'IFE qui était impliqué dans le traitement de l'incident. La plupart des entretiens ont eu lieu les 10 et 25 novembre 2016. En outre, la NRPA a organisé plusieurs vidéoconférences avec le personnel de l'IFE et leur direction. La NRPA a également obtenu des copies des données enregistrées concernant l’évènement.
Le 25 novembre 2016, une importante réunion d'inspection s’est tenue à Halden entre l'IFE et la NRPA. Ont participé à la réunion les représentants suivants de la NRPA et de l'IFE :
IFE:
Atle Valseth - Directeur de recherche NSF
Geir Mjønes - Directeur de département HBWR
Tord Walderhaug - Chef de la sûreté / surveillant de la radioprotection (Halden)
Kari Lyumer Moum - Chef de la section chimie
Pål Thowsen - Ingénieur principal du réacteur
Lise Moen - Physicienne principale du réacteur
Wolfgang Wiesenack - Directeur de recherche
Geir Mjønes - Directeur de département HBWR
Tord Walderhaug - Chef de la sûreté / surveillant de la radioprotection (Halden)
Kari Lyumer Moum - Chef de la section chimie
Pål Thowsen - Ingénieur principal du réacteur
Lise Moen - Physicienne principale du réacteur
Wolfgang Wiesenack - Directeur de recherche
NRPA:
Per Strand – Chef de service
Kristin Frogg - Directeur technique
Øyvind Gjølme Selnæs - Conseiller principal
Tonje Sekse - Conseiller principal
Kristin Frogg - Directeur technique
Øyvind Gjølme Selnæs - Conseiller principal
Tonje Sekse - Conseiller principal
2. Règlements actuels
L’autorisation d'inspection renforcée a été notifiée le 25 octobre 2016 dans le cadre de l'inspection faite à l’improviste le même jour. L'inspection a été autorisée par la Loi sur l'énergie atomique § 13 sur l'inspection, et dans la Loi sur la lutte contre la pollution § 48, également sur l'inspection.
3. Contexte, portée et mise en œuvre
L'inspection a été décidée et lancée conjointement avec l'inspection surprise le 26 octobre 2016. Dans le cadre de l'inspection renforcée, la NRPA a eu un dialogue permanent avec l'IFE pendant la période de supervision et a mené plusieurs entrevues avec le personnel de l'IFE impliqué dans le traitement de l'incident. Le point central des entretiens était le rôle des personnes dans le processus de manutention du combustible endommagé, mais aussi la situation du réacteur. La NRPA a reçu des copies des journaux concernant cet incident et en lien avec cette inspection.
L'inspection renforcée s’est terminée le 2 décembre.
L'inspection renforcée s’est terminée le 2 décembre.
4. Impression générale
Précédemment, la NRPA, dans le cadre de l'inspection surprise du 26 octobre 2016, avait signalé les erreurs de défaut d’informations et de notification tardive de l'incident (Réf. Rapport d'inspection 13/2016). L'inspection renforcée implique la communication de l'IFE à la NRPA, et la gestion ultérieure de l'incident.
La NRPA a mené des entrevues et obtenu, dans le cadre de l'inspection, les rapports journaliers. Lors de la réunion d'inspection du 25 novembre 2016, l’IFE a reçu le journal d'urgence, les journaux de l'ingénieur du réacteur (de la salle de contrôle) et le journal de la chimie de l'eau pour la période considérée. En outre, l'IFE a ensuite transmis les journaux de contrôle de l'usine, « la ronde de nuit », les instructions quotidiennes et annonces de construction, et le document imprimé ProcSee montrant les signaux / tendances.
Le circuit de refroidissement primaire est une partie importante du système de sûreté du réacteur. Les valves qui régulent la circulation d'eau de refroidissement dans le circuit de refroidissement primaire dépendent de l'ouverture du circuit d’air de process. Lorsque, le mercredi 26 octobre, le système de ventilation de la salle du réacteur a été arrêté et que les valves ont été fermées, l'une des conséquences a été que le circuit d’air de process a été fermé. La circulation dans le circuit de refroidissement primaire a donc été suspendue. Le réacteur était à l’arrêt lorsque l'incident avec le combustible endommagé s'est produit le 24 octobre. Antérieurement, l'IFE avait informé qu'il se produisait des arrêts dans la circulation du circuit de refroidissement primaire pendant de plus longues périodes en liaison avec la maintenance et d'autres travaux pendant que le réacteur était hors service.
A partir du jeudi 27 octobre, la sûreté du réacteur a été un thème récurrent quotidien entre la NRPA et l'IFE, où la NRPA a remis en question plusieurs fois les opinions sur la sûreté du réacteur et la fermeture du circuit primaire de refroidissement. L'IFE a rapporté que la situation n'était pas inhabituelle et que le réacteur pouvait rester dans cet état pendant plusieurs semaines. Le mardi 1er novembre à 14h00, lors d’une réunion vidéo, la NRPA a réclamé une plus grande transparence et une meilleure traçabilité dans les évaluations de sûreté que celles qui avaient été faites et demandées, une meilleure documentation avec des déclarations signées des responsables opérationnels et des gestionnaires de la sûreté. Quelques heures plus tard, le soir même, la NRPA a reçu un message de l'IFE selon lequel le réacteur était "dans un état très spécial".
L'IFE a demandé à la NRPA la permission d'ouvrir les valves et de démarrer la circulation dans le circuit primaire dès que possible. La raison du message était des fluctuations de température dans la cuve du réacteur, l'indication d'une augmentation du flux de neutrons dans le cœur du réacteur et le danger de formation d'hydrogène. Pour la NRPA, c'est un message sérieux et une situation complètement différente de celle que l'IFE avait décrite quelques heures plus tôt. Ce message était correct, mais la NRPA a demandé pourquoi cela n'a pas été étudié plus tôt, à la fois en raison de la sécurité, mais aussi parce que l'autorité de réglementation l'avait demandé. L'IFE a reçu l'autorisation d'ouvrir les valves et de commencer la procédure de démarrage du circuit de refroidissement primaire et de procéder à l’éventage de l'air contaminé de la salle du réacteur. Malgré le fait qu’il y avait encore des émissions provenant du combustible endommagé, les rejets ont été toujours conformes aux limites d'émission autorisées.
L'IFE a demandé à la NRPA la permission d'ouvrir les valves et de démarrer la circulation dans le circuit primaire dès que possible. La raison du message était des fluctuations de température dans la cuve du réacteur, l'indication d'une augmentation du flux de neutrons dans le cœur du réacteur et le danger de formation d'hydrogène. Pour la NRPA, c'est un message sérieux et une situation complètement différente de celle que l'IFE avait décrite quelques heures plus tôt. Ce message était correct, mais la NRPA a demandé pourquoi cela n'a pas été étudié plus tôt, à la fois en raison de la sécurité, mais aussi parce que l'autorité de réglementation l'avait demandé. L'IFE a reçu l'autorisation d'ouvrir les valves et de commencer la procédure de démarrage du circuit de refroidissement primaire et de procéder à l’éventage de l'air contaminé de la salle du réacteur. Malgré le fait qu’il y avait encore des émissions provenant du combustible endommagé, les rejets ont été toujours conformes aux limites d'émission autorisées.
La même nuit, l'IFE a appelé les physiciens du réacteur qui ont évalué la situation et ont constaté que les indications étaient probablement dues à l'impact sur les instruments qui n'étaient pas calibrés pour les conditions en cours dans la salle du réacteur. L’IFE a complété les mesures prévues, ouvert les valves et démarré le circuit de refroidissement primaire. La situation s’est alors stabilisée.
La NRPA prend la situation très au sérieux, bien consciente des manquements aux évaluations de sûreté et à la communication à la NRPA autour de la sûreté du réacteur dans les jours qui ont précédé la détection d’une augmentation du flux de neutron le 1er novembre à l'IFE. Le réacteur était alors, comme l'IFE l'a décrit, dans un « état très spécial », qui était à la fois inhabituel et non décrit dans le rapport de sûreté. Les instruments nucléaires n’étaient pas calibrés pour les conditions subies dans la salle du réacteur. Comme il a déjà été dit, il ne s'agissait pas non plus d'une situation normale ou décrite dans le rapport sur la sûreté.
La NRPA a observé que, lors des entretiens donnés par la suite, il y avait des explications quelque peu contradictoires et qu'il y avait encore une certaine confusion. La NRPA estime qu'il est important que tous les facteurs soient pris au sérieux, à la fois les échecs techniques et les procédures inadéquates. L’IFE doit se concentrer sur les efforts visant à améliorer la culture de sûreté de l'organisation et tenir compte des rapports d'erreurs des inspections précédentes.
Il est important de mentionner qu'après le 1er novembre, il y a eu une communication satisfaisante de l'IFE à la NRPA dans les travaux ultérieurs sur le traitement du combustible endommagé et la supervision en cours,
5. Éléments découverts durant l’inspection-déviation et remarques
5.1. Définitions
Déviation = non-conformité aux normes établies dans le cadre de la loi.
Remarques = conditions nécessaires à signaler mais non couvertes par la définition de déviation.
Commentaire = utilisé pour expliquer ou justifier des discordances ou des remarques.
Commentaire = utilisé pour expliquer ou justifier des discordances ou des remarques.
5.2. Déviation
On a relevé 4 écarts :
1. L’IFE a donné des informations erronées à la NRPA le mardi 25 octobre 2016 quand l’annonce a été faite que la situation était maîtrisée. L’IFE a de nouveau donné des informations erronées à la NRPA à plusieurs reprises entre le 27 octobre et le 1er novembre, quand la question de la sûreté du réacteur était soulevée et que l’IFE déclarait que la situation n’avait rien d’inhabituel.
2. L’IFE n’a pas été capable de faire des évaluations satisfaisantes de la situation et des conséquences possibles pour la sûreté du réacteur et les systèmes de sécurité du hall du réacteur, bien que la chose ait été discutée à plusieurs reprises dans les communications avec la NPRA. Une nouvelle évaluation de la sûreté du réacteur et de la situation dans le hall du réacteur n’a été faite que quand la NRPA a exigé une documentation comportant les signatures des directeurs responsables des opérations et de la sûreté.
2. L’IFE n’a pas été capable de faire des évaluations satisfaisantes de la situation et des conséquences possibles pour la sûreté du réacteur et les systèmes de sécurité du hall du réacteur, bien que la chose ait été discutée à plusieurs reprises dans les communications avec la NPRA. Une nouvelle évaluation de la sûreté du réacteur et de la situation dans le hall du réacteur n’a été faite que quand la NRPA a exigé une documentation comportant les signatures des directeurs responsables des opérations et de la sûreté.
3. Suite à la fermeture des valves et l’arrêt du circuit de refroidissement primaire, le réacteur s’est retrouvé dans un état qui n’a pas été défini dans le rapport de sûreté (SAR). La NPRA pense que les conséquences possibles de la fermeture des valves, l’augmentation des niveaux de radioactivité et les fortes températures dans le hall du réacteur pour les instruments clé et les systèmes de sécurité n’ont pas été évalués de manière adéquate ou documentés en amont ni décrits dans le SAR.
4. Il est important que toutes les conditions soient prises sérieusement et que l’IFE continue ses efforts pour améliorer sa culture de sûreté dans l’organisation et le suivi des recommandations et la prise en compte des déviations des inspections précédentes. Le travail sur la sûreté et la culture de sûreté chez l’IFE ont fait l’objet d’inspections systémiques en 2014 (Cf. rapport d’incident 1/2014). La NRPA voit cet événement comme une déviation liée à la culture de sûreté (Cf. déviations signalées dans le rapport d’inspection 1/2014). Des progrès plus importants auraient dû être réalisés dans les efforts pour se conformer aux conclusions de la révision du système et du travail destiné à améliorer la culture de sûreté de l’organisation.
5.3. Remarque
Aucune remarque n’a été faite dans le cadre de l’inspection.
5.4 Autres conditions
Il n’y a pas d’autres conditions à rapporter.
6. Suivi après l'inspection
La NRPA prend cet incident et ce qui peut être vu comme un suivi inadéquat de la révision du système très au sérieux. Cela sera suivi par la NRPA. Il y a maintenant un contact étroit entre la NRPA et l'IFE. L'IFE doit effectuer plusieurs diagnostics et procédures de dépistage. La NRPA a reçu un rapport après l'incident le 2 décembre 2016 et recevra également des rapports supplémentaires. La NRPA utilisera ces rapports dans ses efforts pour assurer le suivi de l'IFE. La NRPA supervisera le premier trimestre de 2017 en mettant l'accent sur les procédures et le suivi après l'incident.
Meilleures salutations,
Per Strand, chef de service
et Tonje Sekse, conseiller principal
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Mises à jour :
26/03/17 : ajout d'un lien et d'une illustration (dernière de l'article)
27/03/17 : ajout d'une info dans le paragraphe 4 et modification du paragraphe 8 (suppression de l'allusion à un accident de niveau 4)
28/03/17 : ajout d'un avertissement au lecteur en début d'article
29/03/17 : ajout d'un lien dans l'avertissement
30/03/17 : ajout de trois illustrations et de deux liens vers des présentations diffusées par la NRC et l'AIEA (en annexe)
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