samedi 8 avril 2017

« Grande-Bretagne : JPMorgan n’envisage pas de transfert massif de postes ! »…


source : Les Moutons Enragés
Finalement, le Brexit semble être la montagne qui a accouchée d’une souris. Ça n’est pas l’apocalypse annoncée et, si la France avait recours au Frexit, ça ne serait pas un désastre, bien au contraire d’après Charles Sannat.
D’après cette dépêche de la très sérieuse agence de presse Reuters, « le PDG de JPMorgan Chase a déclaré que la banque américaine ne prévoyait pas de transférer de nombreux postes hors de la Grande-Bretagne dans les deux prochaines années, atténuant ainsi des propos précédents sur les effets du Brexit.
Lors d’un discours devant des employés l’année dernière à Bournemouth, Jamie Dimon avait déclaré que jusqu’à 4 000 postes, sur les 16 000 que la banque compte au Royaume-Uni, pourraient être délocalisés.
Bien qu’il semble avoir modéré sa position, Dimon a dit mardi se préparer à un «Brexit dur», configuration dans laquelle Londres perdrait l’accès au marché unique européen.
«Cela n’implique pas le transfert de nombreuses personnes dans les deux prochaines années», a-t-il dit dans une lettre adressée aux actionnaires de la banque.
Dimon a également indiqué que le risque d’un éclatement de l’Union européenne avait augmenté, ce qui selon lui aurait un impact politique et économique « dévastateur ». »
Finalement, le Brexit ne sera pas un cataclysme sur l’emploi…
Le même Dimon qui disait, avant le Brexit, à quel point un Brexit serait la fin du monde pour les banques anglaises et tous les Anglais d’ailleurs, dit désormais exactement ce que j’exprimais, à savoir que le Brexit n’impliquait en aucun cas de devoir transférer des dizaines de milliers de postes mais quelques centaines tout au plus, et contrairement à ce qu’espérait Valls, Premier ministre de l’époque, sans doute pas en France !
Les gens quittent la France, ils ne viennent que rarement s’installer dans l’enfer fiscal, social, et autres qu’est devenu notre autrefois si beau pays qui n’est plus que l’ombre de lui-même.
Vous voyez donc bien, à travers cette petite dépêche discrète, toutes les manipulations auxquelles les Anglais, courageux d’ailleurs, n’ont pas cédé.
Pourtant, la stratégie de la peur a été forte, puissante et relayée par tous, des médias aux grands patrons qui ont agité autant qu’ils ont pu la peur.
Non, le Brexit n’est pas et ne sera pas une catastrophe, de même qu’un éventuel Frexit ne le serait pas plus.
Vous avez, sous les yeux, la preuve de la manipulation. Dimon, le PDG de JPMorgan, savait très bien qu’il mentait quand il disait pendant la campagne électorale qu’il devrait virer plein de monde, en transférer des milliers d’autres, et que l’Angleterre plongerait dans les limbes de l’histoire économique.
La réalité c’est que c’est l’inverse qui se passe et pour le moment, c’est la France qui s’enfonce, la France et tous les pays de l’Europe du Sud.
Vers l’explosion de l’Europe
Et Dimon de conclure, « notre crainte, cependant, c’est que cela aboutisse plutôt à une agitation politique qui forcera l’Europe à se diviser », a-t-il écrit, ajoutant : « Nous allons garder un œil sur la situation en Europe dans les quelques prochaines années. »
Car, oui, la réalité, évidente d’ailleurs, c’est que le Brexit affaiblit considérablement l’Europe et la construction européenne.
Le Brexit montre qu’il est parfaitement possible de faire totalement autrement.
Le maillon le plus faible, dans toute cette histoire, c’est évidemment la France, deuxième économie de la zone euro, pays fondateur, deuxième pays le plus peuplé, et pays géographiquement central dans les échanges intra-européens, sans oublier la dette française dont les montants sont systémiques et susceptibles de faire s’effondrer le système économique mondial.
Déstabilisez la France, et dans le contexte actuel, vous serez en mesure de déstabiliser l’ensemble de l’Occident.
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu. Préparez-vous !
Charles SANNAT pour Insolentiae
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