mercredi 20 janvier 2016

Avenir incertain en pays Karen

source : Asialyst
Enfants du Mékong
Say Woah Taw, ancienne indépendantiste karen, traverse le pont de la rivière Yuam, à la frontière thaïe-birmane
Say Woah Taw, ancienne indépendantiste karen, traverse le pont de la rivière Yuam qui relie les deux rives du camp de réfugiés de Mae Ra Moe, à la frontière thaïe-birmane. (Crédit : Matthieu Delaunay / Enfants du Mékong).
C’est désormais officiel, les gouvernements thaïlandais et birman préparent le retour des réfugiés Karens dans leur patrie d’origine : la Birmanie. Dans un contexte politique tendu côté thaï et en cours d’ouverture côté birman, cette décision a fait l’effet d’une bombe humanitaire. Décryptage.


La moto de fabrication chinoise hoquette de nouveau. Son moteur crache une fumée noire. La piste qui mène au village de Mae Lana est détrempée et quasi impraticable, il faut donc marcher quelques heures dans la jungle pour gagner Mae Ra Moe, camp de réfugiés à la frontière thaïe-birmane où cohabitent 13 000 Karens.
Sur les 4 à 5 millions de personnes qui composent cette minorité ethnique tibéto-birmane, 10 % vivent en Thaïlande et 90 % en Birmanie.
De 1948 à 2012, l’armée indépendantiste Karen a mené une guérilla incessante à la junte militaire birmane qui abandonna le pouvoir en 2011. Pendant plusieurs années, les offensives de l’armée régulière pour reprendre le contrôle de l’Etat Karen à l’Est du pays, bastion des indépendantistes du même nom, ont entrainé le déplacement massif de populations à l’intérieur du pays et en Thaïlande.

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