mardi 1 décembre 2015


Des Tripolitains, jeunes et moins jeunes, prêts à tout pour rejoindre l’Europe


source : L'orient le jour
MIGRATION
Pour la jeunesse défavorisée de Tripoli qui n'a aucun moyen de se procurer un visa, la Turquie par ferry, en toute légalité, est la porte d'entrée vers l'Europe. Mais tous les moyens sont bons, désormais, pour des candidats au départ qui n'ont plus rien à perdre.
01/12/2015
« Partir pour l'Europe à tout prix et par n'importe quel moyen illégal, via la Turquie ou depuis la Russie. » C'est aujourd'hui le leitmotiv d'une tranche de la population tripolitaine défavorisée, jeune et moins jeune, gagnée par le découragement et par un profond ressentiment à l'égard des autorités. Peu ou pas éduquée, sans qualifications professionnelles, gravement touchée par la pauvreté et le chômage, vu la concurrence sévère et massive de la main-d'œuvre syrienne, elle peine à se projeter dans l'avenir. Une réalité particulièrement mal vécue par la jeunesse sunnite défavorisée, voire la communauté sunnite dans son ensemble, qui se sent marginalisée et victime d'injustice, car elle souffre d'être assimilée aux groupes terroristes extrémistes, Fateh el-islam et al-Nosra. Ce qu'elle rejette catégoriquement, assurant que « Tripoli n'est pas synonyme d'extrémisme ». Alors, cette population rêve d'une Europe qu'elle idéalise, respectueuse des droits de l'homme, certes, mais surtout d'États providence, qui l'accueilleront à bras ouverts, lui assureront un logement, un salaire, une éducation, un travail et des soins de santé... Un rêve qu'elle entend bien réaliser, tout en profitant de la vague d'émigration des réfugiés syriens, quitte à braver tous les dangers, même l'émigration clandestine, même la mort. Pour ce faire, elle envisage toutes les options, mais jette l'éponge, parfois.
(Les syriens prennent le boulot des libanais, du coup, les libanais partent en Europe chercher du boulot, cela devient de plus en plus compliqué ! note de rené)

Aucun commentaire: