mercredi 15 avril 2015

(blog à finir et à corriger) Oh, mon dieu, est-ce que les entrepreneurs américains s'apercevraient-ils que si, les salariés n'ont plus de pouvoir d'achat, il n'y a plus de consommation ?que
(source : Le Monde blog) ← 100 tonnes de pièces d’argent repêchées à plus de 5 000 mètres sous la mer au large de la NamibieRamasser, seul, des déchets au bord d’une rivière n’est pas vain → 15 avril 2015 Le PDG qui a fait passer à 5 500 euros le salaire minimal mensuel dans son entreprise Mangpages/Flickr Mangpages/Flickr L'idée lui serait venue après avoir lu une étude qui se penchait sur l'éternelle question : "L'argent rend-il plus heureux ?" Dan Price, PDG et fondateur de l'entreprise Gravity Parments, spécialisée dans le traitement de paiement par carte à Seattle, a annoncé en début de semaine une nouvelle qui lui a valu des réactions choquées, puis étonnées et enfin incrédules de la part de ses 120 salariés : il compte faire passer le salaire minimal au sein de l'entreprise à 70 000 dollars par an (66 000 euros, soit 5 500 euros par mois) au cours des trois prochaines années. "Les salaires de 70 personnes vont être augmentés, avec pour 30 d'entre elles un doublement du salaire, rapporte un porte-parole, cité par le New York Times. Jusqu'ici, le salaire moyen au sein de l'entreprise était de 48 000 dollars (45 300 euros, soit 3 775 euros par mois). " J'ai beau être un capitaliste..." Pour financer cette décision économiquement douteuse a priori, Dan Price a baissé son salaire de 1 million de dollars à 70 000 dollars et va puiser à hauteur de 80 % dans l'enveloppe de 2,2 millions de dollars de profit anticipé en 2015. Interrogé par le NYT sur les raisons qui l'ont poussé à privilégier les revenus de ses salariés plutôt que les bénéfices, le PDG de 30 ans répond au journal "qu'il a voulu faire quelque chose à propos de l'inégalité ambiante, même si l'idée l'a 'rendu un peu nerveux' car il ne voulait pas augmenter les prix pour ses clients ou offrir un service au rabais". "Mon tarif sur le marché en tant que PDG est absurde comparé à celui d'une personne normale. J'ai beau être un capitaliste, il n'y a rien dans le marché qui m'oblige à le faire", explique-t-il à propos de sa décision de passer à un salaire minimal de 70 000 dollars. Ce qui l'a poussé à le faire, c'est l'idée selon laquelle avec des salariés moins soucieux des problèmes économiques quotidiens, donc plus épanouis, l'entreprise y trouverait son compte à long terme. L'étude qui a inspiré Dan Price a été réalisée en 2010 par les chercheurs Angus Deaton et Daniel Kahneman, Prix Nobel de psychologie. Ils expliquent qu'en-dessous d'un revenu annuel de 75 000 dollars, le mieux-être et la satisfaction quotidiens sont très liés à la progression du salaire. Plus précisément : "La qualité émotionnelle des expériences quotidiennes d'un individu, la fréquence et l'intensité des émotions telles que la joie, le stress, la tristesse, la colère ou l'affection augmentent à mesure que le revenu augmente, jusqu'à ce seuil de 75 000 dollars." Ensuite, "de nouvelles augmentations [de revenu] n'améliorent plus ce qui compte le plus pour le bien-être émotionnel, comme passer du temps avec ceux que l'on aime, échapper à la douleur et à la maladie et profiter de ses loisirs". Pour leurs travaux, les deux économistes se sont fondés sur les réponses d'un sondage quotidien mené en 2008 et 2009 par l'institut Gallup, cherchant à mesurer le degré de satisfaction d'un millier d'Américains. Une enquête à laquelle le site Slate met un bémol : si en effet "Kahneman et Deaton ont trouvé que 75 000 dollars par an est le chiffre magique qui délimite là où l'argent n'améliore plus notre vie", les résultats étaient quelque peu différents lorsque la question portait non pas sur le ressenti mais "sur la satisfaction dans l'absolu". Et là, "les personnes les plus aisées avaient tendance à trouver que leurs vies étaient quand même plus positives". "Si c'est un coup publicitaire..." Les heureux salariés de Gravity Parments vont-ils devenir, progressivement, encore plus heureux ? Leur PDG – qui dit "croire beaucoup dans le moins. Plus j'ai de choses, plus la vie devient compliquée parfois" – semble croire en son expérience. "Si c'est un coup publicitaire, c'est un coup très coûteux", note le New York Times. Si M. Price n'a pas manqué d'appeler journaux et télévisions pour assurer l'impact médiatique de son annonce, il assure qu'il s'agit pour lui de relancer le débat sur l'inégalité salariale. D'autant qu'il est basé à Seattle, dont l'Etat a fait passer une loi instaurant un salaire minimal à 15 dollars l'heure, de loin le plus élevé du pays. Lire notre reportage : Aux Etats-Unis, le grand espoir des petits salaires L'immense fossé salarial entre patrons et salariés ne cesse de se creuser aux Etats-Unis, où les PDG gagnent actuellement en moyenne 300 fois plus que le salarié moyen, selon plusieurs études économiques. "C'est un des écarts les plus importants de la planète", constate le New York Times, qui rappelle qu'une réforme a été lancée en 2010 pour obliger toutes les compagnies à capital public à publier le ratio entre les revenus de leur PDG et le salaire médian des employés. Elle est restée lettre morte. Lire le décryptage des Décodeurs : Salaire minimal en Europe : quels pays le mettent en place et pourquoi ? 4351979_6_5005_le-salaire-minimal-mensuel-le-plus-eleve-est-c_a078a5c171dfdb4b3f0c49e1435e5629 Et, finalement, les américains vont-ils nous montrer le chemin ? (source : Al

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