mardi 11 mars 2014

(blog à finir et à corriger)

Au moins, mes chers lecteurs, ce qui ressort de cet article concernant Israël, c'est que des industriels israéliens ont compris que si la paix s'installait avec un état palestinien viable et dans ses frontières, le monde arabe deviendrait un marché inépuisable pour leurs produits.
Et, vu l'avance technologique d'Israël, cela pourrait provoquer un boom économique pour le pays et le plus d'emploi.

(source : Egalitéetreconciliation.fr)

Le vent tourne contre Israël, en passe de devenir un État paria et isolé

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a rarement été aussi assiégé politiquement. Les difficultés qu’il rencontre reflètent l’incapacité de la droite israélienne à répondre à l’évolution du paysage politique, que ce soit dans la région ou dans le monde.
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Les troupes israéliennes d’occupation dans une de leurs distractions favorites : le kidnapping de jeunes enfants palestiniens
Les ennuis dont il est question ont pour contexte l’engagement qu’il a pris en 2009, sous la pression considérable du président américain nouvellement élu, Barack Obama, pour soutenir la création d’un État palestinien. Netanyahou n’avait jamais souhaité faire cette concession et le regrette depuis.
Le secrétaire d’État américain John Kerry a exploité cette promesse en imposant les pourparlers de paix actuellement en cours. Netanyahou est aujourd’hui confronté à un « accord-cadre » imminent qui pourrait l’obliger à prendre de nouveaux engagements et à favoriser ainsi un résultat qu’il refuse catégoriquement.
Mahmoud Abbas, président de l’Autorité palestinienne, n’apporte aucune aide de son côté. Plutôt que de s’accrocher à ses positions, il propose un hébergement constant. La semaine dernière, Mahmoud Abbas a déclaré au New York Times qu’Israël pourrait prendre cinq ans pour retirer tranquillement ses soldats et ses colons de la vallée du Jourdain, alors qu’il s’agit d’une zone-clé du territoire palestinien. L’État palestinien resterait démilitarisé, tandis que les troupes de l’OTAN pourraient rester « longtemps et partout où elles veulent ».
La Ligue arabe constitue un deuxième point épineux, puisqu’elle a renouvelé sa proposition émise en 2002, l’Initiative de paix arabe, qui promet à Israël des relations pacifiques avec le monde arabe en échange de son accord pour la création d’un État palestinien.
Pendant ce temps, l’Union européenne accentue la pression vis-à-vis de l’occupation et condamne régulièrement la construction frénétique de colonies par Israël, comme après l’annonce faite la semaine dernière indiquant la construction de 558 maisons de colons à Jérusalem-Est. Enfin, en arrière-plan, des sanctions planent sur les produits des colonies.
Les institutions financières européennes nous fournissent un baromètre utile mesurant l’état d’esprit qui règne parmi les 28 États membres de l’UE. Ces derniers sont devenus les pionniers inattendus du mouvement Boycott, désinvestissement et sanctions : les banques fournissent un flot continu et les fonds de pension ont retiré leurs investissements au cours des dernières semaines.
Soulignant que les boycotts et les campagnes de « délégitimisation » ne feront que s’accélérer, Kerry a averti Israël en qualifiant sa politique traditionnelle comme étant « insoutenable ».
Ce message paraît sincère aux yeux de nombreux chefs d’entreprise israéliens qui sont venus appuyer le plan diplomatique des États-Unis. Selon eux, la mise en place d’un État palestinien permettra à Israël d’accéder à des marchés régionaux lucratifs et d’assurer une croissance économique continue.
Netanyahou a dû être déconcerté d’apprendre que parmi ceux qui ont rencontré John Kerry le mois dernier, lors du Forum économique mondial de Davos, pour lui apporter leur soutien, figurait Shlomi Fogel, proche de longue date du Premier ministre.
Les pressions qu’il subit sur ces différents fronts peuvent expliquer la décision de Netanyahou de convoquer précipitamment ses principaux ministres, afin d’élaborer une stratégie visant à contrer la tendance vers le boycott. Il a été proposé de lancer une campagne médiatique de 28 millions de dollars, de mener une action en justice à l’encontre des institutions qui recourent au boycott, mais aussi d’accentuer la surveillance des militants à l’étranger par le Mossad.
Sur la scène nationale, Netanyahou, connu pour accorder bien plus de valeur à sa survie politique qu’à toute autre préoccupation, se retrouve également malmené. Il est attaqué sur son flanc droit par des rivaux appartenant à sa coalition.
Naftali Bennett, à la tête de la colonisation, a provoqué ce mois-ci une polémique avec Netanyahou après l’avoir accusé d’avoir perdu son « sens moral » au cours des négociations. Dans le même temps, Avigdor Lieberman, ministre des Affaires étrangères issu du parti d’extrême droite Israel Beitenou, a radicalement changé d’approche et caresse Kerry dans le sens du poil, le qualifiant de « véritable ami d’Israël ». La direction politique peu probable de Lieberman ont rendu les querelles que Netanyahou mène contre les États-Unis « puériles et irréfléchies », selon les termes d’un analyste local.
C’est à la lumière de ces pressions croissantes sur Netanyahou que l’on doit comprendre son comportement de plus en plus incohérent, alors que le fossé se creuse avec les États-Unis.
Une situation de discorde est née le mois dernier suite aux propos insultants du ministre de la Défense à l’encontre de John Kerry. Cette situation aux conséquences néfastes ne s’est pas calmée depuis. La semaine dernière, Netanyahou a une nouvelle fois lancé ses plus proches alliés au cabinet à l’assaut de Kerry, l’un d’entre eux ayant indiqué que les déclarations du secrétaire d’État américain étaient « offensantes et intolérables ».
Susan Rice, conseillère de Barack Obama à la sécurité nationale, a fait part de son mécontentement en postant sur Twitter ce qui sonne comme un coup de semonce. Les attaques du gouvernement israélien étaient « totalement infondées et inacceptables », a-t-elle jugé. Tout doute possible sur le fait qu’elle parle au nom du président a été dissipé plus tard lorsqu’Obama a salué « la passion extraordinaire et la diplomatie de principes » dont John Kerry fait preuve.
Néanmoins, malgré les signes apparents, Netanyahou est moins seul qu’il en a l’air et bien loin d’être prêt à faire des compromis.
La majeure partie de l’opinion publique israélienne est derrière lui, grâce notamment aux magnats des médias, comme son ami Sheldon Adelson, qui attisent une atmosphère nationale d’assiègement et de victimisation.
Mais surtout, une grande partie des forces de sécurité et économiques d’Israël est de son côté.
Les colons ainsi que leurs alliés idéologiques se sont infiltrés en profondeur dans les plus hauts rangs de l’armée et du Shin Bet , le service de renseignements secrets d’Israël. Le journal Haaretza révélé ce mois-ci une information inquiétante en affirmant que trois des quatre dirigeants du Shin Bet s’associent aujourd’hui à cette idéologie extrémiste.
En outre, des éléments influents des forces de sécurité apportent à la fois un soutien financier et idéologique à l’occupation. Au cours des dernières années, le budget de la Défense a atteint des niveaux records, dans la mesure où toute une frange supérieure de l’armée se sert de l’occupation pour justifier les salaires et retraites exagérément élevés qu’ils empochent.
Les entreprises génèrent également de vastes profits lors de ce statu quo, des industries de haute technologie aux industries voraces en ressources. Des indications de l’enjeu sont récemment apparues lorsqu’il a été annoncé que les Palestiniens devront acheter à Israël deux ressources naturelles essentielles (le gaz et l’eau) au prix fort, alors qu’ils en disposeraient en abondance sans l’occupation.
Soutenu par ces groupes d’intérêt, c’est un Netanyahou provocateur qui, cette fois-ci, pourra probablement faire face à l’assaut diplomatique des États-Unis. Kerry n’a toutefois pas tort de prévenir que dans le long terme, un nouveau triomphe de l’intransigeance israélienne sera finalement une victoire à la Pyrrhus.
Ces négociations pourraient ne pas aboutir à un accord, mais elles marqueront néanmoins un tournant historique. La délégitimisation d’Israël est bel et bien en cours, et ce sont les dirigeants israéliens eux-mêmes qui sont en grande partie responsables des dégâts.

Et, une petite réflexion sur le fait que l'on arrête les gens qui volent de la nourriture parce qu'ils ont faim et pas les banquiers.

(source : Bastamag)



JUSTICE

Délits et crimes financiers : pourquoi les banquiers ne vont jamais en prison

PAR 

De nombreux délits ont été commis ces dernières années par des banques et leurs dirigeants – escroquerie, blanchiment d’argent, organisation de la fraude fiscale, délits d’initiés ou manipulations, notamment. Pourtant aucune banque n’a perdu sa licence ou n’a été démantelée par décision de justice. A quelques rares exceptions, aucun banquier n’a été condamné à une peine de prison. Les banques seraient-elles au-dessus des lois ? Les banques seraient désormais « trop grandes pour être condamnées » : les inculper auraient des répercussions trop importantes pour l’économie. Explications.
On connaît la maxime : « Trop grandes pour faire faillite » ("Too Big To Fail"). La manière dont les gouvernants ont géré la crise provoquée par les banques débouche sur une nouvelle doctrine, qui peut être résumée par : « Trop grandes pour être condamnées ». Ou « Trop grandes pour être emprisonnées », si on traduit littéralement le nouvel adage qui fait florès aux États-Unis et au Royaume-Uni, « Too Big to Jail » [1]. En effet, alors que le gouvernement des États-Unis a laissé la banque Lehman Brothers faire faillite en septembre 2008, aucune banque n’a été fermée, ne s’est vu retirer la licence bancaire, n’a été démantelée par décision de justice. Aucun dirigeant de banque n’a été condamné à une peine de prison.
L’unique exception dans le monde occidental concerne l’Islande où la justice a condamné à des peines de prison ferme trois dirigeants de banque. Larus Welding, principal dirigeant de la banque Glitnir, qui a fait faillite en 2008 quand elle était encore la troisième banque du pays, a été condamné fin décembre 2012 à neuf mois de prison. Sigurdur Einarsson et Hreidar Mar Sigurdsson les deux principaux dirigeants de la banque Kauphing [2] ont été condamnés respectivement à cinq ans et cinq ans et demi de prison en décembre 2013 (sur le sujet, lire l’enquête deBasta ! Comment jeter les banquiers voyous en prison, en dix leçons).
Pourtant, la justice des États-Unis et d’Europe est confrontée à de très graves délits commis par les plus grandes banques : escroquerie en bande organisée à l’encontre des clients, des (petits) actionnaires et des actionnaires publics, blanchiment d’argent du crime organisé, organisation systématique de la fraude fiscale à très grande échelle, manipulation en bande organisée des taux d’intérêts (Libor, Euribor,…), manipulation en bande organisée des marchés de change, faux et usage de faux, délits d’initiés, destructions de preuves, enrichissement abusif, manipulation en bande organisée du marché des Credit Default swap, manipulation du marché physique des commodities (matières premières), complicité dans des crimes de guerre… Et la liste n’est pas exhaustive !
Traitement de faveur et négociation avec la justice
Eric Holder, procureur général des États-Unis, interrogé en juin 2013 par une commission du Sénat de son pays, a résumé clairement le fond de la doctrine « Trop grandes pour être condamnées ». Il a déclaré en substance à propos des grandes banques que « ces institutions sont si grandes qu’il est difficile de les poursuivre en justice, et si on le faisait, on se rendrait compte qu’effectivement, les inculper pour activités criminelles pourrait avoir des répercussions négatives pour l’économie nationale, voire mondiale » [3].
Les retombées de cette position sont claires. Le fait que la spéculation et les crimes financiers ont causé la pire crise économique depuis le siècle dernier pèse fort peu dans la balance de la justice. Bien que de tels excès soient associés à une épidémie de fraudes [4], à tous les niveaux des opérations des banques des États-Unis, ces institutions sont autorisées à poursuivre leurs opérations. Il leur suffit de passer un accord avec la justice afin de payer une amende pour éviter une condamnation.
Imaginez la situation suivante : après un mois d’enquête, la police retrouve une personne qui a commis un vol d’un million d’euros. Au moment d’être appréhendée, la personne en question déclare au juge d’instruction et à la police : « Je propose de payer deux mille euros d’amende, vous me laissez en liberté et vous n’entamez pas de poursuite. D’accord ? ». Le juge et la police lui disent : « Ok, pas de problème, excusez du dérangement. Bonne continuation. Essayez de ne pas vous faire prendre une prochaine fois, ce serait dommage ». Le traitement de faveur auquel ont droit les banques responsables de délits et de crimes financiers n’est pas très différent de cette situation imaginaire. Bertold Brecht avait pleinement raison de poser la question : « Qui est le plus grand criminel : celui qui vole une banque ou celui qui en fonde une ? » [5].
Des banques au-dessus des lois
Les conséquences directes des méfaits des banques sont particulièrement graves : 14 millions de familles aux États-Unis ont été expulsées de leur logement entre 2007 et 2013 (voir tableau ci-dessous), parmi elles, il est avéré qu’au moins 495 000 familles l’ont été de manière parfaitement illégale [6], des millions de personnes ont perdu leur emploi, une partie d’entre elles sont tombées sous le seuil de pauvreté, le taux de suicides a augmenté parmi les personnes affectées, la dette publique a explosé et les fonds de pensions des pays développés ont perdu près de 5 400 milliards de dollars [7].
Saisies immobilières aux États-Unis et en Espagne
Source : Etats-Unis / Espagne.
Le rôle des banques privées est manifestement si important et indispensable au système capitaliste que leur fonctionnement transcende les contraintes légales et constitutionnelles des sociétés modernes. Dès lors, la justice se voile la face devant les délits et crimes commis par les banques et leurs dirigeants, afin de leur éviter de passer ne serait-ce qu’un jour en prison. En fin de compte, on ne peut tout de même pas poursuivre en justice un dirigeant d’une institution bancaire qui « ne fait que le travail de Dieu », pour citer Lloyd Blankfein, patron de Goldman Sachs.
La déclaration ci-dessus pourrait prêter à sourire si des transactions entre banques et autorités judiciaires ou de contrôle ne venaient pas régulièrement confirmer l’application de la doctrine « trop grandes pour être condamnées » des deux côtés de l’Océan Atlantique. Les affaires se suivent et la justice se borne à des amendes qui représentent bien souvent une maigre fraction des bénéfices issus d’activités illégales, sans qu’aucun dirigeant ne soit inquiété. Tout au plus comparaissent devant des tribunaux et sont condamnés, des lampistes comme Jérôme Kerviel, jamais les patrons qui les ont poussés à augmenter les bénéfices de l’entreprise en utilisant toutes les entourloupes possibles et imaginables.
Banalisation des conduites illégales ou criminelles
Six exemples suffisent pour témoigner de la situation actuelle : 1. les accords passés entre les banques des États-Unis et différentes autorités du pays afin d’éviter une condamnation en justice dans l’affaire des prêts hypothécaires abusifs et des expulsions illégales de logement (foreclosures) ; 2. HSBC (1ère banque britannique) mise à l’amende aux États-Unis pour blanchiment d’argent des cartels mexicains et colombiens de la drogue ; 3. la manipulation des taux d’intérêt interbancaire et des taux sur les dérivés connue comme l’affaire du LIBOR ; 4. le scandale des « prêts toxiques » en France ; 5. les activités illégales de Dexia en Israël ; 6. l’évasion fiscale internationale organisée par la principale banque suisse UBS.
Il apparaît clairement que les banques et autres grandes institutions financières de dimension mondiale, agissant souvent en bande organisée (en cartel), font montre d’un niveau rarement observé à ce jour de cynisme et d’abus de pouvoir. Aujourd’hui, après que les États aient mis l’argent public à disposition des entités financières dont les paris spéculatifs ont mal tourné, les magistrats en charge de faire appliquer la loi s’emploient à protéger les responsables de ces entités et banalisent ainsi, voire justifient a posteriori la conduite illégale ou criminelle dont ils se sont rendus coupables.
Une impunité qui encourage la prise de risque
Un tel contexte, où règne l’impunité, encourage les dirigeants des firmes financières à davantage d’abus et de prises de risque. Les banques en tant qu’institutions ne sont pas condamnées, et le plus souvent ne sont même pas convoquées devant un tribunal. Ces banques font porter l’entière responsabilité à des traders comme Jérôme Kerviel et quelques dizaines d’autres et obtiennent que la justice les condamne pour leur avoir porté préjudice.
La situation des principaux dirigeants des banques est bien différente : le montant de leurs bonus croît suite à l’augmentation des revenus de la banque (il n’est pas rare de voir que le bonus augmente même en cas de baisse de la rentabilité de la banque), indépendamment de l’origine illégale des ressources, ou du fait qu’elles soient issues d’activités financières spéculatives extrêmement risquées. Dans le pire des cas, s’ils sont découverts, ils n’ont qu’à quitter l’institution (souvent avec un parachute doré), ils ne seront pas poursuivis par la justice et conserveront sur leurs comptes bancaires l’entièreté des bénéfices obtenus.
Poursuivre les dirigeants en justice et obtenir des réparations
Tant que ce genre de dispositif pervers est maintenu, les abus et le pillage des ressources publiques de la part du système financier ne peuvent que se prolonger au fil du temps. Au-delà des hauts dirigeants, il faut souligner l’impunité des banques elles-mêmes à qui les autorités appliquent la doctrine « Too Big To Jail ». Il s’agit surtout de la démonstration de l’imbrication étroite entre les directions des banques, leurs grands actionnaires, les gouvernants et les différents organes vitaux des États.
En cas de graves manquements, il faut mettre en pratique une solution radicale : retirer la licence bancaire aux banques coupables de crimes, bannir définitivement certaines de leurs activités, poursuivre en justice les dirigeants et les grands actionnaires. Il faut aussi obtenir des réparations de la part des dirigeants et des grands actionnaires. Enfin, il est urgent de diviser chaque grande banque en plusieurs entités afin de limiter les risques, de socialiser ces banques en les plaçant sous contrôle citoyen, et de créer ainsi un service public bancaire qui donnera la priorité à la satisfaction des besoins sociaux et à la protection de la nature.
Eric Toussaint, maître de conférence à l’université de Liège, président du Comité pour l’annulation de la dette du tiers monde (CADTM) Belgique [8].


Notes

[1Les médias anglo-saxons utilisent régulièrement cette expression depuis deux ans. Voir par exemple : Abcnews, "Once Again, Is JPMorgan Chase Too Big to Jail ?", 7 Janvier 2014. Ou Forbes, "Why DOJ Deemed Bank Execs Too Big To Jail", 29 juillet 2013.
[2La faillite de sa filiale nommée Icesave au Royaume-Uni et aux Pays-Bas a provoqué une crise internationale entre ces deux pays et l’Islande. Cette crise se poursuit encore en 2014 car le Royaume-Uni et les Pays Bas vont en appel contre la sentence de la Cour d’arbitrage qui a donné raison à l’Islande en janvier 2013. Voir Financial Times, « Iceland premier repels Icesave lawsuit », 12 février 2014. Comme l’écrit le Financial Times : “Iceland, almost uniquely in the western world, has launched criminal cases against the men who used to lead its three main banks that collapsed after the global financial crisis in 2008 after collectively becoming 10 times the size of the island’s economy.” 13 décembre 2013. Voirici.
[3Huffingtonpost, “Holder admits some Banks too big to jail”. On peut voir et écouter la partie du témoignage du procureur général des États-Unis où il déclare : "I am concerned that the size of some of these institutions becomes so large that it does become difficult for us to prosecute them when we are hit with indications that if you do prosecute, if you do bring a criminal charge, it will have a negative impact on the national economy, perhaps even the world economy,…". Durée de la vidéo : 57 secondes. Cela vaut la peine.
[4Une étude récente sur les pratiques de crédits des banques aux États-Unis signale qu’en dépit de leur hétérogénéité, les irrégularités et les faux sont présents à divers degrés dans toutes les institutions financières analysées. Voir “Asset Quality Misrepresentation by Financial Intermediaries : Evidence from RMBS Market”.
[5Bertold Brecht, L’Opéra de quat’sous. Comédie musicale de Bertolt Brecht (musique de Kurt Weil), présentée pour la première fois le 31 août 1928 au Theater am Schiffbauerdamm de Berlin, puis en version française le 14 octobre 1930 au théâtre Montparnasse.
[6Source : The New York Times, “Banks to pay $8,5 billion to speed up housing relief”, 7 janvier 2013.
[8Il est auteur du livre Procès d’un homme exemplaire, Éditions Al Dante, Marseille, 2013 ; Un coup d’œil dans le rétroviseur. L’idéologie néolibérale des origines jusqu’à aujourd’hui, Le Cerisier, Mons, 2010. Il est coauteur avec Damien Millet du livre AAA, Audit, Annulation, Autre politique, Le Seuil, Paris, 2012 ; La dette ou la vie, Aden/CADTM, Bruxelles, 2011. Ce dernier livre a reçu le Prix du livre politique octroyé par la Foire du livre politique de Liège. Prochain livre à paraître en avril 2014 : Bancocratie chez ADEN, Bruxelles.


Et, une petite nouvelle concernant notre espèce qui semblerait-il risque de disparaître comme toutes les espèces que nous faisons disparaître. Et, comme, le phénomène concerne d'abord l'occident, vu la malbouffe, il ne restera que les musulmans, les chinois et les indiens pour maintenir une présence humaine sur cette terre.

(source : Sciences et Avenir)


o sapiens : une évolution inédite

Toujours plus grand, toujours plus gros, sexuellement précoce mais de moins en moins fertile, Homo sapiens serait confronté à une évolution inédite.


C'est la première fois dans son histoire que la modification de son environnement par l'Homme est le principal facteur de son évolution, devant la sélection naturelle. JEAN-PIERRE MULLER / AFPC'est la première fois dans son histoire que la modification de son environnement par l'Homme est le principal facteur de son évolution, devant la sélection naturelle. JEAN-PIERRE MULLER / AFP


Pas littéralement en train de muter, l'Homo sapiens est en proie à une évolution inédite en 200.000 ans d'existence, estime le biologiste Jean-François Bouvet.
C'est plutôt une rétro-évolution
"C'est la première fois dans son histoire que la modification de son environnement par l'Homme est le principal facteur de son évolution, qui prend le pas sur la sélection naturelle. Ce n'est pas une évolution au sens de Darwin, plutôt une rétro-évolution", explique M. Bouvet à l'AFP.

L'homme a gagné près de 5 cm en 30 ans

Son dernier livre, "Mutants, à quoi ressemblerons-nous demain?" (Flammarion, en librairie le 12 mars), explore les transformations, parfois radicales, qui affectent les humains depuis quelques décennies. La taille moyenne des Français a ainsi augmenté de près de 5 cm en trente ans, alors que la proportion d'obèses a presque doublé en une quinzaine d'années, pour atteindre 15% de la population.

La fertilité en "chute libre"

Une tendance qui concerne toutes les régions du monde, tout comme la précocité de la puberté, "surtout chez les filles mais pas uniquement", indique-t-il. Paradoxalement, cela s'accompagne d'une chute de la fertilité. Au niveau mondial, la concentration de la semence en spermatozoïdes a baissé en moyenne de 40% en un demi-siècle, et de 30% environ en 15 ans chez les Français.


L'homme apparaît aussi de moins en moins "mâle", qu'il s'agisse du taux de testostérone ou d'autres traits biologiques associés à la masculinité.

Un Big Bang chimique à l'origine ?

"Des facteurs génétiques entrent en jeu mais ils ne sont pas seuls en cause", argumente l'auteur, liste à l'appui: bisphénol A, phtalates, DDT, atrazine et autres pesticides, sans oublier les antibiotiques, soupçonnés d'être un facteur d'obésité. Un "Big Bang chimique" déchaîné par l'Homme lui-même et qui est en train de changer l'Homo sapiens en "Homo perturbatus", résume M. Bouvet. Car ces polluants, souvent perturbateurs du système hormonal, peuvent avoir des durées de vie très longues et des effets qui touchant la descendance sur plusieurs générations.
Heureusement, la médecine du futur recèle aussi les remèdes à certains de ces maux: fabriquer des spermatozoïdes en laboratoire à partir de cellules souches a déjà été réalisé sur des souris et l'utérus artificiel se profile à l'horizon, "dans le demi-siècle à venir", prédit l'auteur."
Puis, cette information concernant le Colorado et l'autorisation de la vente de cannabis.

(source : UFCMED.org)

Selon les estimations, les ventes de cannabis récréatif et médical dans le Colorado atteindront au minimum 900 millions de dollars au cours du prochain exercice fiscal (Juillet 2014 à Juin 2015).
Ce chiffre, sorti du chapeau ce mois ci, nous vient duprojet de budgétisation du gouverneur de l’Etat du Colorado John Hickenlooper*. Il indique que l’Etat allait recueillir près de 80 millions de dollars de taxes issues de la vente au détail des magasins de cannabis récréatif et médicinal confondus.
Selon ses estimations, les magasins de ventes récréatives généreront entre 550 et 600 millions de dollars de chiffre d’affaire et celles médicales à environ 345 millions de dollars au cours de la même période. Sachant que le Colorado perçoit une taxe de 12,9% sur le récréatif et de 2,9% sur le médical, ce dernier anticipe donc dès à présent une véritable manne finance mis à sa disposition.
De nombreuses indices montrent la perspective d’un marché en plein essor** et d’autres études indiquent même que le marché pourrait dépasser facilement le milliard de dollars bien assez vite !
Mis à part les 80 millions de dollars de taxes collectées sur les ventes, l’Etat compte sur 46 autres millions d’impot en ce qui concerne la distribution en gros de cannabis récréatif (lieu de culture au magasin de détail) plus 8 millons pour le médical issus d’autres frais médicaux et demandes de licences.
Au total le Colorado attend donc pour le prochain exercice fiscal 134 millions de dollars !



nnn

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