Bon, mes cinq chers lecteurs, il semble que je puisse enregistrer directement aujourd'hui.
Alors, en premier, parlons des abeilles :
(source : Sciences et Avenir)
La mélittine, toxine contenue dans le venin d'abeille, inhibe le virus du sida en détruisant son enveloppe. MATT GENTRY/AP/SIPA
MÉLITTINE. En mars dernier, une équipe de
l'université George Washington à St Louis (Missouri) a publié les
résultats d'une étude prouvant l'efficacité de la mélittine (toxine
contenue dans le venin d'abeille) sur le virus de l'immunodéficience
humaine (VIH).
Clara Delpas, Sciences et Avenir, 08/07/13
À LIRE AUSSI. Une abeille reconnaît ses amies avec l'antenne droite.
Tiens donc, ces petites bêtes seraient plus utiles que simplement nous donner du miel et poloniser autour d'elles pour nous donner du bonheur gustatif et de l'oeil avec les fleurs, peuvent nous aider à soigner des maladies.
Mais, hélas, la terrible multinationale américaine Mosanto de l'agro-alimentaire s'évertue elle avec ses collègues de les exterminer.
Ce qui sera sans doute bientôt réaliser.
Car, même, en France, au final Mosanto a les faveurs du gouvernement qui en plus va bientôt nous imposer l'extraction de gaz de schiste dont les émanations de gaz toxiques exterminent également les abeilles.
(source : Nature to Share)
Bref, je le dis et le redis, pour les abeilles, c'est mort !
Et, sans doute pour la grande majorité de la population mondiale !
Mais, le gouvernement américain s'en fout, il continue à soutenir à fond la caisse cette industrie qui empoisonne la planète, si, sûrement que les famines qui s'annoncent le seront à un échelon mondial.
Parce qu'elles nous mentent en sachant pertinemment que sur le long terme, ce n'est pas un excédent qui est attendu, mais, une diminution drastique de la production mondiale avec des sols tellement pourris qu'ils ne pourront plus recevoir de récolte, même mineurL
Pourtant, certains commencent sérieusement à paniquer avec raison.
Un petit rappel :
(source : Médiapart)
Par Sorcha Faal, le 10 mai 2013
Les minutes alarmantes de la rencontre de la semaine passée entre le président Vladimir Poutine et le secrétaire d’état US John Kerry révèlent "l’extrême outrage" du dirigeant russe concernant la protection, par le régime Obama, des géants de l’agrochimie Syngenta et Monsanto face à une "apocalypse des abeilles" dont le Kremlin avertit qu’elle "mènera très certainement" à une guerre mondiale.
Selon ces minutes, publiées aujourd’hui au Kremlin par le ministère des ressources naturelles et de l’environnement de la fédération de Russie (MRNE), Poutine était si énervé du refus du régime Obama de discuter de ce sujet très grave qu’il déclina pendant trois heures de recevoir Kerry, qui avait voyagé jusqu’à Moscou pour une mission diplomatique programmée d’avance, mais se ravisa pour ne pas créer une scission encore plus grande entre les deux nations.
Au centre de cette dispute entre la Russie et les USA, annonce ce rapport du MRNE, sont les "preuves incontestées" qu’une gamme d’insecticides neuro-actifs liés à la nicotine, connue sous le nom de néo-nicotinoïdes, détruisent la population d’abeilles de notre planète, ce qui, laissé en l’état, pourrait anéantir la capacité de notre monde à faire pousser assez de nourriture pour nourrir ses populations.
Cette situation est devenue si sérieuse, rapporte le MRNE, que la Commission Européenne dans son ensemble a institué la semaine dernière une interdiction de précaution de deux ans (devant commencer le 1 décembre 2013) sur l’usage de ces pesticides "tueurs d’abeilles" à la suite de la Suisse, de la France, de l’Italie, de la Russie, de la Slovénie et de l’Ukraine, qui avaient déjà tous interdit l’usage d’organismes génétiquement modifiés des plus dangereux sur le continent.
Deux des néo-nicotinoïdes les plus redoutés sous le coup de cette interdiction sont Actara et Cruiser, fabriqués par la multinationale suisse de biotechnologie Syngenta AG, qui emploie plus de 26000 personnes dans plus de 90 pays, eu troisième rang mondial des ventes sur le marché commercial des semences agricoles.
Il est important de noter, dit ce rapport, que Syngenta, avec les géants de la bio-tech Monsanto, Bayer, Dow et DuPont contrôlent maintenant presque 100% du marché global de pesticides et de semences et plantes génétiquement modifiées.
Relevable également à propos de Syngenta, poursuit le rapport, en 2012 Syngenta fut condamnée en Allemagne pour avoir caché le fait que son maïs génétiquement modifié tue le bétail, et paya comme réparation d’une plainte collective $105 millions aux USA suite à la découverte de la contamination de l’eau potable de quelques 52 millions de citoyens états-uniens, dans plus de 2000 bassins aquifères avec son herbicide "changeur de genre" Atrazine.
L’épouvantable gravité de la situation, dit le MRNE, peut être constatée dans le rapport publié en mars dernier par l’American Bird Conservancy (ABC), où ils avertissent du danger dans lequel se trouve toute la planète, et où nous pouvons lire, notamment:
"En tant que composante d’une étude sur les effets de la classe d’insecticides les plus utilisés au monde, des produits chimiques similaires à la nicotine appelés les néo-nicotinoïdes, l’American Bird Conservancy (ABC) a appelé à une interdiction de leur usage et à la suspension de toutes leurs applications en attente d’un examen indépendant des effets de ces produits sur les oiseaux, les invertébrés terrestres et aquatiques, et d’autres organismes vivants.
Il est clair que ces produits chimiques ont le potentiel d’affecter des chaînes alimentaires entières. La persistance dans l’environnement des néo-nicotinoïdes, leur propension au ruissellement et à l’infiltration dans les eaux souterraines, et leur mode d’action cumulatif et grandement irréversible chez les invertébrés soulèvent des inquiétudes écologiques sérieuses,"
a dit Cynthia Palmer, co-auteure du rapport et directrice des programmes sur les pesticides pour ABC, l’une des organisations les plus éminentes des USA pour la conservation des oiseaux.
ABC a commandité le toxicologue environnemental de renommée mondiale le Dr. Pierre Mineau pour mener ces recherches. Le rapport de 100 pages, "L’impact des insecticides les plus usités de la nation sur les oiseaux", passe en revue 200 études sur les néo-nicotinoïdes dont des études menées par l’industrie elle-même et obtenues grâce au Freedom of Information Act US (loi sur la liberté de l’information, ndt). Le rapport évalue le risque toxicologique encouru par les oiseaux et les écosystèmes aquatiques, et comprend des comparaisons exhaustives avec les anciens pesticides que les néo-nicotinoïdes ont remplacé. Le document conlut que les néo-nicotinoïdes sont mortels pour les oiseaux et aux systèmes aquatiques dont ils dépendent.
"Un seul grain de maïs enduit d’un néo-nicotinoïde peut tuer un passereau," atteste Palmer. "Même un tout petit grain de blé ou sa canule raité avec le plus ancien des néo-nicotinoïde – dénommé imidacloprid – peut empoisonner un oiseau de manière fatale. Et aussi peu qu’un dixième de semence de maïs recouverte de néo-nicotinoïde par jour pendant la saison de ponte est tut ce qu’il faut pour perturber la reproduction."
Le nouveau rapport conclut que les taux de contamination par les néo-nicotinoïdes dans les eaux de surface et souterraines aux États-Unis et autour du monde ont déjà dépassé le seuil constaté être mortel pour beaucoup d’invertébrés aquatiques.
Rapidement suite à ce sévère rapport, dit le MRNE, un large groupe d’apiculteurs et d’écologistes états-uniens a porté plainte contre le régime Obama à cause de la poursuite de l’usage de ces néo-nicotinoïdes, affirmant: "Nous amenons l’EPA (Environmental Protection Agency, agence de protection de l’environnement US, ndt) devant les tribunaux à cause de son échec à protéger les abeilles des pesticides. Malgré nos meilleurs efforts pour prévenir l’agence des problèmes posés par les néo-nicotinoïdes, l’EPA a continué d’ignorer les signes d’avertissement clairs d’un système agricole en péril."
La gravité de ce qui est vraiment devenu le système agricole planétaire du fait de ces plantes et semences génétiquement modifiées et ces pesticides, poursuit le rapport, peut être comprise à travers la décision de la Commission Européenne la semaine dernière, qui fait suite à leur interdiction des néo-nicotinoïdes, où ils projettent de rendre illégales presque toutes les plantes et semences non-enregistrées auprès de l’Union Européenne, et nous pouvons lire, entre autres:
"L’Europe se précipite vers les bons vieux jours de 1939, 40… Une nouvelle loi proposée par la Commission Européenne rendrait illégales "la culture, la reproduction et le commerce" de toutes semences végétales qui n’aient pas été "testées, approuvées et acceptées" par une nouvelle bureaucratie de l’UE dénommée "l’agence de l’UE des variétés végétales.
Cela s’appelle la Loi sur le Matériel Reproductif Végétal, et entend rendre le gouvernement responsable de presque toutes les plantes et semences. Les jardiniers chez eux qui font pousser leurs propres plantes à partir de semences non-régulées seraient considérés comme des criminels sous cette loi."
Ce rapport du MRNE souligne que bien que cette action de l’UE paraisse draconienne, elle est néanmoins nécessaire pour purger le continent d’une poursuite de la contamination par ces "monstruosités de semences" engendrées par la génétique de laboratoire.
Ce qui rend encore plus perplexe dans tout cela, dit le MRNE, et qui provoqua la colère de Poutine envers les USA, sont les efforts fournis par le régime Obama pour protéger les bénéfices des producteurs de pesticides en face des dommages catastrophiques infligés à l’environnement. Comme le dit, entre autres choses, le Guardian News Service dans leur article du 2 mai intitulé "Les USA rejettent l’affirmation de l’UE que les pesticides sont la principale cause pour la chute de population des abeilles":
"L’Union Européenne a voté cette semaine une interdiction de deux ans de l’usage d’une classe de pesticides, connus sous le nom de néo-nicotinoïdes, qui a été associée avec la disparition des abeilles. Le rapport du gouvernement US, par contre, trouva des causes multiples à la disparition des abeilles mellifères."
Le MRNE ajoute que les "vraies" raisons derrière la protection accordée par le régime Obama à ces géants de la biotechnologie qui détruisent notre monde peuvent être trouvées dans l’article intitulé "Comment Barack Obama est-il devenu l’homme de Monsanto à Washington?" et qui lit, entre autres:
"Après sa victoire aux élections de 2008, Obama donna des postes-clés à des employés de Monsanto dans des agences fédérales ayant une influence considérable sur les thèmes alimentaires, la USDA (US Department of Agriculture, ministère de l’agriculture US, ndt) et la FDA (Food and Drug Administration, agence des aliments et des drogues, ndt): à la USDA, comme directeur du National Institute of Food and Agriculture (institut national de la nourriture et de l’agriculture, ndt), Roger Beachy, ancien directeur du Danforth Center de Monsanto. Comme commissaire adjoint de la FDA, le nouveau tsar des sujets de sécurité alimentaire, le notoire Michael Taylor, ancien vice-président des relations publiques de Monsanto. Taylor avait été instrumental dans l’obtention de l’approbation de l’hormone de croissance bovine fabriquée en laboratoire de biogénétique par Monsanto."
Encore pire, après que la Russie ait suspendu l’importation et l’utilisation du maïs transgénique de Monsanto suite à une étude suggérant un lien avec le cancer du sein et des dommages aux organes en septembre dernier, le Russia Today News Service a rapporté la réaction du régime Obama:
"La Chambre des Représentants US a passé en catimini un ajout de dernière minute à sa loi de prévision budgétaire agricole pour 2013 la semaine dernière – incluant une provision protégeant les semences génétiquement modifiées de litiges en cas de risques sanitaires.
Le texte, portant le titre officiel de "Farmer Assurance Provision" (provision d’assurance des fermiers, ndt), a été dénoncé par des opposants au lobbying biotechnologique comme le "Monsanto Protection Act", car il retirerait aux tribunaux fédéraux l’autorité pour faire immédiatement stopper la plantation et la vente de plantes et semences génétiquement modifiées en dépit de toutes considération sanitaires des consommateurs.
La provision, également décrite comme un "texte biotech", aurait dû passer par des comités agricoles ou juridiques pour examen. Au contraire, aucune audition n’a eu lieu, et le document était de toute évidence inconnu de la plupart des Démocrates (qui détiennent la majorité au Sénat) avant son approbation comme partie du HR 993, la loi de financement à court terme qui fut passée pour éviter une banqueroute du gouvernement fédéral."
Le 26 mars, Obama signa discrètement ce "Monsanto Protection Act" en loi, assurant ainsi que le peuple états-unien n’ait auucn recours contre ce géant de la biotechnologie alors qu’ils tombent malades par dizaines de millions, et que des millions en mourront certainement dans ce que ce rapport du MRNE appelle la plus grande apocalypse agricole de l’histoire humaine comme plus de 90% de la population des abeilles sauvages aux USA a déjà disparu, et jusqu’à 80% des abeilles domestiques ont également disparu.
Source: http://www.whatdoesitmean.com/index1679.htm
Et, pour finir, je vous en remets une couche sur les méduses.
(source : le Figaro)
René.
Alors, en premier, parlons des abeilles :
(source : Sciences et Avenir)
Du venin d'abeille contre le virus du sida
-
Des chercheurs ont montré l'efficacité de la mélittine, une toxine contenue dans le venin d'abeille, pour détruire le VIH.
Mots-clés : SIDA, VIH, Abeille, toxine, venin, Mélittine, Apithérapie
La mélittine détruit l'enveloppe du virus
Les chercheurs ont d'abord testé leur dispositif d'attaque - de la mélittine intégrée à des nanoparticules - sur des cultures du virus, puis, in vitro, sur des cellules épithéliales vaginales mélangées aux cultures de VIH. Constat, le pouvoir infectieux du virus est inhibé par la destruction de son enveloppe protectrice. Ces premiers travaux permettent de se montrer optimiste quant à la mise au point d'un gel vaginal à visée préventive... et peut-être même, à terme, pour des traitements.Vertus du venin d'abeille
"Il n'y a là rien d'extraordinaire", explique le docteur Albert Becker, président de l'Association francophone d'apithérapie, " le venin contient différents composants cytotoxiques, comme la mélittine. Mais aussi plusieurs composés anti-inflammatoires." Le venin d'abeille, peu onéreux, facile à obtenir, est réputé traiter les problèmes articulaires, la goutte ou les rhumatismes. Mais également la sclérose en plaques ou les affections neurologiques. Quant aux rides, elles s'effaceraient sous son action... "Attention, pourtant: pour la plupart de ces indications, les données scientifiques manquent !", relativise Albert Becker.Clara Delpas, Sciences et Avenir, 08/07/13
À LIRE AUSSI. Une abeille reconnaît ses amies avec l'antenne droite.
Tiens donc, ces petites bêtes seraient plus utiles que simplement nous donner du miel et poloniser autour d'elles pour nous donner du bonheur gustatif et de l'oeil avec les fleurs, peuvent nous aider à soigner des maladies.
Mais, hélas, la terrible multinationale américaine Mosanto de l'agro-alimentaire s'évertue elle avec ses collègues de les exterminer.
Ce qui sera sans doute bientôt réaliser.
Car, même, en France, au final Mosanto a les faveurs du gouvernement qui en plus va bientôt nous imposer l'extraction de gaz de schiste dont les émanations de gaz toxiques exterminent également les abeilles.
(source : Nature to Share)
Le
rapporteur public a demandé vendredi 5 juillet devant le Conseil d'Etat
l'annulation de l'arrêté du 16 mars 2012 qui suspend la mise en culture
des semences de maïs MON810 produites par la société Monsanto.
L'Association générale des producteurs de maïs (AGPM) et l'Union française des semenciers (UFS), entre autres, avaient annoncé en mars 2012 le dépôt d'un recours contre ce texte, estimant notamment que l'interdiction ne reposait sur aucun élément scientifique sérieux. Une position partagée par l'Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa), même si la Commission a préféré pour l'instant ne pas trancher.
Pas de preuve de l'existence d'un risque grave
Selon l'exposé du rapporteur public, relayé par Info'OGM, le ministre de l'Agriculture, qui a pris son arrêté en se fondant sur le droit européen, ne parvient pas à justifier sa décision et n'apporte pas la preuve de l'existence d'un risque grave et d'une urgence à agir.
Or, il n'existe que deux hypothèses dans lesquelles un Etat peut prendre une mesure d'urgence selon le droit de l'UE : lorsqu'un OGM autorisé présente des risques graves pour la santé humaine et animale, ou l'environnement, sur la base de preuves scientifiques nouvelles, ou lorsque l'Efsa a rendu un avis qui rend nécessaire de modifier l'autorisation d'un OGM.
Le Conseil d'Etat se prononcera d'ici deux à trois semaines, mais il suit généralement l'avis du rapporteur public. "Si le Conseil d'Etat va dans le sens de ces conclusions et si le ministre de l'Agriculture ne prend pas un nouvel arrêté légalement motivé, ce maïs OGM pourra être de nouveau cultivé dès les semis de 2014", s'indigne Olivier Belval, président de l'Union nationale des apiculteurs français (Unaf), qui appelle donc le Gouvernement à réaffirmer sur des bases juridiques solides son intention d'interdire la culture de cet OGM en France.
Ce dernier attend la décision du Conseil d'Etat avant de prendre quelque décision que ce soit. En tout état de cause, "en cas d'annulation, nous disposons d'un peu de temps car les prochains semis de maïs n'auront pas lieu avant la fin de l'hiver", rassure le cabinet de Stéphane Le Foll contacté par Actu-environnement.
"Conséquences catastrophiques pour l'apiculture"
"Le principe de précaution doit s'appliquer avec la plus grande rigueur : les risques sanitaires, environnementaux et socio-économiques des OGM sont mal connus et surtout trop mal évalués pour se lancer dans une aventure si dangereuse, sans possibilité de retour en arrière", estime Greenpeace.
L'Unaf alerte sur les conséquences catastrophiques pour l'apiculture d'une mise en culture du MON810 qui "produit durant toute sa vie un insecticide dont la toxicité sur les abeilles n'a jamais été évaluée selon le protocole imposé pour les insecticides agricoles, notamment en ce qui concerne l'impact sur le comportement des butineuses". L'organisation professionnelle souligne également les risques économiques d'une telle interdiction, rappelant la décision de la CJUE qui impose une autorisation pour commercialiser le miel contenant du pollen.
Le MON810 est l'un des trois seuls OGM autorisés à la culture dans l'Union européenne. Mais BASF, titulaire de l'autorisation de culture de la pomme de terre Amflora, a annoncé en janvier 2012 son retrait du marché européen, précédé par Bayer avec le maïs T25. Quant au MON810, huit Etats membres de l'UE, dont la France, ont adopté un moratoire, tandis que cinq autres le cultivaient en 2012.
Laurent Radisson
L'Association générale des producteurs de maïs (AGPM) et l'Union française des semenciers (UFS), entre autres, avaient annoncé en mars 2012 le dépôt d'un recours contre ce texte, estimant notamment que l'interdiction ne reposait sur aucun élément scientifique sérieux. Une position partagée par l'Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa), même si la Commission a préféré pour l'instant ne pas trancher.
Pas de preuve de l'existence d'un risque grave
Selon l'exposé du rapporteur public, relayé par Info'OGM, le ministre de l'Agriculture, qui a pris son arrêté en se fondant sur le droit européen, ne parvient pas à justifier sa décision et n'apporte pas la preuve de l'existence d'un risque grave et d'une urgence à agir.
Or, il n'existe que deux hypothèses dans lesquelles un Etat peut prendre une mesure d'urgence selon le droit de l'UE : lorsqu'un OGM autorisé présente des risques graves pour la santé humaine et animale, ou l'environnement, sur la base de preuves scientifiques nouvelles, ou lorsque l'Efsa a rendu un avis qui rend nécessaire de modifier l'autorisation d'un OGM.
Le Conseil d'Etat se prononcera d'ici deux à trois semaines, mais il suit généralement l'avis du rapporteur public. "Si le Conseil d'Etat va dans le sens de ces conclusions et si le ministre de l'Agriculture ne prend pas un nouvel arrêté légalement motivé, ce maïs OGM pourra être de nouveau cultivé dès les semis de 2014", s'indigne Olivier Belval, président de l'Union nationale des apiculteurs français (Unaf), qui appelle donc le Gouvernement à réaffirmer sur des bases juridiques solides son intention d'interdire la culture de cet OGM en France.
Ce dernier attend la décision du Conseil d'Etat avant de prendre quelque décision que ce soit. En tout état de cause, "en cas d'annulation, nous disposons d'un peu de temps car les prochains semis de maïs n'auront pas lieu avant la fin de l'hiver", rassure le cabinet de Stéphane Le Foll contacté par Actu-environnement.
"Conséquences catastrophiques pour l'apiculture"
"Le principe de précaution doit s'appliquer avec la plus grande rigueur : les risques sanitaires, environnementaux et socio-économiques des OGM sont mal connus et surtout trop mal évalués pour se lancer dans une aventure si dangereuse, sans possibilité de retour en arrière", estime Greenpeace.
L'Unaf alerte sur les conséquences catastrophiques pour l'apiculture d'une mise en culture du MON810 qui "produit durant toute sa vie un insecticide dont la toxicité sur les abeilles n'a jamais été évaluée selon le protocole imposé pour les insecticides agricoles, notamment en ce qui concerne l'impact sur le comportement des butineuses". L'organisation professionnelle souligne également les risques économiques d'une telle interdiction, rappelant la décision de la CJUE qui impose une autorisation pour commercialiser le miel contenant du pollen.
Le MON810 est l'un des trois seuls OGM autorisés à la culture dans l'Union européenne. Mais BASF, titulaire de l'autorisation de culture de la pomme de terre Amflora, a annoncé en janvier 2012 son retrait du marché européen, précédé par Bayer avec le maïs T25. Quant au MON810, huit Etats membres de l'UE, dont la France, ont adopté un moratoire, tandis que cinq autres le cultivaient en 2012.
Laurent Radisson
Bref, je le dis et le redis, pour les abeilles, c'est mort !
Et, sans doute pour la grande majorité de la population mondiale !
Mais, le gouvernement américain s'en fout, il continue à soutenir à fond la caisse cette industrie qui empoisonne la planète, si, sûrement que les famines qui s'annoncent le seront à un échelon mondial.
Parce qu'elles nous mentent en sachant pertinemment que sur le long terme, ce n'est pas un excédent qui est attendu, mais, une diminution drastique de la production mondiale avec des sols tellement pourris qu'ils ne pourront plus recevoir de récolte, même mineurL
Pourtant, certains commencent sérieusement à paniquer avec raison.
Un petit rappel :
(source : Médiapart)
La Russie avertit Obama: une guerre globale sur la disparition des abeilles menace
Par Sorcha Faal, le 10 mai 2013
Les minutes alarmantes de la rencontre de la semaine passée entre le président Vladimir Poutine et le secrétaire d’état US John Kerry révèlent "l’extrême outrage" du dirigeant russe concernant la protection, par le régime Obama, des géants de l’agrochimie Syngenta et Monsanto face à une "apocalypse des abeilles" dont le Kremlin avertit qu’elle "mènera très certainement" à une guerre mondiale.
Selon ces minutes, publiées aujourd’hui au Kremlin par le ministère des ressources naturelles et de l’environnement de la fédération de Russie (MRNE), Poutine était si énervé du refus du régime Obama de discuter de ce sujet très grave qu’il déclina pendant trois heures de recevoir Kerry, qui avait voyagé jusqu’à Moscou pour une mission diplomatique programmée d’avance, mais se ravisa pour ne pas créer une scission encore plus grande entre les deux nations.
Au centre de cette dispute entre la Russie et les USA, annonce ce rapport du MRNE, sont les "preuves incontestées" qu’une gamme d’insecticides neuro-actifs liés à la nicotine, connue sous le nom de néo-nicotinoïdes, détruisent la population d’abeilles de notre planète, ce qui, laissé en l’état, pourrait anéantir la capacité de notre monde à faire pousser assez de nourriture pour nourrir ses populations.
Cette situation est devenue si sérieuse, rapporte le MRNE, que la Commission Européenne dans son ensemble a institué la semaine dernière une interdiction de précaution de deux ans (devant commencer le 1 décembre 2013) sur l’usage de ces pesticides "tueurs d’abeilles" à la suite de la Suisse, de la France, de l’Italie, de la Russie, de la Slovénie et de l’Ukraine, qui avaient déjà tous interdit l’usage d’organismes génétiquement modifiés des plus dangereux sur le continent.
Deux des néo-nicotinoïdes les plus redoutés sous le coup de cette interdiction sont Actara et Cruiser, fabriqués par la multinationale suisse de biotechnologie Syngenta AG, qui emploie plus de 26000 personnes dans plus de 90 pays, eu troisième rang mondial des ventes sur le marché commercial des semences agricoles.
Il est important de noter, dit ce rapport, que Syngenta, avec les géants de la bio-tech Monsanto, Bayer, Dow et DuPont contrôlent maintenant presque 100% du marché global de pesticides et de semences et plantes génétiquement modifiées.
Relevable également à propos de Syngenta, poursuit le rapport, en 2012 Syngenta fut condamnée en Allemagne pour avoir caché le fait que son maïs génétiquement modifié tue le bétail, et paya comme réparation d’une plainte collective $105 millions aux USA suite à la découverte de la contamination de l’eau potable de quelques 52 millions de citoyens états-uniens, dans plus de 2000 bassins aquifères avec son herbicide "changeur de genre" Atrazine.
L’épouvantable gravité de la situation, dit le MRNE, peut être constatée dans le rapport publié en mars dernier par l’American Bird Conservancy (ABC), où ils avertissent du danger dans lequel se trouve toute la planète, et où nous pouvons lire, notamment:
"En tant que composante d’une étude sur les effets de la classe d’insecticides les plus utilisés au monde, des produits chimiques similaires à la nicotine appelés les néo-nicotinoïdes, l’American Bird Conservancy (ABC) a appelé à une interdiction de leur usage et à la suspension de toutes leurs applications en attente d’un examen indépendant des effets de ces produits sur les oiseaux, les invertébrés terrestres et aquatiques, et d’autres organismes vivants.
Il est clair que ces produits chimiques ont le potentiel d’affecter des chaînes alimentaires entières. La persistance dans l’environnement des néo-nicotinoïdes, leur propension au ruissellement et à l’infiltration dans les eaux souterraines, et leur mode d’action cumulatif et grandement irréversible chez les invertébrés soulèvent des inquiétudes écologiques sérieuses,"
a dit Cynthia Palmer, co-auteure du rapport et directrice des programmes sur les pesticides pour ABC, l’une des organisations les plus éminentes des USA pour la conservation des oiseaux.
ABC a commandité le toxicologue environnemental de renommée mondiale le Dr. Pierre Mineau pour mener ces recherches. Le rapport de 100 pages, "L’impact des insecticides les plus usités de la nation sur les oiseaux", passe en revue 200 études sur les néo-nicotinoïdes dont des études menées par l’industrie elle-même et obtenues grâce au Freedom of Information Act US (loi sur la liberté de l’information, ndt). Le rapport évalue le risque toxicologique encouru par les oiseaux et les écosystèmes aquatiques, et comprend des comparaisons exhaustives avec les anciens pesticides que les néo-nicotinoïdes ont remplacé. Le document conlut que les néo-nicotinoïdes sont mortels pour les oiseaux et aux systèmes aquatiques dont ils dépendent.
"Un seul grain de maïs enduit d’un néo-nicotinoïde peut tuer un passereau," atteste Palmer. "Même un tout petit grain de blé ou sa canule raité avec le plus ancien des néo-nicotinoïde – dénommé imidacloprid – peut empoisonner un oiseau de manière fatale. Et aussi peu qu’un dixième de semence de maïs recouverte de néo-nicotinoïde par jour pendant la saison de ponte est tut ce qu’il faut pour perturber la reproduction."
Le nouveau rapport conclut que les taux de contamination par les néo-nicotinoïdes dans les eaux de surface et souterraines aux États-Unis et autour du monde ont déjà dépassé le seuil constaté être mortel pour beaucoup d’invertébrés aquatiques.
Rapidement suite à ce sévère rapport, dit le MRNE, un large groupe d’apiculteurs et d’écologistes états-uniens a porté plainte contre le régime Obama à cause de la poursuite de l’usage de ces néo-nicotinoïdes, affirmant: "Nous amenons l’EPA (Environmental Protection Agency, agence de protection de l’environnement US, ndt) devant les tribunaux à cause de son échec à protéger les abeilles des pesticides. Malgré nos meilleurs efforts pour prévenir l’agence des problèmes posés par les néo-nicotinoïdes, l’EPA a continué d’ignorer les signes d’avertissement clairs d’un système agricole en péril."
La gravité de ce qui est vraiment devenu le système agricole planétaire du fait de ces plantes et semences génétiquement modifiées et ces pesticides, poursuit le rapport, peut être comprise à travers la décision de la Commission Européenne la semaine dernière, qui fait suite à leur interdiction des néo-nicotinoïdes, où ils projettent de rendre illégales presque toutes les plantes et semences non-enregistrées auprès de l’Union Européenne, et nous pouvons lire, entre autres:
"L’Europe se précipite vers les bons vieux jours de 1939, 40… Une nouvelle loi proposée par la Commission Européenne rendrait illégales "la culture, la reproduction et le commerce" de toutes semences végétales qui n’aient pas été "testées, approuvées et acceptées" par une nouvelle bureaucratie de l’UE dénommée "l’agence de l’UE des variétés végétales.
Cela s’appelle la Loi sur le Matériel Reproductif Végétal, et entend rendre le gouvernement responsable de presque toutes les plantes et semences. Les jardiniers chez eux qui font pousser leurs propres plantes à partir de semences non-régulées seraient considérés comme des criminels sous cette loi."
Ce rapport du MRNE souligne que bien que cette action de l’UE paraisse draconienne, elle est néanmoins nécessaire pour purger le continent d’une poursuite de la contamination par ces "monstruosités de semences" engendrées par la génétique de laboratoire.
Ce qui rend encore plus perplexe dans tout cela, dit le MRNE, et qui provoqua la colère de Poutine envers les USA, sont les efforts fournis par le régime Obama pour protéger les bénéfices des producteurs de pesticides en face des dommages catastrophiques infligés à l’environnement. Comme le dit, entre autres choses, le Guardian News Service dans leur article du 2 mai intitulé "Les USA rejettent l’affirmation de l’UE que les pesticides sont la principale cause pour la chute de population des abeilles":
"L’Union Européenne a voté cette semaine une interdiction de deux ans de l’usage d’une classe de pesticides, connus sous le nom de néo-nicotinoïdes, qui a été associée avec la disparition des abeilles. Le rapport du gouvernement US, par contre, trouva des causes multiples à la disparition des abeilles mellifères."
Le MRNE ajoute que les "vraies" raisons derrière la protection accordée par le régime Obama à ces géants de la biotechnologie qui détruisent notre monde peuvent être trouvées dans l’article intitulé "Comment Barack Obama est-il devenu l’homme de Monsanto à Washington?" et qui lit, entre autres:
"Après sa victoire aux élections de 2008, Obama donna des postes-clés à des employés de Monsanto dans des agences fédérales ayant une influence considérable sur les thèmes alimentaires, la USDA (US Department of Agriculture, ministère de l’agriculture US, ndt) et la FDA (Food and Drug Administration, agence des aliments et des drogues, ndt): à la USDA, comme directeur du National Institute of Food and Agriculture (institut national de la nourriture et de l’agriculture, ndt), Roger Beachy, ancien directeur du Danforth Center de Monsanto. Comme commissaire adjoint de la FDA, le nouveau tsar des sujets de sécurité alimentaire, le notoire Michael Taylor, ancien vice-président des relations publiques de Monsanto. Taylor avait été instrumental dans l’obtention de l’approbation de l’hormone de croissance bovine fabriquée en laboratoire de biogénétique par Monsanto."
Encore pire, après que la Russie ait suspendu l’importation et l’utilisation du maïs transgénique de Monsanto suite à une étude suggérant un lien avec le cancer du sein et des dommages aux organes en septembre dernier, le Russia Today News Service a rapporté la réaction du régime Obama:
"La Chambre des Représentants US a passé en catimini un ajout de dernière minute à sa loi de prévision budgétaire agricole pour 2013 la semaine dernière – incluant une provision protégeant les semences génétiquement modifiées de litiges en cas de risques sanitaires.
Le texte, portant le titre officiel de "Farmer Assurance Provision" (provision d’assurance des fermiers, ndt), a été dénoncé par des opposants au lobbying biotechnologique comme le "Monsanto Protection Act", car il retirerait aux tribunaux fédéraux l’autorité pour faire immédiatement stopper la plantation et la vente de plantes et semences génétiquement modifiées en dépit de toutes considération sanitaires des consommateurs.
La provision, également décrite comme un "texte biotech", aurait dû passer par des comités agricoles ou juridiques pour examen. Au contraire, aucune audition n’a eu lieu, et le document était de toute évidence inconnu de la plupart des Démocrates (qui détiennent la majorité au Sénat) avant son approbation comme partie du HR 993, la loi de financement à court terme qui fut passée pour éviter une banqueroute du gouvernement fédéral."
Le 26 mars, Obama signa discrètement ce "Monsanto Protection Act" en loi, assurant ainsi que le peuple états-unien n’ait auucn recours contre ce géant de la biotechnologie alors qu’ils tombent malades par dizaines de millions, et que des millions en mourront certainement dans ce que ce rapport du MRNE appelle la plus grande apocalypse agricole de l’histoire humaine comme plus de 90% de la population des abeilles sauvages aux USA a déjà disparu, et jusqu’à 80% des abeilles domestiques ont également disparu.
Source: http://www.whatdoesitmean.com/index1679.htm
Et, pour finir, je vous en remets une couche sur les méduses.
(source : le Figaro)
Là
où les poissons sont surexploités, les méduses pullulent. C'est le cas
en mer de Bohai, au large du Japon, dans la mer Noire, mais aussi en
Méditerranée. Publicité
Mange tes méduses!
«Et tais-toi !» serait-on tenté de rajouter. Un titre choc pour un
livre* qui, au travers de belles histoires de poissons, nous rappelle
une très désagréable réalité: là où ces derniers sont surexploités, les
méduses se mettent à pulluler. C'est désormais le cas en mer de Bohai,
au large du Japon, dans la mer Noire ou encore en Méditerranée.
S'il n'existe pas de suivi à grande échelle de ces bestioles comme il en est fait pour les stocks de poissons, des études circonstanciées montrent très bien les mécanismes à l'œuvre. Philippe Cury, directeur de recherche à l'Institut de recherche pour le développement (IRD) et coauteur du livre avec Daniel Pauly, professeur d'halieutique à l'université de Colombie-Britannique (Canada), a ainsi mis en évidence dans une publication du Bulletin of Marine Science le rôle majeur de la surpêche. Il a pour ce faire comparé deux écosystèmes appartenant au même courant océanique, le Benguela, qui longe les côtes d'Afrique du Sud avant de remonter notamment vers la Namibie.
Au large de ce pays, la gestion de la ressource halieutique est très peu contraignante. Les razzias organisées, sur les sardines notamment, ont permis aux méduses de proliférer. Car non seulement ces bestioles gélatineuses croissent au fur et à mesure que leurs prédateurs sont pêchés, mais la disparition de concurrentes telles que les sardines augmente la quantité de nourriture disponible: «Comme ces cnidaires, les sardines se nourrissent de zooplancton», rappelle le chercheur.
«En Namibie, les 10 millions de tonnes de sardines et les 500.000 tonnes d'anchois des années 1960 ont laissé la place à 12 millions de tonnes de méduses». Au large de l'Afrique du Sud, où la gestion de la ressource est beaucoup plus stricte et encadrée depuis de nombreuses années, la population de méduses n'a en revanche pas augmenté.
«En réalité, tout concourt à faire des méduses les grandes gagnantes de l'évolution actuelle des océans», expliquent les deux scientifiques dans leur livre, sachant qu'elles occupent les océans depuis déjà 650 millions d'années.
Outre la surexploitation des poissons, «la destruction des fonds marins par les chalutiers qui favorise leur reproduction, le réchauffement des eaux, et l'eutrophisation des milieux côtiers» sont également d'importants facteurs aggravants. Et en Méditerranée? «C'est explosif, estime Philippe Cury. Il faut savoir que 92 % de la ressource y est surexploitée, contre 30 % au niveau mondial», souligne celui qui dirige également le Centre de recherche méditerranéenne et tropicale à Sète (Hérault).
Et, il faut bien le dire, à part les Chinois qui en sont friands au point d'en faire l'élevage et les Japonais qui la dégustent en brochette, la méduse n'est pas franchement au cœur de la gastronomie occidentale en général et française en particulier. Il faut dire que la méduse, c'est 98 % d'eau.
Mais Philippe Cury insiste: «Lorsqu'il y a une volonté politique, une bonne gestion est possible. Il faut pêcher en adéquation avec les stocks, comme cela se passe en Afrique du Sud mais également en Australie ou en Nouvelle-Zélande.» À l'ONU, la notion de protection des stocks de poissons est en train de se structurer. «Si nous le faisons, nous aurons inventé la durabilité. Si nous ne le faisons pas, il nous faudra nous contenter de manger des méduses», concluent les deux auteurs.
(*) Mange tes méduses! Réconcilier les cycles de la vie et la flèche du temps, de Philippe Cury et Daniel Pauly, Éditions Odile Jacob
S'il n'existe pas de suivi à grande échelle de ces bestioles comme il en est fait pour les stocks de poissons, des études circonstanciées montrent très bien les mécanismes à l'œuvre. Philippe Cury, directeur de recherche à l'Institut de recherche pour le développement (IRD) et coauteur du livre avec Daniel Pauly, professeur d'halieutique à l'université de Colombie-Britannique (Canada), a ainsi mis en évidence dans une publication du Bulletin of Marine Science le rôle majeur de la surpêche. Il a pour ce faire comparé deux écosystèmes appartenant au même courant océanique, le Benguela, qui longe les côtes d'Afrique du Sud avant de remonter notamment vers la Namibie.
Au large de ce pays, la gestion de la ressource halieutique est très peu contraignante. Les razzias organisées, sur les sardines notamment, ont permis aux méduses de proliférer. Car non seulement ces bestioles gélatineuses croissent au fur et à mesure que leurs prédateurs sont pêchés, mais la disparition de concurrentes telles que les sardines augmente la quantité de nourriture disponible: «Comme ces cnidaires, les sardines se nourrissent de zooplancton», rappelle le chercheur.
«En Namibie, les 10 millions de tonnes de sardines et les 500.000 tonnes d'anchois des années 1960 ont laissé la place à 12 millions de tonnes de méduses». Au large de l'Afrique du Sud, où la gestion de la ressource est beaucoup plus stricte et encadrée depuis de nombreuses années, la population de méduses n'a en revanche pas augmenté.
«En réalité, tout concourt à faire des méduses les grandes gagnantes de l'évolution actuelle des océans», expliquent les deux scientifiques dans leur livre, sachant qu'elles occupent les océans depuis déjà 650 millions d'années.
Outre la surexploitation des poissons, «la destruction des fonds marins par les chalutiers qui favorise leur reproduction, le réchauffement des eaux, et l'eutrophisation des milieux côtiers» sont également d'importants facteurs aggravants. Et en Méditerranée? «C'est explosif, estime Philippe Cury. Il faut savoir que 92 % de la ressource y est surexploitée, contre 30 % au niveau mondial», souligne celui qui dirige également le Centre de recherche méditerranéenne et tropicale à Sète (Hérault).
Et, il faut bien le dire, à part les Chinois qui en sont friands au point d'en faire l'élevage et les Japonais qui la dégustent en brochette, la méduse n'est pas franchement au cœur de la gastronomie occidentale en général et française en particulier. Il faut dire que la méduse, c'est 98 % d'eau.
Mais Philippe Cury insiste: «Lorsqu'il y a une volonté politique, une bonne gestion est possible. Il faut pêcher en adéquation avec les stocks, comme cela se passe en Afrique du Sud mais également en Australie ou en Nouvelle-Zélande.» À l'ONU, la notion de protection des stocks de poissons est en train de se structurer. «Si nous le faisons, nous aurons inventé la durabilité. Si nous ne le faisons pas, il nous faudra nous contenter de manger des méduses», concluent les deux auteurs.
(*) Mange tes méduses! Réconcilier les cycles de la vie et la flèche du temps, de Philippe Cury et Daniel Pauly, Éditions Odile Jacob
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A bientôt.René.
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