Aujourd'hui, mes chers cinq lecteurs, une information sur le lait.
Est-il vraiment bon pour notre santé.
(source : Un monde vegan)
Et, cet autre article sur Mosanto.
(source : Nature to Share)
Et, pour finir, je m'occupe de votre santé, mes chers lecteurs.
(source : le Lot en action)
A bientôt.
René.
PS : Mosanto encore, Mosanto, toujours.
Est-il vraiment bon pour notre santé.
(source : Un monde vegan)
LE MYTHE DU LAIT...
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"Depuis les années 20, les industriels du lait ont remarquablement réussi à cultiver un environnement dans pratiquement tous les secteurs de notre société - de la recherche à l'éducation, et des relations publiques à la politique - pour nous faire croire que le lait de vache et les produits laitiers sont bons pour la santé... Ne vous méprenez pas ; l'industrie laitière a toujours eu virtuellement tout le contrôle sur l'ensemble des informations concernant la santé publique qui sont portées à l'attention de l'opinion" - Docteur. T. Colin Campbell
Le mythe du lait nous est asséné quotidiennement par une industrie laitière multi-milliardaire en dollars, une industrie qui a répété son message marketing si souvent et pendant si longtemps que la plupart des gens sont maintenant convaincus que les produits laitiers sont bons, et même essentiels, pour la santé, et ce, malgré l'accumulation des preuves du contraire ! (Voir ci-dessous : "Le lait de vache est mauvais pour la santé")
La raison de cette désinformation ?... L'industrie laitière a infiltré la plupart des organismes officiels de recherche et/ou de communication sur les rapports entre la nourriture et la santé. Voici quelques exemples tirés du livre "Lait, mensonges et propagande" de Thierry Souccar (directeur de la rédaction des sites lanutrition.fr et sante.nouvelobs.com ; responsable des questions de santé et nutrition pour Sciences et Avenir depuis 1994 ; membre de l'American College of Nutrition) :
La stratégie des producteurs de lait et de produits laitiers est donc particulièrement efficace et puissante, reposant sur l'établissement de liens étroits et réguliers avec des médecins, des chercheurs (d'ailleurs souvent naïvement persuadés de l'intérêt des laitages), et surtout des organismes publics...
L'industrie laitière dispose ainsi d'une armée de lobbyistes, de diététiciens, de consultants en relations publiques et en communication... mais la vérité n'est pas de son côté !
Le lait de vache est parfait pour celui à qui il était destiné à l'origine : son petit, le veau ! Il n'est pas fait pour l'être humain !! Ca devrait être évident... Le lait de chaque mammifère est spécifiquement adapté aux besoins particuliers de chaque espèce. D'ailleurs, dans la nature, aucun autre mammifère ne boit le lait d'un autre animal : c'est tout-à-fait contre-nature ! De même, aucun autre mammifère ne continue à boire de lait après la période de sevrage...
Le lait de vache est beaucoup plus riche que le lait maternel humain, et permet au petit veau de décuplerson poids de naissance en un an ! Ce lait est totalement inadapté à notre organisme, ce qui en fait littéralement un poison pour notre corps... (On sait d'ailleurs que plus de 75% de la population mondiale est intolérante au lait de vache !! Ce n'est pas un hasard...)
Le lait de vache élève le cholestérol sanguin et les graisses du sang, et contient 300 fois plus de caséine que le lait maternel humain. Cette caséine est une colle puissante qui encrasse l'organisme de façon considérable.
Le lait est un concentré de graisse, de cholestérol, d'antibiotiques, de bactéries, et même... de pus !Hummm... Miam !
L'industrie laitière (et les chercheurs de l'INRA et d'ailleurs) a réussi à transformer une vache normale, en une "usine à lait", produisant jusqu'à 10.000 litres de lait par an !! Un rythme affolant et totalement contre-nature pour ces pauvres créatures, victimes de la folie humaine... (Voir La souffrance cachée derrière le lait et les oeufs). Les vaches n'étant absolument pas faites pour produire ces quantités abérrantes de lait, elles développent des infections à répétition du pis, qu'on appelle mamittes, et lors de la traite, le pus et les bactéries s'écoulent avec le lait... (voir photo ci-contre)
Pour essayer de contrôler les maladies et infections, de grandes doses d'antibiotiques sont données aux vaches, qui finissent eux aussi dans le lait. Les enfants sont particulièrement vulnérables aux conséquences d'une quantité d'antibiotiques trop élevée, que les chercheurs relient à une possible inhibition du développement du système immunitaire.
Par ailleurs, d'après Robert Cohen, un biologiste et chercheur, qui a écrit l'un des livres les plus documentés sur la question (pas encore traduit en français) : "Milk, the deadly poison" (Le lait, un poison mortel), le lait augmente les risques de cancers, favorise l'ostéoporose, et contribue aux maladies cardiovasculaires...
Plus récemment, en France, dans son livre "Lait, mensonge et propagande" dont nous avons déjà parlé, Thierry Souccar explique pourquoi la consommation de lait favorise le développement de nombreux cancers, (notamment le cancer de l'ovaire et le cancer de la prostate), à cause, entre autres, de l'IGF-1, bras armé de l’hormone de croissance, une substance qui stimule la prolifération des cellules cancéreuses.(Voir article : "Supervache et le lait enchanté")
En effet, les résultats de nombreuses recherches et études scientifiques démontrent les réels dangers du lait de vache pour l'homme. Par exemple :
Dans le monde entier, de plus en plus de voix s'élèvent pour dénoncer les méfaits du lait (des médecins, des diététiciens, des chercheurs...), ce qui effrait les producteurs laitiers, et les gros lobbies montent au créneau pour nier ou minimiser les résultats de ces études, et pour vanter les soit-disant bienfaits que le lait apporterait à la santé, notamment grâce au calcium contenu dans le lait...
Grâce, là encore, à l'excellent travail de propagande des puissants lobbies de l'industrie laitière (qui possède les "droits exclusifs psychologiques" sur le calcium dans les produits alimentaires...), le lait est présenté comme le seul aliment à contenir le calcium dont l'homme aurait besoin, et l'on vous suggère régulièrement que sans le lait et les produits laitiers, vous pouvez être certain de développer un jour ou l'autre l'ostéoporose et d'autres problèmes osseux...
Mais dans ce cas, comment expliquer que les Asiatiques, qui traditionnellement n'avaient jamais consommé de lait, n'ont commencé à souffrir de l'ostéoporose, et d'autres problèmes osseux, qu'à partir du moment où ils ont adopté le régime américain (régime de lait et de produits laitiers) ?! Par ailleurs, aux Etats-Unis, pays où l'on consomme énormément de lait, comment expliquer dans ce cas que 25 millionsd'Américaines développent l'ostéoporose ?!...
Contrairement à ce que l'on entend dire partout, le calcium contenu dans le lait de vache (et des autres animaux) n'est pas assimilé correctement par notre organisme ! En effet, le lait est trop riche en protéines qui, pour être éliminées par le corps, obligent celui-ci à mobiliser son propre calcium ! Du coup,les produits laitiers sont eux-même l'une des causes de l'ostéoporose !!
Par ailleurs, pour absorber le calcium, le corps a besoin de quantités de magnésium équivallentes. Or il y en a très peu dans le lait de vache, ce qui contribue aussi à rendre le calcium du lait très peu assimilable par l'organisme humain...
Dans une étude financée par le "National Dairy Council" lui-même (Conseil National de l'Industrie Laitière aux USA), on a donné 3 verres de 25 cl de lait écrémé par jour pendant deux ans à un groupe de femmes en post-ménopause, et leurs os furent ensuite comparés à ceux d'un autre groupe (de contôle), constitué de femmes à qui on n'avait pas donné ce lait. Le premier groupe a consommé 1.400 mg de calcium par jour, et a pourtant perdu deux fois plus de densité osseuse que le groupe de contrôle !! Les chercheurs qui ont été mandatés par le National Dairy Council pour faire cette étude en concluent : "Cela a pu être causé par l'augmentation de 30% de l'apport en protéines pendant la supplémentation en lait... Les effets défavorables de l'augmentation de l'apport en protéines ont été rapportés par plusieurs laboratoires, le nôtre inclu" (et ils citent ensuite une dizaine d'autres études...).
Le Docteur John McDougall, qui a examiné toutes les études nutritionnelles disponibles sur le sujet, a commenté ces études en disant : "Cela va sans dire, ces résultats n'ont jamais fait la une des journaux !" Et malgré toutes les preuves contradictoires, même dans leurs propres laboratoires, l'industrie laitière continue à affirmer que si l'on consomme 3 verres de lait par jour, nos os seront plus forts et que l'on peut être sûr de ne pas développer l'ostéoporose... faisant ainsi de l'ombre aux véritables mesures préventives, comme l'exercice physique en particulier (qui permet une bonne fixation du calcium).
Pour arrêter enfin de nous exposer aux risques et problèmes liés à la consommation du lait de vache et des produits laitiers, tout en donnant à notre corps les nutriments dont il a réellement besoin, nous pouvons nous tourner vers le monde végétal...
Le calcium présent dans le lait de vache provient... des végétaux qu'elle consomme !! Alors allons directement à la source ! C'est meilleur pour nous, meilleur pour les vaches et meilleur pour les veaux !!(Voir La souffrance cachée derrière le lait et les oeufs).
Nous pouvons trouver tout le calcium dont nous avons besoin dans les végétaux, et les sources végétales de calcium sont de bien meilleure qualité et bien mieux adaptées à notre organisme que le lait de vache. Parmi ces sources, on peut citer : les légumes (en particulier les légumes verts feuillus, le chou, brocolis, asperges, épinards, cresson...) ; les céréales (avoine...) ; les oléagineux (amandes, noix, noisettes...) ; les légumineuses (haricots...) ; les fruits secs (figues, dattes, raisins, abricots...) et aussi les oranges, le persil, les graines de sésame, le tofu, le lait de soja renforcé en calcium végétal... Toutes ces sources végétales recèlent du calcium parfaitement assimilable par le corps humain, et les protéines des plantes n'aboutissent pas à la perte de calcium, comme c'est le cas avec les protéines animales ! L'eau minérale est aussi une autre source de calcium.
Par ailleurs, la plupart des sources végétales de calcium sont aussi d'excellentes sources de magnésium, que l'on retrouve en particulier dans les légumes verts feuillus, les choux, les haricots, les brocolis, les petits pois, les haricots verts, les grains entiers, le tofu, les oléagineux (noix, noix de cajou, noix de pécan), les fruits secs (figues, dattes, abricots, raisons), les avocats, les bananes...
La vitamine D favorise aussi l'absorption du calcium par le corps. Notre corps produit la vitamine D lorsque la peau est exposée à la lumière du soleil. Pour une personne à la peau claire, une exposition au soleil du visage et des avant-bras pendant 15 minutes par jour, est suffisante. Le temps d'exposition devra être allongé pour les personnes à peau plus foncée. En cas de faible exposition solaire (enfants, personnes âgés), des compléments à base de vitamine D2 sont utiles (une ampoule par an de Stérogyl A suffit à couvrir les besoins d’un adulte).
Et pour remplacer le lait de vache et les produits laitiers, on trouve facilement dans les magasins bios et dans les grandes surfaces (qui proposent de plus en plus de choix) du lait de soja (souvent renforcé au calcium végétal), lait de riz, lait d'amandes, lait de noisettes... ainsi que des margarines végétales, desfromages au soja (ail et fines herbes, etc...) et des yaourts au soja (nature, chocolat, vanille, fruits...). Toute une gamme de goûts différents à essayer !
Le lait de vache n'est pas fait pour les humains ! Laissons-le enfin à qui il appartient de droit... le petit veau !!
Sources : Livre de Thierry Souccar : "Lait, mensonges et propagande" ; Site internet LaNutrition.fr (organisme indépendant d'infos santé) : "Supervache et le lait enchanté" ; Peta : MilkSucks ; Jane Heimlich : "Le lait, un poison mortel" ; Site internet du Physicians Committee for Responsible Medicine (organisme américain qui regroupe 100 000 membres, dont 5 000 médecins) ; Alliance Végétarienne : "Le Calcium"
Cliquez sur les titres ci-dessous pour accéder aux articles expliquant pourquoi le véganisme, c'est bon pour les êtres humains... :
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Et, cet autre article sur Mosanto.
(source : Nature to Share)
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(source : le Lot en action)
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René.
PS : Mosanto encore, Mosanto, toujours.
Monsanto, un demi-siècle de scandales sanitaires
Le Monde.fr | • Mis à jour le |Par Soren Seelow
La condamnation, lundi 13 février, du géant américain de l'agroalimentaire Monsanto, poursuivi par un petit agriculteur charentais intoxiqué par un herbicide, est une première en France. A l'échelle de l'histoire de la multinationale, centenaire, cette condamnation ne constitue qu'une péripétie judiciaire de plus dans un casier déjà très chargé.
PCB, agent orange, dioxine, OGM, aspartame, hormones de croissance, herbicides (Lasso et Roundup)... nombre de produits qui ont fait la fortune de Monsanto ont été entachés de scandales sanitaires et de procès conduisant parfois à leur interdiction. Mais rien n'a jusqu'ici freiné l'irrésistible ascension de cet ancien géant de la chimie reconverti dans la biogénétique et passé maître dans l'art du lobbying. Portrait d'une multinationale multirécidiviste.
- Un géant de la chimie... explosif
Depuis sa création en 1901 à Saint-Louis, le petit producteur de saccharine devenu un des principaux semenciers de la planète n'a cessé de défrayer la chronique. Au lendemain de la seconde guerre mondiale, l'explosion accidentelled'une usine de plastique Monsanto provoquée par celle d'un cargo français chargé de nitrate, qui fit 500 morts à Texas City en 1947, est ainsi restée dans les annales comme l'un des premiers désastres de l'industrie chimique.
Deux ans plus tard, c'est au tour d'une deuxième usine de la firme, à Nitro en Virginie, de partir en fumée. Cette fois-ci, la responsabilité de l'entreprise est engagée. Plus de deux cents ouvriers développent des chloracnés, un trouble aussi rare que sévère de la peau, rapporte Marie-Monique Robin, lauréate du prix Albert-Londres, dans son documentaire Le monde selon Monsanto.
L'accident révèle que le produit phare de la marque, l'herbicide 2,4,5-T, contient des niveaux élevés de dioxines, des substances hautement toxiques etcancérigènes, de composition assimilable à celle des polychlorobiphényles (PCB). La première étude suggérant la dangerosité potentielle de la dioxine était connue de Monsanto dès 1938 : la commercialisation de l'herbicide se poursuivra pourtant pendant près de quarante ans, avant son interdiction dans les années 1970.
Monsanto, qui a dirigé l'usine de Nitro entre 1934 et 2000, a par ailleurs fait l'objet d'une plainte déposée en 2007 par 77 habitants de Virginie atteints de cancer, qui accusent la compagnie d'avoir diffusé "illégalement" de la dioxine dans les environs de l'usine.
- PCB : le procès de la honte
En 2001, 3 600 habitants de la ville d'Anniston, en Alabama, attaquent Monsanto pour une contamination aux PCB. Selon un rapport déclassifié de l'Agence de protection de l'environnement des Etats-Unis (EPA), Monsanto a déversé pendant près de quarante ans des milliers de tonnes de déchets contaminés dans un ruisseau et une décharge à ciel ouvert, au cœur du quartier noir de la ville.
La façon dont The Washington Post rapporte l'histoire est édifiante : "Des milliers de pages de documents de Monsanto – dont beaucoup sont estampillés 'CONFIDENTIEL : lire et détruire' – montrent que pendant des décennies, la multinationale a dissimulé ce qu'elle faisait et surtout ce qu'elle savait. En 1966, des responsables de l'entreprise avaient découvert que des poissons immergés dans ce ruisseau se retournaient sur le dos en moins de dix secondes, pissant le sang et perdant leur peau comme s'ils avaient été bouillis vivants. Ils ne l'ont dit à personne", raconte le quotidien américain.
En 1975, une étude menée par Monsanto révèle que le PCB provoque des tumeurs chez le rat. La multinationale décide d'en changer les conclusions, de"légèrement tumorigènes" à "n'apparaît pas cancérigène". "Nous ne pouvons nouspermettre de perdre un seul dollar" : ainsi se conclut l'un des mémos consultés parThe Washington Post.
Monsanto a finalement été jugée coupable en 2002 d'avoir pollué "le territoire d'Anniston et le sang de sa population avec les PCB". La firme sera condamnée àpayer 700 millions de dollars de dommages et intérêts et à assurer le nettoyage de la ville. Aucune peine de prison n'a été retenue contre les responsables de l'entreprise.
En février 2007, The Guardian révèle que le géant agrochimique a appliqué les mêmes méthodes sur plusieurs sites en Grande-Bretagne entre 1965 et 1972. Le quotidien a eu accès à un rapport gouvernemental montrant que 67 produits, dont l'agent orange, la dioxine et des PCB, ont été identifiés dans une carrière au pays de Galles. En France, la fabrication et l'utilisation des PCB sont interdites depuis 1987.
- Agent orange : condamné pour "empoisonnement"
Durant ces mêmes années, entre 1961 et 1971, Monsanto produit l'agent orange, constitué à partir de l'herbicide 2,4,5-T, dont la dangerosité est largement connue depuis l'explosion de l'usine de Nitro. Ce défoliant sera massivement déversé par l'aviation américaine au-dessus des forêts vietnamiennes pendant la guerre. Les conséquences se font encore sentir aujourd'hui, avec de nombreux cancers et des malformations de naissance au Vietnam, ainsi que des séquelles diverses chez nombre d'anciens combattants américains.
Dans les années 1970, des vétérans du Vietnam ouvrent une Class Action contre les producteurs de l'agent orange. Monsanto se retrouve, au côté de six autresentreprises, accusé principal d'un procès en réparation pour empoisonnement. En 1987, les sept producteurs de l'agent orange sont condamnés à verser 180 millions de dollars à un fonds de compensation destiné aux soldats américains.
Durant le procès, Monsanto présentera des études scientifiques démontrant l'absence de lien entre l'exposition à la dioxine et les nombreux cancers dont souffraient les vétérans, pour les débouter de leur action. Il sera démontré au début des années 1990 que ces études se fondant sur les conséquences de l'explosion de l'usine de Nitro en 1949 étaient biaisées.
Cette fraude scientifique sera confirmée par le National Research Council, qui constate que les études de Monsanto "souffraient d'erreurs de classification entre les personnes exposées et non exposées à la dioxine, et qu'elles avaient été biaisées dans le but d'obtenir l'effet recherché". L'affaire sera relatée en 1990 par Greenpeace et le chercheur Joe Thornton dans un rapport intitulé Science for Sale.
- L'herbicide Roundup est-il toxique ?
Souvenez-vous de cette publicité et de ce bon chien Rex : "Roundup ne pollue ni la terre ni l'os de Rex". Elle a valu à Monsanto d'être condamnée deux fois, aux Etats-Unis et en France, pour des mentions mensongères placées sur l'emballage de cet herbicide total (qui élimine toutes les plantes).
En 1975, l'entreprise lance sur le marché Roundup, un herbicide très puissant présenté comme "biodégradable" et "bon pour l'environnement". En 1996, le procureur de New York condamne Monsanto à une amende de 50 000 dollars et au retrait des mentions jugées mensongères. En janvier 2007, la firme est condamnée en France (extrait du jugement) pour les même motifs à... 15 000 euros d'amendes. Roundup est aujourd'hui l'herbicide le plus vendu au monde.
Plusieurs études concordantes affirment pourtant que le pesticide phare de Monsanto – et son principe actif, le glyphosate – est potentiellement tératogène, c'est-à-dire responsable de malformations fœtales. L'une d'entre elles, publiée fin 2010 dans Chemical Research in Toxicology, montre que l'exposition directe d'embryons de batraciens à de très faibles doses d'herbicide à base de glyphosate entraîne des malformations.
Monsanto réfute ces conclusions : "Le glyphosate n'a pas d'effets nocifs sur la reproduction des animaux adultes et ne cause pas de malformations chez la descendance des animaux exposés au glyphosate, même à très fortes doses", affirme la firme sur son site.
Lundi 13 février, le rapporteur du Conseil d'Etat a asséné un nouveau coup dur au produit phare de Monsanto : il enjoint au ministère de l'agriculture d'en analyser la toxicité dans un délai de six mois et de statuer à nouveau sur l'autorisation de mise sur le marché du pesticide.
- Herbicide Lasso : interdit à la vente
La condamnation qui a frappé, lundi 13 février, le deuxième herbicide de Monsanto est plus significative. Les juges français ont en effet considéré que le fabricant de produits phytosanitaires devra indemniser "entièrement" le plaignant, Paul François. Ce céréalier ne travaille plus qu'à mi-temps, en proie à des fatigues chroniques et des maux de tête tenaces. Les médecins considèrent que son système nerveux central a été affecté à la suite de l'inhalation du Lasso.
Monsanto a fait appel. "Les produits de Monsanto sont conformes aux exigences de sécurité en place au moment de leur mise sur le marché. [La société] a unepolitique très rigoureuse en ce qui concerne l'évaluation scientifique de la sécurité des produits de protection des plantes", a réagi l'entreprise, dans un communiqué.
Jugé dangereux, cet herbicide est pourtant interdit au Canada depuis 1985, enBelgique et au Royaume-Uni depuis 1992 et en France depuis 2007 (il avait été autorisé le 31 décembre 1968).
- Hormones de croissance : scandale chez Fox News
Au début des années 1990, Monsanto commercialise son premier produit issu des biotechnologies : Posilac, l'hormone de croissance bovine recombinante (rBGH), une hormone transgénique destinée à augmenter la lactation des vaches de près de 20 %. L'hormone entraîne des mammites, des inflammations de la mamelle, qui contraignent les éleveurs à traiter leurs vaches avec des antibiotiques, dont on retrouve ensuite la trace dans le lait. Ce produit miracle est aujourd'hui interdit partout, sauf aux Etats-Unis.
Un documentaire canadien, The Corporation, raconte comment Monsanto a fait pression sur Fox News (groupe Murdoch) pour l'empêcher de diffuser une enquête dévoilant les dangers du Posilac en 1997. Cet extrait illustre le lobbying particulièrement agressif de la firme : non seulement l'enquête n'a jamais été diffusée, mais ses auteurs ont été licenciés par la chaîne.
- OGM : des procès en pagaille
Entre 1995 et 1997, le soja génétiquement modifié Roundup Ready, le colza Roundup Ready et le coton Roundup Ready, tous trois résistants à l'herbicide Roundup, reçoivent les autorisations de commercialisation. Détentrice d'un brevet aujourd'hui périmé sur le glyphosate (commercialisé sous le nom de Roundup), l'entreprise décide de changer de stratégie et entreprend de breveter le vivant. Elle produit actuellement 90 % des OGM de la planète.
Un quasi-monopole que la firme défend chèrement. Au cours des années 2000, Monsanto assignera ainsi devant les tribunaux des centaines de paysans accusés d'avoir utilisé "frauduleusement" ses semences transgéniques brevetées, c'est-à-dire de les avoir replantées.
Monsanto revendique des droits à la propriété intellectuelle sur certaines semences. Ce qui ne l'empêche pas d'être elle-même poursuivie pour acte de "biopiraterie". En août 2011, l'Autorité nationale de biodiversité indienne a ainsi annoncé qu'elle portait plainte contre la compagnie, accusée d'avoir mis au point une aubergine génétiquement modifiée (BT-Brinjal) à partir de variétés locales sans en avoir demandé l'autorisation.
Autre condamnation, aux Etats-Unis cette fois. Monsanto a accepté en 2010 depayer 2,5 millions de dollars d'amende pour avoir vendu du coton OGM non autorisé. L'Agence de protection de l'environnement (EPA) reproche à l'entreprise d'avoir violé la législation lui interdisant de vendre des cotons génétiquement modifiés dans certaines régions du Texas, où ces variétés étaient prohibées par crainte d'une résistance aux pesticides.
- Aspartame : vers nouveau scandale sanitaire ?
Monsanto le précise clairement sur son site Internet : après en avoir été l'un des principaux producteurs dans les années 1980 et 1990, l'entreprise ne produit plusd'aspartame depuis 2000. La firme tient pourtant à insister sur le fait que cet édulcorant, le plus utilisé au monde, "ne provoque aucune maladie".
Des études récentes ont cependant mis en évidence un risque accru denaissances prématurées chez les femmes qui consomment ce produit. L'Autorité européenne de sécurité des aliments a même été invitée en mai par la Commission européenne à anticiper la réévaluation complète de la sécurité de l'aspartame en 2012.
Dans les colonnes du Monde (abonnés), Yann Fichet, directeur des affaires institutionnelles de la filiale française de l'entreprise, déplore que Monsanto soit devenu "un nom attractif pour qui veut faire de l'audience". Une réputation malmenée que la firme tente de gommer en déclinant sur son site les principes de sa charte éthique : "Intégrité", "Dialogue", "Transparence", "Partage", "Utilité" et"Respect". Contacté par Le Monde.fr, Monsanto n'avait pas répondu à l'heure où cet article était publié.
Soren Seelow
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