mardi 29 décembre 2009

Salut aux oiseaux migrateurs qui sont partis en Afrique, le retour s'annonce plus tôt que prévu.

Bon, il n'y a rien à dire, parlons un peu du Mexique.

(source : Asud, n°40)

"(...) ce pays au bord du chaos depuis que le gouvernement de Felipe Calderon a commencé sa croisade contre les narcos. Deux exemples de ce niveau de violence ?
Lors de la première visite à Mexico du président Obama pour y rencontrer son homologue, le dispositif de sécurité installé dans la capitale était similaire à celui de la visite de Bagdad une semaine plus tôt avec, entre les deux pays une force de 6000 agents veillant au grain !
L'autre exemple nous est donné à la ville frontière de Ciudas Juarez où cinq personnes meurent chaque jour (soit 1825 par an), victimes de règlements de compte entre bandes, d'affrontements entre celles-ci et les forces de l'ordre ou "dommages collétéraux" de ces nombreux OK Corral dans les rues. Bien sûr, le prix du sang n'est pas le seul à être payé. Malgré quelques timides avancées, en particulier vis-à-vis des usagers de drogue, le gouvernement est ainsi prêt à dépenser sept milliards de dollars pour remporter une hympothétique victoire dans sa guerre totale contre les narcos et la drogue.
Outre les petites bandes autonomes, le pays compte au moins 7 grands cartels implanés dans 15 à 21 états, ayant comme activité principale le trafic de drogue (marijuana, méthamphétamines, coke et héro), mais également celui d'armes, le blanchiment d'argent, les enlèvements, l'extorsion et les assassinats, sans parler de la corruption tous azimuts qu'ils répandent à tous les niveaux de l'Etat.
Fzace à ceux qui commmencent à lui reprocher de s'être lancé dans cette bataille contre le crime organisé alors que les possibilités de succès étaient bien minces en raison de l'extrême corruption (surtout des polices) - qu'il reconnaît officiellement -, le président Caldéron répond avec des arguments imparables mais révélateurs :"De toutes manières, on n'avait pas le choix, les narcos étaient arrivés aux portes du palais présidentiel !
ou, "Nous nous trouvons à un moment qui ressemble à celui que vivait la Colombie à l'époque d'Escobar..."
Une comparaison qui n'a rien d'exagéré; on estime qu'au cours des deux dernières années, la vente de leur "stupéfiants produits" aux USA a rapporté 40 milliards de dollars par aux cartels mexicains, tandis que les autorités mexicaines ont confisqués plus de 35000 armes achetées aux States.
(...) Dès lors et jusqu'à maintenant, le Mexique n'a connu qu'un long chapelet de morts de plus en plus horribles (24 jeunes décapités le même jour), souvent par dizaine, de charniers d'hommes de main torturés, découpés en morceaux, la chair à canon (de plus en plus jeune) des narcos.
Leur nombre est tel que certains mafieux durent spécialiser dans la disparition des corps pour aider les grandes organisations dans cette tâche sans fin !
Imitant les grands regroupements bancaires, les bandes déjà constituées en cartels s'unirent comme ceux du Sinala/Pacifico avec le cartel de Juarez ou ceux de Valencia/del Milenio, qui constituèrent ma Fédéracion pour mieux contrer leurs rivaux (de Colima, de Tijuana, de Pedro Diaz Pareda..) Comme dans une BD, Los Zetas 'les Z!!!), un groupe paramilitaire dont les membres fondateurs étaient de "super Rambo" formés à la tristement célèbre Ecole des Amériques, avaient, pour leur part, comme objectif initial la lutte contre les narcos. Mais, ils se mirent rapidement à les racketter et finirent par ne plus s'en prendre qu'à de pacifiques et moins dangereux industriels et commerçants !
Personne n'est plus à l'abri dans cette guerre sans trêve ni règle. La méfiance, voire la franche hostilité, entre des différents corps de police et l'armée n'arrange rien et atteint même des niveaux incroyables : un ami mexicain a vu une voiture de police bien signalée criblée de balles car elle ne s'était pas arrêté à un contrôle de l'armée. Bilan l: trois policiers en uniforme tués !"

auteur : Speedy Gonzalez

Et, voilà, ça, c'est le Mexique. Et, le problème, ce ne sont pas les narcos, c'est les USA !
A bientôt.
René.

Aucun commentaire: