Eh, oui, je ne suis pas seul au monde. Quelque part en France, j'ai des amis qui m'apprécient. Les pauvres !
Parce qu'autrefois, il paraît que je fus un mec bien. Un mec qui se battait pour les autres et qui ne demandait rien en échange. Mais, ce temps est loin et mes compagnons de lutte de cette époque ont depuis longtemps penser à construire leur vie. C'est vrai que se battre pour les autres ne te construit pas un avenir lorsque tu ne cherche pas à devenir leader assermenté et payé.
Arrive toujours un jour où tu te regardes et tu te demandes, mais, qu'ais-je fait pour moi et pour les miens ?
Le sacrifice au nom des autres est un plaisir égoïste et s'inscrit dans un narcissisme prononcé.
Pourtant, je ne regrette pas ces jours passés à ne pas savoir si demain tu seras toujours vivant. Je ne regrette pas, non plus, ces jours où la faim te tenaillait le ventre, la faim et la peur parce que tu savais que ce pour quoi tu te battais, était juste.
Cependant, il en reste toujours une trace qui te marque comme un fer rouge tant que tu n'es pas en paix avec toi même. Cette même marque qui t'as livrée à toutes les luttes qui se proposaient. Cette marque qui te nargue depuis ton adolescence.
Aujourd'hui, je suis plus reposé, moins fébrile, moins compulsif et je n'attends de la vie que le peu qu'elle peut m'apporter encore.
Voilà, mes chers lecteurs, je suis passé à confesse. Cependant, rassurez-vous, des vrais militants, il y en a encore. Des Don Quichotte, il y en aura toujours parce qu'il y aura toujours des causes à défendre. José Bové en est un illustre exemple.
Par contre, pour le compulsif, le narcissisme, le fébrile, Sarko en est un autre aussi.
Mais, il faut lui rendre ce qui lui est dû. Chapeau bas, messieurs, pour la libération des deux otages colombiens. Son rentre dedans a fini par payer et c'est à lui et à lui seul que le mérite en revient. Pour la suite, on s'inscrit pour le feuilleton.
Quant-à ce qui concerne la France, le medef continue à prendre les travailleurs pour des merdes. Le nouveau contrat qu'il nous a concocté est de la saloperie en boîte. Que font les syndicats représentatifs ?
Ils ont peur ou quoi ? C'est au conflit qu'il faut aller, le medef ne nous laisse aucun autre choix.
Si, personne ne se bat aujourd'hui, alors, on est mort.
Qu'est-ce que le medef propose à la place des CDD et de CDI, un contrat intérim camouflé sans le bénéfice des 20% maximum en plus sur la fiche de salaire.
Les syndicats représentatifs, je me marre. Syndicats patronal, plutôt ! Avec la CGT en tête !
Tout ça parce que le patronat n'a pas d'idée pour créer des produits nouveaux ou des produits qui ne pourraient être repris par les industries des pays émergents.
De toute façon, la mondialisation fait que les brevets des sociétés françaises partent à l'étranger après des prises d'intérêts dans le capital. Mais, il paraît qu'il ne faut pas réglementer parce que cela nuirait à l'investissement étranger en France.
C'est facile de dire, il est vrai, parions sur l'innovation, sauf que personne n'arrive à l'identifier. La recherche développement, c'est sûr. Encore faut-il avoir les capitaux pour le faire.
L'université, un vivier de cerveaux ?
Il y a longtemps que c'est fini, vu le peu de moyens mis à la disposition des chercheurs français, sans parler de leur salaire de misère.
Bref, le père Noël est passé, mais, il a oublié de mettre des cerveaux dans ses paquets cadeaux.
Bon, mise à part ça. Je pense à tous les parents qui sont séparés de leur enfant. Comme moi, je l'ai été. Séparé par 22.000 km et le RMI. Il en restera toujours une trace dans la douleur que traîne mon gamin et dans celle que je m'évertue de gommer. Aussi, je dédie ce poème à tous les parents qui par bonheur ou malheur, on ne sait jamais pour les gamins, ont été séparés de leur enfant. Et, en plus, je n'ai pas beaucoup de temps aujourd'hui pour écrire.
EBAUCHE D’UN COEUR INACHEVÉ
Il est si loin
Si loin de tout
Si loin de moi
Qu’ça m’fout un coup
Partout son souvenir me dérange
Quand son absence s’appelle souffrance.
Il est si loin
Si loin de tout
Si loin de moi
Qu’ça détruit tout
Même l’infime espoir d’un bonheur
Qui agirait comme un baume au coeur
En glissant comme une voile l’oubli
Sur mes angoisses et
Sur mes peurs.
Il est si loin
Si loin de tout
Si loin de moi
Qu’ça m’fout un coup
Partout son souvenir me dérange
Quand son absence s’appelle souffrance.
Il est si loin
Si loin de tout
Si loin de moi
Qu’ça détruit tout
Même l’infime espoir d’un bonheur
Qui agirait comme un baume au coeur
En glissant comme une voile l’oubli
Sur mes angoisses et
Sur mes peurs.
Il est si loin Si loin de tout
Parti trop loin, parti pour tout
De lui, il ne me reste plus rien
Que le vague d’une image floue
Qui s’évapore quelque part
au bout d’un chemin
Si loin, si loin
de tout et
de rien
......
....
..
.
Parti trop loin, parti pour tout
De lui, il ne me reste plus rien
Que le vague d’une image floue
Qui s’évapore quelque part
au bout d’un chemin
Si loin, si loin
de tout et
de rien
......
....
..
.
Montjay La Tour le 25/10/98
Allez, je vous en commets un autre, style vieille France.
Ephémérité
Jolie rose
belle rose, à peine éclose
larme du matin dans son écrin
consolation de mon regard chagrin
petit bonheur fugace
tu resplendis
de vie.
Matin blême
Jour nouveau, fleur nouvelle
au souffle du vent qui se déchaîne
et arrache sans haine tes pétales vermeilles
sans cris, sans souffrances,
tu te redresses
et vis.
Soirée radieuse
ultime journée, vie éphémère
parée des couleurs de ta robe sans pareille
dans un dernier adieux sans regret, ni mélancolie
ployant ta tige dans un suprême hommage
tu remercies
la vie.
Paris le 05/11/97
Jolie rose
belle rose, à peine éclose
larme du matin dans son écrin
consolation de mon regard chagrin
petit bonheur fugace
tu resplendis
de vie.
Matin blême
Jour nouveau, fleur nouvelle
au souffle du vent qui se déchaîne
et arrache sans haine tes pétales vermeilles
sans cris, sans souffrances,
tu te redresses
et vis.
Soirée radieuse
ultime journée, vie éphémère
parée des couleurs de ta robe sans pareille
dans un dernier adieux sans regret, ni mélancolie
ployant ta tige dans un suprême hommage
tu remercies
la vie.
Paris le 05/11/97
A bienôt, j'espère.
René.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire